Robert Badinter ne juge pas Marine Le Pen antisémite
L’ancien ministre de la Justice Robert Badinter s’est exprimé sur la marche contre l’antisémitisme organisée dimanche 12 novembre. Il a notamment commenté la présence critiquée de membres du Rassemblement national, dont Marine Le Pen.
Marine Le Pen avait-elle sa place dans la marche contre l’antisémitisme organisée à Paris dimanche 12 novembre ? A-t-elle été moralement exclue en raison des positions passées du Rassemblement national dirigé par son père Jean-Marie Le Pen ?
L’ancien garde des Sceaux Robert Badinter a réglé la question dans un entretien sur LCI. Il estime que « les péchés des pères ne sont pas ceux des fils » mais aussi que « chacun est libre de manifester pour la cause qu’il estime juste ».
« On ne peut pas attribuer à Madame Le Pen les propos très largement colorés de M. Le Pen père. Non, ce ne serait pas juste. Il n’y a pas de responsabilité pénale héréditaire », juge l’homme politique nonagénaire.
Marine Le Pen « a dénoncé l’antisémitisme qui constitue un délit pour lequel son père a été condamné », rappelle l’ancienne ministre.
« Nous sommes là où nous devons être »
De nombreux responsables politiques ont dénoncé la présence de Marine Le Pen à la marche parisienne, dont le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Avant la manifestation, l’ancien ministre de la Santé avait par exemple qualifié sa participation d’« indécence ».
Le leader des députés RN s’est quand même rendu à la manifestation parisienne. Elle a déclaré : « nous sommes exactement là où nous devons être », aux côtés de Jordan Bardella.
Dans un entretien au JDD, l’élue a également rappelé que son père, le fondateur du RN, avait été « exclu du mouvement » il y a des années pour mettre fin aux « ambiguïtés » que sa présence laissait en suspens, notamment sur la question de antisémitisme.
Les marches organisées partout en France, dans la capitale mais aussi à Lyon et Grenoble ont rassemblé 182 000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police de Paris.
Après Serge Klarsfeld, c’est au tour de Robert Badinter de dire que Marine Le Pen n’est pas antisémite. Ce sont deux consciences de gauche qui le disent, et que l’on ne peut pas accuser de complaisance avec l’extrême droite qu’ils ont toujours combattus. Le RN a changé, et c’est tant mieux. C’est là que l’on voit l’hypocrisie et la lâcheté de Mme Braun-Pivet, de M. Larcher, de M. Arfi, qui font semblant de croire que le RN d’aujourd’hui est le descendant du FN d’hier. Mme Le pen n’est pas responsable des propos de son père. Il existe surement des antisémites au RN, mais ils ont expulsés du parti si c’est prouvé. Tandis que chez LFI, l’antisémitisme se porte en bandoulière avec fierté.
Merci à Maitre Badinter de rappeler un point du droit: « Il n’y a pas de responsabilité pénale héréditaire »
Quand à Olivier Véreux issu du PS, il devrait savoir que Mitterrand (fondateur du PS en 1972) a été décoré de la Francisque par Philippe Pétain en personne, dont il fera fleurir la tombe par la suite. En outre,
la rafle du Vel d’Hiv en 1942 avait organisée par le préfet René Bousquet, ami personnel de Mitterrand qui le protégera jusqu’au bout.
J’apprécie sa position mais n’oublions pas qu’il n’a jamais critiqué Mitterrand pour son amitié avec Bousquet et la responsabilité de Vichy….état français…pour la déportation des Juifs .