Sophia Aram : « L’extrême gauche est totalitaire et stupide »

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ENTRETIEN. Attaquée de façon obsessionnelle par la « secte mélenchoniste », l’humoriste vide son sac.
Propos recueillis par Peggy Sastre
Comme de juste, l’été de Sophia Aram, humoriste et chroniqueuse à France Inter, aurait dû être consacré au calme, au repos. À la préparation de la tournée de son spectacle, Le Monde d’après, récompensé par un molière de l’humour, prévue pour démarrer le 24 septembre à Blois. Mais c’était compter sans la guerre des gauches qui l’enrôle comme belligérante et qui, cette année encore, n’a pas pris de vacances. Avec le franc-parler et le tranchant qu’on lui connaît, Aram aborde sans détour les polémiques qui l’ont récemment visée. Elle en profite pour livrer un regard aussi acide que lucide sur l’évolution de sa famille politique, désormais plus prompte à traquer les « islamophobes » qu’à défendre la liberté d’expression, et dans laquelle elle ne perçoit rien de moins qu’une dérive « totalitaire ». Un entretien où la comique, oui, mais engagée, vide son sac, à défaut de faire ses valises.
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Le Point : Dans votre dernier spectacle, vous avancez l’idée, dans laquelle beaucoup de nos lecteurs se reconnaîtront sans doute, que ce n’est pas vous qui avez changé, mais la gauche. Quelles sont à vos yeux ses évolutions les plus déplorables – et dommageables ?
Sophia Aram : La soumission des sociaux-démocrates à la secte mélenchoniste ! L’incapacité de la gauche de gouvernement à dénoncer un programme abscons et à sortir d’une alliance mortifère de peur de perdre des élus, aux dernières législatives ou aux prochaines municipales. Le plus frappant, c’est la peur et le silence des sociaux-démocrates, qui se taisent et se soumettent au totalitarisme bruyant et à la bêtise crasse de l’extrême gauche. C’est curieux comme ils ont peur d’être traités de « sociaux-traîtres »… Mais rien n’est impossible : les travaillistes anglais ont bien réussi à rompre avec les années Corbyn.
Votre été semble bien agité. Déjà, vous n’avez pas été tendre avec Blanche Gardin, après son sketch en duo avec Aymeric Lompret donné lors d’une soirée de charité pour Gaza, début juillet. Vous y étiez comparée à un « herpès du cul » et désignée comme « islamophobe ». Pourquoi ne pas y avoir répondu par le mépris ?
Sa croisade contre l’« antisémitisme imaginaire » repose sur l’idée que la montée de l’antisémitisme depuis le 7 Octobre est au mieux une illusion, au pire une machination sioniste, contrairement à l’islamophobie, qui serait partout, y compris au cœur de la décision de me remettre un molière. J’ai trouvé ça gratuit, dangereux et, surtout, profondément débile, voire à la limite du complotisme, et j’avais envie de le dire.

Vous l’avez qualifiée de « petite Blanche de gauche ». Pourquoi cet angle identitaire ?
D’un côté, elle nie la montée de l’antisémitisme qui désigne le racisme envers les Juifs ; de l’autre, elle assimile la critique de l’islam et de l’islamisme à un racisme envers les musulmans. Elle est infoutue de reconnaître la haine des Juifs en France, rendus coresponsables des crimes de guerre de Netanyahou, de même qu’elle est incapable de distinguer la critique de l’islamisme de la haine des musulmans, qui est également un racisme. Son incapacité à faire la distinction entre la critique des idées, qu’elles soient politiques ou religieuses, et l’appel à la haine envers les individus est navrante. Sa vision de l’islam est donc profondément identitaire ; pour elle, ce n’est pas une croyance ou une idée, mais un élément de l’identité.
Dans quel sens ?
C’est au nom de cette vision identitaire de l’islam que des petits-bourgeois de gauche comme Blanche Gardin, Aymeric Lompret ou Guillaume Meurice me reprochent de ne pas respecter « ma religion » et d’être une mauvaise musulmane ou, si vous préférez, une « traître à ma race ». C’est d’autant plus drôle de les voir me désigner comme « islamophobe » et raciste qu’ils n’auront jamais à subir ni le racisme ni l’islamisme. Qu’est-ce que Blanche Gardin connaît à l’accusation d’apostasie, qui condamne à mort ? Cela ne l’empêche pas de m’expliquer ce que je dois penser de l’islam et de me traiter de raciste…

Il vous a été reproché d’avoir invité à prendre en compte également la souffrance des Israéliens depuis le 7 Octobre. Comment expliquez-vous cette réaction ?
Aux Molières, je n’ai effectivement fait que demander comment il était possible d’exprimer de la compassion envers les victimes civiles des bombardements israéliens sur Gaza sans exprimer une même compassion envers les victimes des actes terroristes organisés par le Hamas le 7 octobre dernier. J’avoue que j’ai du mal à comprendre ceux qui me reprochent d’avoir rappelé cette évidence, même si j’ai été moins surprise par les attaques d’une gauche pour qui le Hamas est une « organisation de résistance » que par la réaction assez enthousiaste de la salle ce soir-là. Qu’une Blanche Gardin se rachète un certificat de gauche en me tapant dessus ou en allant applaudir Judith Butler, c’est sûr, ça lui coûte moins cher que de se convertir à l’islam. Parce qu’au fond, je pense qu’il y a de la part de Blanche Gardin, Aymeric Lompret et Guillaume Meurice une forme de détestation d’eux-mêmes, une nécessité de se faire pardonner leur « blanchité ». Me traiter d’« islamophobe », c’est une façon très pratique de jouer les décoloniaux tout en rejouant un énième remake du bon sauvage qu’ils assignent à résidence identitaire en m’enjoignant de respecter « ma religion ».
Vous voilà encore à susciter les huées sur X…
À chaque semaine sa bronca. Celle suscitée, donc, par Blanche Gardin me comparant à un « herpès du cul » et expliquant qu’on me décernait un molière pour récompenser mon « islamophobie ». Par Guillaume Meurice, me déclarant raciste et islamophobe dans un meeting du Nouveau Front populaire. Par les députés Aymeric Caron et Aurélien Taché-le-bien-nommé me faisant « complice » du « génocide » des Palestiniens… Que ces gens cherchent à criminaliser toutes les vannes sur l’islam, le voile ou l’islamisme, on le savait, mais leurs attaques ont pris un tour nouveau depuis le jour où j’ai réclamé, en effet, qu’on ait aussi de la compassion pour les victimes du 7 Octobre. C’est ce qu’ils ne supportent pas : qu’une Maghrébine comme moi puisse exprimer de la compassion pour les victimes civiles palestiniennes et israéliennes. Comme ils ne supportent pas non plus que je combatte clairement l’antisémitisme et que je fasse une distinction entre le racisme envers les musulmans et l’islamophobie.
Le 7 Octobre a radicalisé les positions. Les jugements sur vous aussi ?
Oui, car depuis leur volonté de me faire taire commence à se voir. On me prête des intentions dégueulasses et un pouvoir délirant. Mais l’extrême gauche est délirante, tant sur le plan des idées que sur la manière dont ils s’expriment et la violence de leurs attaques envers toutes les personnes qui ne pensent pas comme eux et ne rient pas des mêmes choses qu’eux. Pour résumer : leur fonctionnement, leurs méthodes et leurs manières sont devenus aussi totalitaires et stupides que leurs idées. Ce sont des crétins violents. Et cette violence est, en outre, pratiquée en meute. C’est ce qui les caractérise aujourd’hui.
Vous avez récemment encore « fauté » à leurs yeux. Pourquoi ce commentaire sur la marathonienne voilée Sifan Hassan ?
J’ai avant tout réagi à un commentaire d’Edwy Plenel qualifiant le hidjab de la championne néerlandaise Sifan Hassan de « joyeuse réponse à l’archaïque interdiction française du voile pour les sportives ». Il m’a semblé nécessaire d’ajouter au prêche de frère Plenel la photo de Manizha Talash, une athlète afghane membre de l’équipe des réfugiés, exclue de la compétition quelques jours plus tôt pour avoir affiché le slogan « Free Afghan Women » [« Libérez les femmes afghanes », NDLR], en ajoutant cette question : « Qu’est-ce qui est archaïque ? ». C’est là que j’ai remarqué que Sifan Hassan était visiblement plus douée pour courir le marathon que pour nouer son hidjab. Cela m’a fait marrer, j’ai repensé aux fois où, enfant à Casablanca, on me couvrait la tête parce que j’avais les cheveux mouillés en sortant du hammam et que ma grand-mère avait peur que je ne prenne froid. J’en ai fait un tweet : « Moi quand je sors du hammam et que j’ai froid à la tête #TutoHijab ».
« Haram » ? Avec son « tweet olympique », Sophia Aram a déclenché les foudres d’une gauche radicale, en s’en prenant notamment à la « “mère supérieure” Sandrine Rousseau ».
Et la sauce ne cesse de monter. Voilà que des pointures comme Rokhaya Diallo en sont à faire campagne pour votre licenciement de France Inter, au motif que, sinon, il y aurait un deux poids deux mesures avec Guillaume Meurice. Qu’en pensez-vous ?
Que Rokhaya Diallo mette sur le même plan une vanne moquant la manière dont une athlète noue son hidjab et une vanne reliant, par le prépuce, un Premier ministre juif à celui qui a pensé et organisé l’extermination de 6 millions de Juifs ne m’étonne pas vraiment. D’abord parce que Rokhaya Diallo est incapable de faire la distinction entre ce qui relève de la pratique religieuse ou des idées de ce qui relève des individus et de leur appartenance à un peuple… Surtout lorsqu’il s’agit de rappeler leur extermination. Ensuite parce que Rokhaya Diallo était l’une des premières à signer une pétition lancée par les Indigènes de la République contre le soutien à CharlieHebdo après le premier incendie de leurs locaux en 2011. En sacralisant le voile – elle a quand même réalisé, pour le compte de France Télé, des documentaires prosélytes pour le port du voile, rebaptisé « modest fashion » ! – ou l’interdiction de représenter le Prophète en imposant aux non-croyants de « respecter » les pratiques ou les interdits islamiques, elle est malheureusement d’une constance rare dans sa volonté de combattre la liberté d’expression.
On se rappelle cette phrase de Salman Rushdie, déjà vieille de vingt ans : « Dès l’instant où vous affirmez qu’un système d’idées est sacré, que ce système relève d’une foi ou d’une idéologie laïque, à l’instant où vous affirmez qu’un ensemble d’idées devrait être protégé de la critique, de la satire, de la dérision ou du mépris, la liberté de pensée devient impossible. »
Le point commun de ces nouveaux « gardiens de la révolution » est de sacraliser le voile, mais surtout d’interdire toute forme de moquerie ou d’expression dénonçant l’archaïsme de cet instrument de l’apartheid de genre. Au nom de la liberté de le porter… D’après eux, parce que Sifan Hassan est libre de porter le voile, il m’est interdit de rire de la manière dont elle le noue, et surtout d’exprimer mon avis sur le hidjab, à savoir qu’il s’agit d’un instrument de domination masculine et de prosélytisme. Mon avis, c’est qu’elle fait ce qu’elle veut avec ses cheveux et que je suis libre d’en rire. Les raisonnements de ceux qui s’en offusquent sont à la fois dangereux et absurdes. Ces idiots utiles de l’islamisme déclenchent des vagues de harcèlement contre moi sur les réseaux sociaux. La « mère supérieure » Sandrine Rousseau considère que rire de la manière dont une athlète noue son hidjab est honteux. L’antisioniste patentée Ersilia Soudais me traite d’islamophobe. Cédric Herrou explique doctement qu’interroger Edwy Plenel sur l’archaïsme du port du voile serait tout simplement « raciste ».
Vous n’êtes pas fatiguée par tout ça ?
Cela m’amuse, surtout. Comme quand Sandrine Rousseau juge mon tweet honteux. J’avoue qu’elle me fait souvent rire, bien malgré elle. Je pouffe quand je relis son tweet concernant l’affaire Meurice et le prépuce de Netanyahou. Elle écrivait alors qu’« être Charlie c’est accepter que les blagues puissent blesser, heurter des convictions, provoquer les interdits ». Avouez qu’il y a de quoi rigoler, d’autant qu’elle affirmait, grandiloquente et navrante : « Nous nous sommes levés pour conserver ce droit. » Ils se rêvent debout, alors qu’ils ne font que sacraliser un bout de tissu. En réalité, ils se couchent devant les promoteurs de l’islam politique en suppliant « les habitants des quartiers populaires » – c’est ainsi qu’ils désignent les musulmans aujourd’hui – de bien vouloir voter pour eux…
Quel regard portez-vous sur la présence accrue du mot « islamophobie » dans le discours public ?
Je crois que les seuls à définir correctement l’« islamophobie », ce sont les islamistes eux-mêmes. Un islamiste tel Elias d’Imzalène explique clairement que « l’islamophobie, c’est tout ce qui entrave la construction et le développement de la communauté, son expression, qu’elle soit visible ou politique, ici en France ou dans le monde ». Il a au moins le mérite d’être clair. Ceux qui, comme les Insoumis, voient l’islamophobie partout s’inscrivent clairement dans une forme de collusion avec l’islam politique.
La conflictualité de la scène comique est-elle réellement une nouveauté ? On a le sentiment que ce phénomène touche d’abord les humoristes du service public…
Il y a toujours eu des bandes dans l’humour. Il y avait le Tribunal des flagrants délires ou la bande à Ruquier. La bande à Charline [Vanhoenacker] est caractérisée par un fonctionnement clanique autour de Meurice s’érigeant en directeur de conscience politique. C’était une joyeuse troupe qui, petit à petit, a dérivé vers le clan et qui fonctionne désormais clairement comme une meute. J’ai toujours évité les bandes, les obligations de penser en rond ou d’être rappelé à la pensée commune d’un groupe faisant avancer ses idées en rangs serrés. Je me suis toujours tenue à l’écart, y compris d’un « club » qui serait celui des « humoristes d’Inter ». C’est ce genre d’appartenance qui vous rend comptable des sorties plus ou moins heureuses des uns et des autres. Pour autant, je ne pense pas qu’il y ait une dérive conflictuelle dans le milieu de l’humour. Le « milieu de l’humour » n’existe pas. Il s’agit avant tout de la dérive de l’extrême gauche.

C’est-à-dire ?
Rendez-vous compte qu’Aymeric Caron en est réduit à diffuser des images d’un vieux sketch, déjà exhumé par Rima Hassan, que j’avais fait avec Arthur… en ne retenant que la partie dans laquelle je suis à genoux devant lui ? En faisant cela, ils organisent les vagues de harcèlement en ligne qui ne manquent pas de formuler ce que pensent réellement Aymeric Caron et Rima Hassan, sans oser le dire : « Sophia Aram est une suceuse de Juifs. » Ces méthodes de voyous sont racistes et d’un antisémitisme confondant.
Assistez-vous à une contraction de la liberté d’expression depuis le début de votre carrière ?
Je pratique mon métier d’humoriste de la même manière et avec la même liberté, mais cela déclenche plus de vagues et toujours plus de harcèlement en ligne. Ce n’est pas propre à l’humour, tous les journalistes, écrivains, élus et tous les individus sur les réseaux sociaux sont confrontés à ce phénomène. En invoquant l’offense, l’extrême gauche s’autorise la même violence que l’extrême droite, qui avait aussi lancé une vague de menaces et d’intimidations contre moi, lorsque j’avais expliqué que j’avais du mal « à faire la différence entre un gros con et quelqu’un qui pense que tous ses problèmes sont liés à la présence de Noirs et d’Arabes sur le sol français ». Cette injonction permanente au respect d’un « sacré » relève d’une même fonction politique : menacer et interdire toute forme d’expression contradictoire. Là-dessus, extrême gauche et extrême droite partagent un goût identique pour les pratiques totalitaires et violentes. La bêtise d’une partie de leurs sympathisants leur permet d’attiser la haine à l’encontre de tous les contradicteurs. Leur puissance de harcèlement se limite heureusement aux réseaux sociaux. Il suffit d’éteindre et d’aller à la pêche pendant qu’ils vomissent leur haine. Puis de rallumer deux ou trois jours après lorsqu’ils ont choisi une nouvelle cible. Ce faisant, ils enferment leurs « communautés » dans une vision archaïque du monde, plaçant l’offense avant la liberté de rire ou la liberté d’expression.
Êtes-vous sujette à l’autocensure ?
Non, mais à la lassitude, parfois. J’ai toujours envie de me foutre de la gueule des cons, auxquels il faut reconnaître une inépuisable créativité.
Quelles sont vos limites personnelles dans vos sketchs et chroniques ?
Je n’en ai aucune mis à part les limites imposées par la loi et mon envie de ne pas trahir les faits pour une vanne.
Avec votre dernier spectacle, un critique estimait que vous aviez « dérapé » dans une « profession de foi néoconservatrice »…
À l’heure où certains critiques considèrent que l’humour doit être au service de la révolution prolétarienne et que tout ce qui est à la droite de Guillaume Meurice est néoconservateur, j’imagine bien que je dois représenter une vision ultralibérale, quelque chose qui se situerait entre les deux chantres de l’ultralibéralisme qu’étaient Mendès France et Rocard !
Vous êtes très investie dans la lutte contre la pauvreté, notamment au Rwanda. Comment vous est venu cet engagement ?
Cela fait des années que je suis membre de l’ONG FXB International aux côtés d’Albina du Boisrouvray, qui a conçu des programmes qui aident très efficacement des familles à sortir durablement de la grande pauvreté. Je fais maintenant partie du conseil d’administration de FXB Rwanda, un pays que j’admire, notamment pour sa capacité à se reconstruire après le génocide perpétré contre les Tutsis en mettant de côté toute forme de revendication ethnique ou identitaire. Certains, en France, prennent le chemin inverse en communautarisant la société, ce qui ne conduira qu’à l’augmentation de la violence.
L’humoriste a-t-il des responsabilités politiques ?
Nous sommes tous responsables de ce que nous disons. Que l’on soit humoriste, journaliste, boulanger ou athlète. Nous sommes également libres d’exprimer un point de vue politique.
Source
Le Point

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9 Commentaires

  1. Franccomtois dit :

    H.S
    Un pays qui ne prête pas á rire même pas pour son propre peuple c´est l´Algérie.Belliqueux,haineux,trés petit pourcentage de gens instruit et une misere abyssale(comme en France😞)….Et un antisémitisme qui fait sa seule richesse en dehors du pétrole 🤬!
    Sans faire de généralité á tous les algeriens,ce serait tellement stupide ,évidemment!
    Donc:
    Kabyle.com
    Algérie : Tebboune promet la guerre contre Israël
    Rédaction Kabyle.comRédaction Kabyle.com19 août 2024Actualités Kabylie
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    Algérie : Tebboune promet la guerre contre Israël
    À l’approche des élections en Algérie, le président algérien Tebboune joue la carte de la provocation internationale. Dans un meeting de campagne électorale le 18 août à Cirta (Constantine), il évoque l’envoi de troupes algériennes à Gaza via l’Égypte, sous couvert d’aide humanitaire militarisée. Cette rhétorique belliqueuse envers Israël, utilisée comme promesse électorale, contraste fortement avec les pénuries chroniques que connaît l’Algérie depuis des années.

    Alors que le pays peine à fournir des produits de première nécessité à sa population, le président sortant semble prêt à engager des ressources militaires dans un conflit éloigné, soulevant des questions sur les priorités du gouvernement et la stabilité régionale et mondiale.

    Ses propos sont révélateurs de son idéologie arabo-islamiste : « Nous n’abandonnerons jamais la Palestine, en particulier Gaza. Je vous jure par Allah le Tout Puissant. Si seulement ils nous aident et ouvrent pour nous (l’Algérie) les frontières entre l’Egypte et Gaza. Nous avons de quoi faire. [Il porte le doigt en l’air puis répète] Nous avons de quoi faire. J’ai fait une promesse. L’armée algérienne est prête. Il suffit juste qu’ils nous ouvrent leur frontière (l’Egypte) ». Puis d’ajouter quelques secondes plus tard « Dès que nos camions seront autorisés à rentrer, en 20 jours nous construirons trois hôpitaux, nous enverrons des centaines de médecins et nous aiderons à reconstruire ce que les Sionistes ont détruit ».
    Si l’on examine la situation sous l’angle de l’aide humanitaire, les déclarations semblent s’inscrire dans le cadre des opérations d’aide humanitaire menées par l’armée. Cependant, même dans ce contexte, l’accent mis sur l’implication de l’armée et l’invocation d’Allah peut légitimement être perçu comme une instrumentalisation de la religion à des fins politiques ou militaires.

    Le président du MAK et du Gouvernement Kabyle en exil, Ferhat Mehenni, n’a pas tardé à réagir à cette position, voici sa déclaration publiée sur son compte officiel sur X.

    Président algérien : la guerre contre Israël comme promesse électorale
    Alors que l’Algérie est, depuis 5 ans, en pénuries chroniques de denrées de première nécessité: huile, lait, eau, sucre…, la seule promesses électorale que le président sortant trouve à faire, ces jours-ci pour les 5 prochaines années, est la guerre contre l’Israël.

    Visiblement, ses soutiens militaires doivent s’ennuyer terriblement. Devant leur échec à entrainer la Kabylie sur le sentier de la guerre et ce, malgré des provocations qui la mettent en état de légitime défense avec ses enfants brûlés vifs par des incendies militaires, ou emprisonnés par milliers de manière arbitraire, (la Kabylie préfère continuer à se battre par des voies pacifiques pour arracher son droit à l’autodétermination);

    Devant leur peur d’engager la guerre contre leurs voisins que sont: Le Mali, le Maroc et la Lybie ; L’impayable Tebboune et ses généraux fanfaronnent en jurant être prêts à attaquer Israël, si l’Égypte leur ouvrait ses frontières !!! https://facebook.com/share/v/V6DE9h3nQgNBdGrN/…

    On en rirait volontiers si cela ne jouait pas avec la vie de millions de personnes. Voilà une raison de plus qui légitime la revendication d’indépendance de la Kabylie vis-à-vis de l’Algérie.

    🙏✡✝💪👍

    -LOUANGE CHRÉTIENNE EN KABYLE  »GROUPE ISEGMAN » EWTET AFUS AD GHENIGH 🙏
    https://youtu.be/jIMGJPUCeME?feature=shared

  2. Franccomtois dit :

    «Bête à bouffer de la toile de jute» : Sophia Aram réagit à une vidéo de l’Insoumise Ersilia Soudais
    Article de leJDD

    😡 L´gnoble Ersilia Soudais devrait tomber sur des iraniennes,afghanes ou tout autres femmes qui ont subit ou subissent l´islam et lui ferait avaler sa dentition!!!
    Trés simple,tout le NFP sont des pourritures et jamais celles et ceux qui se seront greffés á la LFI ne retrouveront leur dignité,mais en ont-ils jamais eut ?!
    🙏✡✝💪👍
    -Roy Ellis:Skinhead Johney & Susy 👍🤩
    https://youtu.be/Qp26EkEGAxg?feature=shared

  3. herode dit :

    cette fille est une girouette sans talent, qui s’oriente selon les vents dominants…
    Pas interessante du tout

  4. Massada dit :

    à herode
    En effet.

  5. David92 dit :

    D’accord avec Hérode .

  6. dan-daniel dit :

    Sophia aram la seule à prendre la défense des juifs et des victimes du 7 octobre….

  7. David92 dit :

    Hors sujet….

    J’ai découvert que Christophe Dechavane est le fils d’une survivante de la shoa .

  8. 🇩🇿Ancer dit :

    L’Algérie ne peut déjà même pas gérer la Libye et les troupes de haftar, ni même ses oqtf qu’elle nous envoie.

    Premièrement l’Algérie n’a pas de capacité de projection, la théorie c’est bien beau.
    Faut déjà passer la libye puis l’egypte.
    Nan en secret, les algériens vont contacter les Israeliens pour quémander et demander un droit de passage humanitaire pour ensuite dire vous avez vu !!! On a pas peur di ziouniste nous.
    Et les crédules de chez eux y croiront.
    Ya pas plus faux qu’un algérien !!

    J’aimerai franchement voir ça ! Une attaque algérienne contre Israël.
    Si Israël pouvait une bonne fois pour toute régler le problème.

  9. Samuel dit :

    J’espère que cela lui servira de leçon, il n’y a pas si longtemps, elle avait une posture trés a gauche, ses chroniques sur France inter etaient toutes orientées. Il semblerait qu’elle ait ouvert les yeux, prenons en acte, mais avec méfiance tout de méme.

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