Salzbourg affichera le passé nazi de Karl Böhm
Le Festival de Salzbourg a annoncé la pose d’une plaque dans la salle Karl Böhm pour expliquer le rôle du chef d’orchestre pendant la Seconde Guerre mondiale.
C’est un « passé qui ne passe pas », régulièrement ressuscité par les institutions concernées et par les autorités publiques : les liens entre le monde musical et le régime nazi sont une nouvelle fois questionnés alors que le Festival de Salzbourg a décidé de faire poser une plaque dans la salle Karl Böhm explicitant le rôle du chef d’orchestre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Selon le quotidien autrichien Kurier, la future plaque, acceptée à l’unanimité par le conseil d’administration du Festival de Salzbourg, reflètera l’opinion selon laquelle Karl Böhm a « profité » du régime nazi et son ascension s’est trouvée « favorisée » par l’expulsion de ses collègues juifs et opposants au régime, sans pour autant qu’il n’adhère au parti ni qu’il ne fasse publiquement de remarque antisémite. La salle ne sera néanmoins pas rebaptisée, en raison des « qualités artistiques exceptionnelles » du chef d’orchestre, mais ladite plaque le décrira « tel qu’il était », à savoir « un grand artiste, mais ayant commis une erreur politique fatale ».
La place de Karl Böhm dans le paysage musical autrichien s’est trouvée interrogée par le Kurier en mars 2015, alors que le Land de Styrie attribuait le prix Karl Böhm d’interprétation au chef de l’opéra de Graz Dirk Kaftan. Le journaliste Thomas Trenkler rappelait alors que Karl Böhm devait sa nomination au Semperoper de Dresde (1934) à la démission de Fritz Busch (opposé au régime) et à l’intercession d’Adolf Hitler. Le dictateur influence également sa nomination à l’Opéra d’Etat de Vienne (1943) et fait figurer son nom sur la Gottbegnadeten-Liste, liste des artistes jugés les plus importants du régime, établie en 1944, et parmi lesquels figurent également Richard Strauss, Carl Orff, Herbert von Karajan, ou encore Wilhelm Furtwängler (dont le nom fut rayé de la liste en raison des soupçons sur sa participation à l’attentat raté contre Hitler). Après la guerre et son procès en dénazification, Karl Böhm fut interdit de représentation pendant deux ans. Il reprit son poste à Vienne en 1954.
Ce n’est pas la première initiative de ce type en Autriche. En mars 2013, l’Orchestre philharmonique de Vienne avait demandé à des historiens d’explorer son passé nazi. Cette enquête avait alors débouché sur des conclusions accablantes : outre une surreprésentation de membres du parti nazi NSDAP, la prestigieuse phalange a découvert qu’elle fut dirigée de 1954 à 1968 par Helmut Wobish, ancien membre de la Waffen-SS et collaborateur de la Gestapo.
source :
http://www.francemusique.fr/actu-musicale/salzbourg-affichera-le-passe-nazi-de-karl-bohm-117969
Extrait de sa fiche Wikipédia en anglais qui est beaucoup plus riche que celle en francais
« Although suspected by some of being an early sympathizer of the Nazi party, Böhm never became a member. According to British music journalist Norman Lebrecht, in November 1923 Böhm stopped a rehearsal in the Munich opera house in order, reportedly, to watch Adolf Hitler’s Beer Hall Putsch In 1930, he is said to have become angry when his wife was accused by Nazi brownshirts of being Jewish during the premiere of Arnold Schoenberg’s opera Von heute auf morgen and to have stated that he would « tell Hitler about this In the wake of the Nazi annexation of Austria, he gave the Hitler salute during a concert with the Vienna Philharmonic, ironically violating Nazi rules about places where the greeting was appropriate.[4] After the referendum controlled by the Nazis to justify the annexation, or Anschluss, the conductor allegedly declared that « anyone who does not approve this act of our Führer with a hundred-per-cent YES does not deserve to bear the honourable name of a German! »[4] Lebrecht, in making these charges, fails to provide documentary evidence for them. While music director in Dresden, Böhm allegedly « poured forth rhetoric glorifying the Nazi regime and its cultural aims ».[5] In 1939, he contributed to the Newspapers of the Comradeship of German Artists special congratulatory edition on the occasion of Hitler’s 50th birthday. « The path of today’s music in the sphere of symphonic works… has been marked and paved by the ideology of National Socialism… » On the other hand, Böhm’s programming of modern works was disliked by the Nazis, and his collaborations with anti-Nazi directors and designers « could have been interpreted by enemies of the Nazi regime as a brave attempt to preserve the principle of artistic freedom »,[7] and Böhm, apparently preparing for eventual flight and exile, sent his son Karlheinz to Switzerland.[8] According to historian Michael H. Kater, Böhm belongs in that group of artists of whom « we also find conflicting elements of resistance, accommodation, and service to the regime, so that in the end they cannot be definitively painted as either Nazis or non-Nazis”
happywheels
* Le Nazisme et les musiciens. H. von Karajan, W. Furtwängler, R. Strauss.
http://www.wukali.com/le-nazisme-et-les-musiciens-h-von-karajan-w-furtwangler-r-strauss#.VoMDZ7bhC00
* Karajan talks about Maestro Karl Bohm …
Eh bien dites donc cette liste, contrepoint exact de celle de SCHINDLER, est impressionnante : tous les chefs prestigieux de cette période troublée sont suspects d’être ou ne pas être des sympathisants du nazisme : FURTWANGLER, VON KARAJAN, BOHM, R.STRAUSS Carl ORFF et aussi des philosophes comme HEIDEGGER dont les accointances avec le nazisme sont, elles, indiscutables… pour ma part qui suis un « mozartien », j’estime que K.BOHM est l’un des meilleurs interprètes de W.A. MOZART; il est aisé d’écrire que par l’intercession de X, K. BOHM – qui ne peut plus se défendre – a évincé d’une nomination un concurrent dont il n’est pas établi qu’il la méritait plus que lui, nonobstant sa confession juive ou non juive de l’impétrant.
Les dictatures ont de tout temps attiré les artistes de qualité: léonard de vinci a ainsi été attiré par un condotiere italien, les cathédrales les plus belles ont été construites du temps de l’Inquisition, les Nazis ont eu les meilleurs artistes aussi dans le domaine pictural, alors que l’art moderne moche profitait des faiblesses de la démocratie anglo saxonne, les Soviétiques étaient excellent dans les domaines de la peinture, sculpture, et musical, etc.
La recherche scientifique ou médicale ainsi que les arts se développent beaucoup plus sous les démocraties que sous les dictatures
KARL BOHM n’a jamais eteunnazi ; que sa carriere ait ete favorisee par le depart de musiciens juifs est probable , mais cette plaque « explicative » deposee devant cette salle est infamante : il n’est plus la pour repondre : il ne faut pas se leurrer : le nazisme avait le soutien actif ou souvent passif de la plupart des allemands et autrichiens