Pourquoi un accord d’échange de prisonniers «partiel» avec le Hamas est-il envisagé?
Par Elior Levy et Ron Ben-Yishai |
Analyse: Le groupe terroriste veut profiter de l’épidémie de coronavirus pour négocier un accord «humanitaire» qui verrait le Hamas fournir des informations sur les civils israéliens et les corps de soldats détenus à Gaza, en échange de la libération de prisonniers palestiniens vulnérables actuellement dans les prisons israéliennes
Si l’on en croit les informations diffusées dans les médias arabes, Israël a de réelles chances de parvenir à un accord « humanitaire » d’échange de prisonniers avec le Hamas en raison de l’épidémie de coronavirus.
Le journal arabe basé à Londres, Asharq Al-Awsat, a rapporté jeudi – citant de hauts responsables du Hamas – que l’organisation terroriste s’efforce de conclure un accord d’échange de prisonniers « partiel » avec Israël dans un avenir prévisible (médiation par un tiers) dans le cadre d’un un accord plus complet sur la route.
Les sources citées par le journal ont déclaré qu’il ne s’agit pas d’un accord « traditionnel », mais d’un « arrangement humanitaire » destiné à libérer les Palestiniennes, les malades et les personnes âgées incarcérées en Israël.
En échange, le Hamas est disposé à fournir des informations sur le sort des deux civils israéliens détenus à Gaza et de deux soldats des FDI, présumés tués pendant la guerre de 2014 et dont les corps sont détenus par le groupe terroriste.
Le Hamas craint apparemment pour la santé des prisonniers palestiniens vulnérables au COVID-19. Le groupe terroriste estime également que le gouvernement israélien est sous pression pour soulager les souffrances des familles des soldats Hadar Goldin et Oron Shaul ainsi que des civilliens Avera Mengistu et Hisham al-Saeed.
Selon certaines informations, cependant, Israël est moins disposé à négocier un accord impliquant uniquement des informations et la libération effective des personnes détenues à Gaza.
Les négociations entre les deux parties, sous la médiation d’organismes internationaux, sont déjà en cours et montrent un engagement sérieux des deux parties à parvenir à une sorte d’accord.
Les informations suggérant que le Hamas serait disposé à fournir les informations en échange de matériel médical et d’aide humanitaire semblent inexactes. Israël fournit déjà au Hamas une assistance médicale pour lutter contre les coronavirus dans l’enclave, et cela est fait par intérêt israélien pour éviter une crise humanitaire le long de la frontière instable avec Gaza.
En outre, Israël encourage d’autres pays qui fournissent une aide humanitaire à Gaza – comme le Qatar, les États-Unis et la Turquie – à intensifier leurs efforts afin d’éviter une crise sanitaire dans la bande de Gaza.
Certains responsables de l’établissement de défense israélien ont exigé que l’assistance médicale à Gaza ne soit fournie que dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers. Cependant, de nombreux responsables estiment que l’aide médicale doit être fournie, que l’accord soit conclu ou non.
Ces mêmes responsables voient la bande de Gaza comme une bombe à retardement humanitaire, un endroit où si le coronavirus échappe à tout contrôle, Israël paiera un lourd tribut à la santé et à la sécurité.
Les raisons pour lesquelles le Hamas veut un accord partiel
Selon les médias arabes, le Hamas et son leader dans la bande de Gaza Yahya Sinwar ont trois raisons de ne vouloir qu’un accord partiel.
Premièrement, l’organisation veut montrer au public de Gaza qu’elle s’occupe des jeunes, des vieux et des femmes emprisonnées en Israël en les renvoyant à Gaza, où le taux de propagation du virus est très faible.
Deuxièmement, le Hamas est très inquiet de savoir s’il pourrait rester au pouvoir si le virus provoquait une épidémie de masse dans l’enclave. L’organisation a besoin d’une sorte de réussite politique qu’elle peut montrer au public afin de légitimer son pouvoir.
Troisièmement, le Hamas souhaite parvenir à un accord « humanitaire » depuis que les pourparlers entre le groupe terroriste et Israël sur un accord global d’échange de prisonniers sont au point mort il y a des années et ils veulent profiter de l’épidémie de coronavirus pour enfin parvenir à une percée.
Un responsable de la défense a déclaré qu’Israël envisageait sérieusement un accord « humanitaire » équitable avec le Hamas qui apporterait un certain soulagement aux proches dont les proches sont détenus à Gaza.
Par conséquent, les responsables israéliens demandent aux familles de répondre aux fausses nouvelles et aux manipulations diffusées par le groupe terroriste afin que l’accord ne puisse pas échouer.
Source :
https://www.ynetnews.com/article/BkpdBkId8
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Un marché de dupes.
Il est urgent de ne rien faire.
Les prisonniers sont morts depuis longtemps…