Sarah Halimi ou le déni Français
L’affaire Sarah Halimi – « affaire », mot réducteur pour évoquer les tortures infligées à cette Française juive battue et tuée car juive il y a 3 mois -, est révélatrice ou plutôt démonstrative des tabous de notre société, que les affaires SELAM et Ilan HALIMI, entre autres, auraient dû lever. Le premier d’entre eux : l’antisémitisme musulman.
Se tenait, ce mardi 4 juillet, une conférence de presse sur cette affaire – organisée par le Comité de Soutien « Vérité et Justice pour Sarah Halimi* -, autour de Maître Gilles-William GOLDNADEL, un des avocats de la famille de Sarah HALIMI, Sammy GHOZLAN, Président du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA) et du député Meyer HABIB.
La conférence, animée par Richard ABITBOL et André ADDED, respectivement Président et Président de région de la Confédération des Juifs de France et des Amis d’Israël (CJFAI), avait pour objectif de faire un nouveau point sur la procédure, après le point presse organisé le 22 mai 2017 par les avocats Maîtres Jean Alexandre BUCHINGER et David-Olivier KAMINSKI (lire notre article : Assassinat antisémite de Sarah Halimi : on paie encore Copernic©).
Pour rappel, Sarah ATTAL HALIMI a été torturée, puis défenestrée, dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, par son voisin islamiste Kobili TRAORE car juive.
Bien que quelques journaux nationaux se soient enfin intéressés à cet assassinat, et malgré notamment une tribune d’intellectuels il y a quelques semaines, continue de peser sur ce crime antisémite une chape de plomb.
Un nouvel éclairage était nécessaire, 3 mois après cet assassinat et la divergence d’approche des avocats sur un des pans du dossier : la responsabilité de la police (lire : S.Halimi : pourquoi je n’ai pas voulu poursuivre les policiers)
Après que Richard ABITBOL ait rappelé que l’assassinat de Sarah HALIMI n’était en aucun cas un crime communautaire mais constituait un problème de la démocratie française, il a précisé que le Comité de Soutien – qui regroupe aux alentours de 7000 personnes -, voulait que soit un fait un point sur les 2 principaux problèmes soulevés dans cette affaire :
• pourquoi la circonstance aggravante d’antisémitisme n’a pas été retenue,
• et celui de la non-intervention de la police.
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L’assassinat de Sarah HALIMI est symptomatique d’un mal français – même si les Juifs sont les principales victimes, ce ne sont pas les seules – qu’est l’apathie inhérente à la gêne qui s’empare de la société intellectuelle, médiatique, politique française dès l’instant que l’assassin est islamiste.
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Pour Maître Gilles-William GOLDNADEL, cet assassinat, en effet, n’a rien d’un crime communautaire, mais est un crime français (cf. vidéo ci-après)
« Il est même symptomatique d’un mal français – même si les Juifs sont les principales victimes, ce ne sont pas les seules – qu’est l’apathie médiatique inhérente à la gêne qui s’empare de la société intellectuelle, médiatique, politique française dès l’instant que l’assassin est islamiste.
Ce dernier aurait-il été blond et aurait-il eu les yeux bleus, la France tout entière serait descendue dans la rue.
Le drame de cette affaire repose sur 3 volets :
• celui de la psychiatrisation abusive et instantanée de l’assassin
• l’habitude de dénier l’antisémitisme, même si, à ce stade de la procédure judiciaire, il est trop tôt pour lui pour faire ce grief à la justice française de ne pas avoir d’ores et déjà retenu la circonstance aggravante d’antisémitisme, la justice n’ayant pas dit son dernier mot
• et enfin l’inaction de la police
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Dans ce préjugé de psychiatrisation, il y a, au moins inconsciemment, le désir d’éviter la discussion pénale.
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La psychiatrisation :
Séance tenante, la police, suivie de la justice, a décidé d’interner l’assassin de Sarah HALIMI, plutôt que de le faire passer par la case prison (il est à ce jour toujours dans un centre psychiatrique fermé).
Or, cet accusé, bien qu’au lourd passé judiciaire, n’avait aucun antécédent psychiatrique.
Certes, il est évidemment exalté, mais guère plus fou que celui qui se ceint d’une ceinture explosive.
Mais dans ce préjugé de psychiatrisation, il y a, au moins inconsciemment, le désir d’éviter la discussion pénale.
En tout état de cause, un expert a été nommé, le Dr Daniel ZAGURY, et nous ne voulons pas préjuger de sa décision**, que nous pourrons contester, le cas échéant.
La circonstance aggravante d’antisémitisme :
J’ai fait une demande d’acte au juge d’instruction sur ce point.
Car il me semble que l’islamiste qui massacre aux cris d’Allah Akbar une personne identifiable comme une religieuse juive relève du « kit » de l’islamiste, et que ceci représente un indice quasi irréfragable que son acte est antisémite.
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Il me semble que l’islamiste qui massacre aux cris d’Allah Akbar une personne identifiable comme une religieuse juive relève du « kit » de l’islamiste, et que ceci représente un indice quasi irréfragable que son acte est antisémite.
Je ne veux pas préjuger de la décision du juge, et ne souhaite pas lui faire de procès d’intention : des témoignages de la famille sur les insultes antisémites proférées par Kobili TRAORE et sa sœur à l’encontre de Sarah HALIMI n’étaient pas présents au dossier au début de la procédure.
Mais l’étant désormais, je ne comprendrais pas que sur leur base la circonstance aggravante d’antisémitisme ne soit pas retenue.
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De plus, il y a, désormais, au dossier tant le témoignage de la fille de Sarah HALIMI indiquant que celle ci s’était plainte que la sœur de Kobili TRAORE l’avait insultée avec des vocables antisémites, que celui du frère de Sarah que Kobili TRAORE lui-même l’avait traitée de « sale juive ».
Encore une fois, je ne veux pas préjuger de la décision du juge, et ne souhaite pas lui faire de procès d’intention : ces témoignages n’étaient pas présents au dossier au début de la procédure.
Mais l’étant désormais, je ne comprendrais pas que sur leur base la circonstance aggravante d’antisémitisme ne soit pas retenue.
Vidéo de Franny Fisher
L’inaction de la police :
A ce sujet, je n’ai pas forcément l’esprit aiguisé, conscient des difficultés des forces de police. Je suis d’autant moins enclin à rechercher leur responsabilité que je suis amené parfois à représenter des policiers ou des syndicats de policiers.
A fortiori dans notre période épouvantable où les policiers paient un lourd tribut au terrorisme islamique. Car si les juifs sont en tant que tels bien placés dans ce palmarès, les policiers aussi le sont, car visés en qualité es policiers.
Mais je suis dans un tel état d’incompréhension de ce qui ou plutôt ne s’est pas passé, que je n’ai pas pu faire autrement que de déposer plainte pour non-assistance à personne en danger, visant l’ensemble des forces de police et d’assistance intervenues ce soir-là – à charge pour le juge de déterminer précisément les responsables et les degrés de responsabilité.
Il n’y a rien qui peut expliquer, dans le dossier et hors du dossier, que la police si rapide à se déplacer – car il y avait une telle fureur dans cet immeuble -, pourquoi elle aura mis une heure pour finalement ramasser le corps de la malheureuse.
C’était un crime flagrant, la malheureuse a pleuré et gémit pendant au moins plus d’une demi heure – un témoin depuis un balcon en face a filmé la scène -.
Où que je tourne les yeux, je ne comprends pas le défaut d’assistance de la police.
Je ne peux donc que poser officiellement la question de la responsabilité. Je veux qu’on m’explique.
Me GOLDNADEL a ensuite été interrogé sur l’approche différente de ses confrères, Mes BUCHINGER et KAMINSKI, sur la manière de rechercher la responsabilité des policiers.
En effet, Me BUCHINGER a précisé dans un récent communiqué préférer procéder par « une demande d’actes au juge d’instruction » « afin de faire entendre chacun des policiers et des témoins, avec 14 questions à poser aux uns et aux autres quitte à, pour le juge d’instruction, déposer plainte ensuite » (CF. S.Halimi : pourquoi je n’ai pas voulu poursuivre les policiers et son intervention sur RADIO J le 6 juillet 2017)
« Je répugne à polémiquer, mais les 2 noms de mes confrères que vous avez cités je ne les associe pas l’un avec l’autre. En ce qui concerne l’un, je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a là une sorte d’obséquiosité par rapport aux autorités en place et lorsqu’on maquille sa faiblesse et son obséquiosité par des arguties juridiques, je trouve que ce n’est pas terrible.«
Sammy GHOZLAN a déclaré être très inquiet et très surpris de voir que dans cette affaire on soit obligé d’organiser des conférences de presse pour informer l’opinion.
Il y avait des témoins, des voisins, la police.
Celle-ci est arrivée 3 minutes après qu’elle a été appelée par la famille malienne voisine, puisque Kobili TRAORE avait transité par le logement de cette dernière pour accéder à celui de Sarah HALIMI.
Donc, de manière succincte :
4 h 22 : appel de la famille malienne
4 h 25 : la BAC arrive sur les lieux; elle réceptionne les clefs envoyées par la famille et en même temps elle déclare entendre des cris qu’elle assimile à des prières arabes.
4 h 30 : arrivée du 2ème équipage
4 h 48 : arrivée du 3ème équipage (au final, ils étaient 28 membres des forces de l’ordre)***
On attend de l’enquête qu’elle dise qu’il s’agit bien d’un acte antisémite et un acte terroriste.
Et on attend de savoir ce qui s’est passé.
On nous dit que c’est peut-être le syndrome de l’affaire Théo, de l’affaire Shaoyo Liu.
Mais que pouvaient-ils craindre cette nuit du 4 avril, puisqu’ils étaient en état de légitime défense ?
Me BUCHINGER avait rédigé une plainte contre la police à la demande de ses clientes, mais entre-temps elles se sont désisté. Et la question est de savoir pourquoi.
Sammy GHOZLAN précise ensuite que lui-même avait écrit et que la réponse de l’IGAS en date du 16 juin
concluait :
« Il n’y a rien à reprocher aux services de police qui ont fait leur travail. Donc il n’y aura pas d’enquête.
Même constat, mêmes vœux pour Meyer Habib.
Je ne suis pas du tout un complotiste, mais j’ai tout de suite vu au travers des faits ce qu’il en était du caractère antisémite de l’assassinat de Sarah HALIMI.
Qui déplore le silence assourdissant des médias et le 2 poids 2 mesures des politiques, « quand je vois le tsunami médiatique avec l’affaire Théo, lorsque François Hollande s’est précipité au chevet de Théo »
« Je ne comprends pas pourquoi les médias ne s’emparent pas de cette affaire. Car en effet tout passe par la presse. »
« Il y a des questions invraisemblables qui se posent… Est-ce à cause de l’affaire Théo ?
On ne peut pas se taire. »
« Je poserai une question au gouvernement, au ministre de l’intérieur, sur le fonctionnement de la police. »
CONFERENCE DE PRESSE « VERITE ET JUSTICE POUR SARAH HALIMI »
Je participais ce matin, aux côtés de Maître Gilles-William Goldnadel, avocat de la famille de Sarah Halimi et Sammy Ghozlan, Président du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), à une conférence de presse destinée à rendre publics les derniers développements de l’affaire.
Pour mémoire, Sarah Halimi, médecin et directrice de crèche a été torturée, battue et défenestrée à mort parce que juive par son voisin musulman dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 rue Vaucouleurs dans le quartier de Belleville en plein Paris.
Deux jours après les faits, le frère de la victime, M. William Attal m’a appelé et s’est confié à moi, ce fut un témoignage poignant.
J’ai immédiatement acquis la conviction qu’il s’agissait d’un meurtre antisémite contrairement au discours dominant après le drame.
Je me suis donc engagé aux côtés de la famille pour briser cette insupportable omerta, faire éclater la vérité et obtenir justice.
Il faut réveiller les consciences, c’est un impératif moral.
Fin avril à ma demande, Maître Gilles-William Goldnadel, ténor du barreau et pénaliste de renom, a été désigné pour représenter la partie civile, conjointement avec Maître Buchinger, et rejoint par Maître David-Olivier Kaminski.
Cette première onde de choc a créé une mobilisation d’un collectif d’intellectuels : le 1er juin dernier, 17 intellectuels dont Alain Finkielkraut, Michel Onfray ou Elisabeth Badinter ont cosigné une tribune réclamant que lumière soit faite.
La semaine dernière, à la soirée des fondateurs du Centre européen du judaïsme, le Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, a reconnu officiellement le caractère antisémite du meurtre.
Au fur et à mesure des révélations, il s’est avéré que la police, alerté par les voisins et présente sur les lieux, a tergiversé pendant pas moins de 1h10, pendant lesquels Sarah Halimi z’’l était torturée sous les cris d’Allah Akbar avant d’être défenestrée vivante.
La famille a donc décidé de porter plainte contre la police, pour «non-assistance à personne en danger».
Sarah Halimi est-elle morte de l’inaction des pouvoirs publics ? Eux, qui portent les couleurs de notre République doivent protéger chacun, plus que jamais, des armes de ces islamistes radicaux qui gangrènent notre pays.
L’assassin, 27 ans, d’origine malienne, était connu des services de police du 11e arrondissement pour ses multiples condamnations, et la traitait de « sale juive » Sarah, qui le craignait depuis longtemps.
L’assassin est interné en hôpital psychiatrique alors qu’il n’a jamais eu le moindre antécédent. Cette «psychiatrisation» de ce barbare islamiste était sans doute commode en période électorale, mais toutes les responsabilités devront être mises au jour et engagées.
Pour conclure, je citerai Simone Veil qui nous a quittés vendredi dernier «le silence c’est le poids effrayant du vide que l’oubli n’a pas le droit de combler et que la mémoire des vivants habitera toujours».
Comme l’a souligné Me GOLDNADEL, cette affaire est symptomatique du tabou encore très vivace, même après les drames et assassinats du DJ SELAM, d’Ilan HALIMI, après Toulouse, l’Hypercacher, lié à la non acceptation de l’antisémitisme musulman.
On en veut pour encore pour preuve le refus, pendant plusieurs semaines, de la chaîne ARTE de diffuser le fameux documentaire sur les nouveaux visages de l’antisémitisme, film qu’elle ne s’est résigné à diffuser qu’une fois acculée par la décision de la chaîne allemande ARD de le faire elle-même.
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Nous avons mené en 2014 une enquête sur l’antisémitisme en France. Et montré qu’il y avait 3 foyers principaux de cet antisémitisme : celui de l’extrême droite, de l’extrême gauche et enfin celui d’une partie de la population musulmane.
Il me semble objectivement que le présent drame de l’assassinat de Sarah HALIMI méritait une attention médiatique sans commune mesure que celle qu’elle a eue.
J’ai moi même rencontré beaucoup de difficultés à mesurer cet antisémitisme musulman, car on est alors violemment contesté. Et pourtant il s’agit d’un phénomène montant en France, en Europe et même aux Etats-Unis.
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A cet égard, le témoignage du professeur de sciences politiques Dominique REYNIE, présent à la conférence de presse, est éloquent.
« Nous avons mené en 2014 une enquête sur l’antisémitisme en France. Et montré qu’il y avait 3 foyers principaux de cet antisémitisme : celui de l’extrême droite, de l’extrême gauche et enfin celui d’une partie de la population musulmane.
Il me semble objectivement que le présent drame de l’assassinat de Sarah HALIMI méritait une attention médiatique sans commune mesure que celle qu’elle a eue.
J’ai moi même rencontré beaucoup de difficultés à mesurer cet antisémitisme musulman, car on est alors violemment contesté. Et pourtant il s’agit d’un phénomène montant en France, en Europe et même aux Etats-Unis.
J’ai du reste signé la pétition après la Tribune dont nous avons parlé (L’appel de 17 intellectuels: «Que la vérité soit dite sur le meurtre de Sarah Halimi»)
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Après avoir rappelé que ces actes antisémites avaient commencé dans des communes de gauche et d’extrême-gauche où ou on avait incité à la haine d’Israël, où les intérêts de ces hommes politiques les avaient amené à soutenir des revendications palestiniennes dont ils n’avaient rien à faire au demeurant, Sammy Ghozlan évoque les recommandations du Cabinet du Premier Ministre de l’époque et d’un ami responsable du CRIF pour l’inciter à ne pas parler d’antisémitisme après la découverte du corps d’Ilan HALIMI…
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Sur cette difficulté symptomatique, ce malaise de la presse et des autorités, est encore plus effrayant le témoignage de Sammy Ghozlan.
Lorsqu’ après avoir rappelé que ces actes antisémites avaient commencé dans des communes de gauche et d’extrême-gauche où ou on avait incité à la haine d’Israël, où les intérêts de ces hommes politiques les avaient amené à soutenir les revendications palestiniennes dont ils n’avaient rien à faire au demeurant, il évoque les recommandations du Cabinet du Premier Ministre de l’époque et d’un ami responsable du CRIF pour l’inciter à ne pas parler d’antisémitisme après la découverte du corps d’Ilan HALIMI…
Alors oui, le recherche de la vérité dans cette affaire, sa couverture médiatique, sa couverture sur les réseaux sociaux souffrent de ce tabou de l’antisémitisme musulman.
Comme d’autres questions importantes relatives au malaise policier qui ne fait que s’amplifier ces dernières années.
On ne sait toujours pas, dans le cadre de l’assassinat de Sarah HALIMI, ce qui a provoqué l’inaction de la police, son retard innsensé pout intervenir.
Ordres ? Paralysie ? Syndrôme Traoré, Théo, Bataclan ?
Nous voulons évidemment savoir ce qui s’est passé au juste cette nuit du 3 au 4 avril.
Pour Sarah, évidemment, à laquelle nous sommes très nombreux à nous être identifiés.
Mais aussi en tant que citoyens français interloqués d’imaginer qu’en cette période de terrorisme nos forces de police, sollicitées au-delà de leurs effectifs, pressurisées, peuvent connaître une lacune aussi insensée que celle qui a, sans doute, causé la mort de Sarah Halimi.
Il faudra bien qu’un jour notre gouvernement se préoccupe sérieusement de ce malaise policier.
Nous ne sommes pas en train de dédouaner ces policiers intervenus ce jour-là.
Non, au contraire.
Mais nous voulons savoir comment cela a été rendu possible.
Le respect de Me GOLDNADEL pour les forces de police, nous le faisons nôtre.
Elles sont l’un des piliers de notre République.
Chaque jour, les Français ne peuvent que voir combien elles sont solllicitées.
Patrouilles, services de sécurité autour des nombreuses manifestations – dont beaucoup, ceci étant dit, devraient être interdites -, sécurité des lieux publics et bâtiments confessionnels, interventions…
Nous tenons à elles.
Sans leur dévouement, nous sommes perdus.
Reste à savoir combien de temps nous pouvons, dans les conditions actuelles, comment elles peuvent surtout, tenir.
Car rien, à ce jour, ne nous garantit que ce qui s’est passé cette nuit ne se reproduira pas.
Depuis trois mois, nous ne faisons que rappeler cette évidence : l’assassinat de Sarah HALIMI n’est pas un drame communautaire. Si Sarah a été assassinée car juive, c’est une Française qui a été tuée parce que juive. Le fait qu’elle soit juive ne doit en aucun cas cependant permettre à nos concitoyens de fermer les yeux – inconsciemment ou non.
Ce drame est d’autant moins communautaire qu’il rappelle la menace terroriste sur notre sol, qu’elle s’exprime par des individus diligentés expressément par des groupes terroristes ou par des adeptes à l’idéologie islamiste.
Ce drame est encore moins communautaire car il met en évidence ce qui est encore plus terrible, si l’on peut dire : la fragilité de ce pilier qui nous protège, de nos forces d’intervention.
Oui, pour toutes ces raisons, ce drame est français.
Et je ne sais, à parler franchement, lequel de ces tabous, de ces peurs, gêne le plus mes concitoyens parmi ceux pourtant sensibilisés aux menaces islamistes, qui les pousse, dans cette affaire précise, à détourner les yeux.
Je n’ose, et pourtant. Le mot est lâché : Sarah était juive.
Combien pensent en leur for intérieur, inconsciemment je l’espère, que « ma foi ce crime c’est peut-être aussi à cause de ce fichu conflit israélo-palestinien. Je dis pas qu’elle l’a mérité, mais bon. Laissons les se débrouiller entre eux. Ça ne me concerne pas. Je leur ai rien fait moi. Pourquoi s’en prendraient-ils à moi ? »
Non, décidément, la mort de Sarah cristallise beaucoup de choses. Et de culpabilités.
Aussi la nôtre, celle de chacun d’entre nous.
Je racontais à une amie qu’ayant suivi ce drame depuis le début, j’ai partagé par écrit, ou autour de moi, pendant plusieurs jours les faits sans jamais vraiment prendre le temps de les assimiler.
Il y a sans doute de l’indécence de ma part à vouloir me mettre à sa place.
Seulement, voilà – et je sais que nous sommes nombreux ainsi depuis ce drame – j’imagine ce que Sarah a dû ressentir pendant ces plus de 40 minutes, pendant lesquelles elle était par moment consciente, au cours desquelles elle a crié et pleuré, au cours desquelles elle a dû espérer être entendue et secourue.
Je crois que ce qui s’est passé cette nuit, le calvaire de cette femme, nous en sommes tous un peu responsables.
Nous savons beaucoup de choses sur ce qui se passe. Mais nous ne sommes pas arrivés à transmettre le message, à forcer les gens à ouvrir les yeux.
Pourquoi ?
Franny Fisher pour JFORUM
Source :
http://jforum.fr/sarah-halimi-ou-le-deni-francais.html
« la non-intervention de la police. »
plus ça va plus je réalise que notre pays ‘marche’ à l’envers …
http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/un-policier-du-val-de-marne-suspect%c3%a9-d%c3%aatre-un-partisan-de-daech/ar-BBDWHfg?li=BBoJIji
VRCNGTRX
j avais dis il y a quelques mois que la police etait infiltre et ce n est pas termine
ils ont eu de la chance qu il ne s est pas retourne contre ses collegues c est deja arrive avec des soldats.
Merci Roni.
oui de nombreuses sociétés de sécurité privées le sont aussi, celle des aéroports également ainsi que l’armée.
Je pense qu’il doit y avoir quand même du ménage de fait au recrutement mais ça finira par avoir de graves conséquences un jour ou l’autre
« Ce dernier aurait-il été blond et aurait-il eu les yeux bleus, la France tout entière serait descendue dans la rue. »
et si la victime avait été muzz, des banlieues entières en émeute dans les rues à tout casser relayées durant des semaines par les médias avec les petites formules compassionnelles qui vont bien
« la justice n’ayant pas dit son dernier mot »
justice ?? au vu du laxisme collaborationniste qui s’affirme depuis tant d’années, ce n’est plus le terme approprié désormais.
son dernier mot ce sera quoi : coupables ceux qui insistent pour connaître la vérité ?
« cet accusé au lourd passé judiciaire »
le pauvre, c’est pas de sa faute si notre société raciste l’a poussé à mal se comporter
« préjugé de psychiatrisation »
en somme, un brave type psychologiquement égaré. Et pourquoi pas compatir à ses souffrances spirituelles aussi ?
« il y a au moins inconsciemment le désir d’éviter la discussion pénale »
inconsciemment mon cul : il y a la seule volonté d’humilier une nouvelle fois la victime en se dédouanant via les dispositifs judiciaires tout aussi débiles que répugnants
« un expert a été nommé »
pas la peine j’ai ce qu’il faut :
https://media.cdnws.com/_i/7819/868/1/71/203258.jpeg
« Fallait-il déposer une plainte pour non-assistance à personne en danger visant des fonctionnaires de Police ?
je suis convaincu que non, il s’agit d’un simple effet d’annonce tout à fait contre-productif. »
ah vraiment ? il faudrait donc s’en tenir aux réponses fournies aussi insensées que malhonnêtes ?
« un massacre aux cris d’Allah Akbar relève du kit de l’islamiste »
allons allons pas de populisme voyons, notre gentil malien (une chance pour la france) est suffisamment tourmenté comme ça
« les témoignages sur les insultes antisémites proférées n’étaient pas présents au début de la procédure mais l’étant désormais je ne comprendrais pas que la circonstance aggravante d’antisémitisme ne soit pas retenue »
la circonstance d’antisémitisme est indiscutablement avérée, il est parfaitement inutile que Mr le juge se branle les méninges pour l’admettre !
« A ce sujet, je n’ai pas forcément l’esprit … /… car visés en qualité de policiers. »
on s’en tape, pourquoi montrer patte blanche alors que dans cette affaire ils vous prennent tous pour des cons ?
« la malheureuse a pleuré et gémit pendant au moins plus d’une demi heure »
et avec un tel pourrissement de l’état protecteur des ordures, son calvaire continue
« 4 h 22 appel de la famille malienne »
depuis combien de temps l’autre enflure était-il dans l’appartement avant cet appel ?
« On nous dit que c’est peut-être le syndrome de l’affaire Théo »
put1 j’y crois pas …
http://2.bp.blogspot.com/-_WyKn5GJuZ0/VLUlao98ZVI/AAAAAAAAMDQ/rgHxlwh61l8/s1600/Ta%2Bgueule.png
« Il n’y a rien à reprocher aux services de police qui ont fait leur travail. Donc il n’y aura pas d’enquête. »
on peut donc conclure ceci : Inspecteurs Globalement Antisémites et Sournois
« briser cette insupportable omerta, faire éclater la vérité et obtenir justice »
briser chaque os de ce fils de pute, faire éclater sa tête pour obtenir justice
« Il faut réveiller les consciences, c’est un impératif moral. »
EN TOUTE CONSCIENCE ce pays prend le même chemin attentiste qu’en 40, avec un envahisseur et ses collabos
« il s’est avéré que la police présente sur les lieux a tergiversé pendant pas moins de 1h10 »
faute simple sur le plan légal, FAUTE LOURDE sur le plan moral.
« est-elle morte de l’inaction des pouvoirs publics ? »
comment nier l’évidence puisque sur les lieux ils l’entendaient crier et qu’aucun élément tangible ne les empêchaient de faire leur devoir (un complice qui les aurait maintenus en joue ou aurait tiré sur eux)
« nous ne sommes pas arrivés à transmettre le message, à forcer les gens à ouvrir les yeux. »
affaires Halimi : never again ou jamais deux sans trois ?
« j’imagine ce que Sarah a dû ressentir pendant ces plus de 40 minutes »
personne de vivant ne peut cela.
« L’assassin est interné en hôpital psychiatrique »
http://static.srcdn.com/wp-content/uploads/dexter-season-8-premiere-date.jpg
« il faudrait donc s’en tenir aux réponses fournies aussi insensées que malhonnêtes ? »
je présume que cela aura été épinglé par les avocats de la famille puis relaté lors des diverses conférences mais je m’interroge encore :
selon les articles précédents les policiers n’arrivaient pas à localiser la provenance des cris d’horreur or j’ai cru comprendre que – sauf erreur – l’appartement de Mme Halimi est voisin de celui de la famille qui a donné l’alerte (sans leur indiquer ?), celui-là même par lequel l’agresseur serait passé pour franchir le balcon et s’introduire chez sa victime : pourquoi la police n’a t-elle pas procédé pareillement ?
situé dans l’immeuble en face, un témoin aurait aperçu la scène du carnage depuis chez lui ; l’enquête a t-elle pu déterminer selon ce témoignage oculaire que la fenêtre donnant sur le balcon était restée ouverte, qu’il était donc possible d’entrer ?
religion mise à part, terroriste ou pas, l’agresseur était-il armé au point d’empêcher pas moins de 28 membres des forces de l’ordre d’intervenir ?
un quelconque indice le supposant équipé d’explosifs pourrait-il servir d’alibi à leur immobilisme vu qu’aucun service de déminage ni évacuation de l’immeuble n’est évoqué dans l’affaire ?
« Il n’y a rien à reprocher aux services de police qui ont fait leur travail. »
FOUTAISES !
« Donc il n’y aura pas d’enquête. »
Ignobles Glandeurs Affabulateurs Syndicalisés
á une certaine triste période de notre histoire gendarmes(pas tous mais pas mal) et policiers(idem que pour les gendarmes) furent plus rapide pour s´occuper des Francais oú non de confession juive je me demande bien pourquoi.Malheureusement plus rien qui puissent faire un lien avec la confession juive ne peut apparaitre en public sans risquer de se faire massacrer.Les signes chrétien sont pour le moment épargnés,mais pour combien de temps?Chacun(non juif) avec ses moyens doit se mobiliser pour arrêter ce scandale qui touche nos amis et amies de la communauté juive qui sont pour la trés grande majorité d´entre- eux de trés bon patriote,pas comme certains.
La ville oú nous vivons en Allemagne font énormément d´action culturelle et autres pour la communauté juive ,pas de BDS dans les parages pourvu que cela continue sinon il faudra être trés méchant pour les dissuader de trainer dans les parages.
La Police a peur, les Juges ont peur, les politiques ont peur… Les Juifs ne peuvent compter que sur eux-mêmes.