Souphiane O. condamné pour avoir menacé un point de vente de « Charlie Hebdo »
Quelques semaines seulement après l’attentat de janvier, il avait menacé de mettre le feu à un supermarché en Belgique parce qu’il vendait l’hebdomadaire.
Un homme qui avait menacé de mettre le feu à un supermarché en Belgique parce qu’il vendait l’hebdomadaire français Charlie Hebdo, dont la rédaction a été décimée par un attentat djihadiste début 2015, a été condamné jeudi à quatre ans de prison, dont deux ferme, a rapporté l’agence Belga. L’homme de 37 ans, identifié comme « Souphiane O. », avait lancé « Je vais bientôt mettre le feu » alors qu’il se trouvait le 30 janvier dans une grande surface de la banlieue de Bruges (nord-ouest) après s’être rendu compte que le magasin vendait l’hebdomadaire satirique, précise l’agence de presse belge.
Le tribunal correctionnel de Bruges a jugé qu’il « ne s’agissait pas de déclarations stupides, impulsives », et que l’homme avait le profil pour commettre de tels faits », selon la même source. Son avocat, Mathieu Langerock, avait avancé que Souphiane O. ne suivait pas à l’époque correctement le traitement requis pour traiter sa bipolarité et qu’il était, en outre, toxicomane depuis des années.
Incarcéré après avoir « fêté » les attentats
Les locaux parisiens de Charlie Hebdo avaient été visés par une attaque djihadiste qui avait fait 12 morts le 7 janvier 2015. Cet attentat contre le magazine, accusé de blasphème contre le prophète Mahomet, avait suscité une immense émotion en France et à l’étranger, notamment en Belgique, où sa diffusion s’était étendue, y compris en Flandre, la région néerlandophone du nord du pays.
Interpellé, Souphiane O. avait été placé en détention provisoire avant d’être remis en liberté conditionnelle. Mais, selon Belga, il avait été de nouveau incarcéré après avoir « fêté » les attentats commis le 22 mars à Bruxelles (32 morts) par des djihadistes se revendiquant de l’organisation État islamique. Selon l’enquête, l’homme avait des sympathies pour l’idéologie islamiste radicale et avait une photo de l’ancien chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, comme fond d’écran de son téléphone portable.
Source :
http://www.lepoint.fr/europe/un-homme-condamne-pour-avoir-menace-un-point-de-vente-de-charlie-hebdo-14-07-2016-2054474_2626.php