Proche-Orient : Une conférence de paix à Paris ?

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Afin d’éviter une conflagration diplomatique aux Nations unies en septembre, la France a dévoilé ce jeudi un projet de conférence portant sur la paix israélo-palestienne. Celle-ci devrait être en accord avec les paramètres énoncés par Barack Obama et se tenir d’ici juillet.

« Le statu quo ici aussi au Proche-Orient, entre Israël et l’Autorité palestinienne, n’est plus tenable », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, à Ramallah en Cisjordanie. « Nous sommes convaincus que s’il ne se passe rien d’ici le mois de septembre la situation sera très difficile pour tout le monde au moment de la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies », a-t-il précisé. Forte de ce constat, la France a dévoilé un projet de conférence de paix israélo-palestinienne. « Il faut se remettre autour de la table de négociations. Seule la négociation peut permettre d’envisager une solution effective et durable porteuse de paix », a expliqué Alain Juppé.

Des conditions

Le ministre français des Affaires étrangères a poursuivi en expliquant que « si nous recevons à la suite de cette initiative des réactions favorables nous serions prêts, sur la base d’un appel du Quartette pour le Proche-Orient (Union européenne, ONU, Etats-Unis, Russie) à organiser à Paris (…) avant juillet une conférence ». S’il souhaite que ces pourparlers de paix se tiennent d’ici juillet, il aspire également à ce qu’ils soient en accord avec les modalités évoquées le 19 mai par le président américain. Il a ainsi rappelé la nécessité que des discussions simultanées aient lieu au sujet des frontières à partir des lignes de 1967, que les Etats-Unis reçoivent « des garanties de sécurité » mais aussi « dans un second temps » que « la question des réfugiés et la question de Jérusalem » soient traitées. Alain Juppé n’a pas manqué de souligner : « quand je dis dans un second temps (…) c’est un délai que nous aimerions fixer à une année. Voilà la proposition que nous mettons sur la table ». Il a poursuivi en rappellant que « tout ce qui peut rassembler le peuple palestinien va dans la bonne direction à condition qu’il soit clair que la négociation doit tendre, des deux côtés et pour les deux parties, vers la construction de deux Etats pour deux peuples ».

Source : France Soire

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