Pierre Laval, l’engrenage fatal de la collaboration sur France 3
Par Blaise De Chabalier
CRITIQUE – L’homme complexe qui fut le chef du gouvernement de Pétain est incarné par un Patrick Chesnais brillant dans Laval, le collaborateur, un téléfilm saisissant produit et écrit par Jacques Kirsner et réalisé par Laurent Heynemann. A ne pas manquer, ce mardi 2 novembre à 21h05 sur France 3.
C’est l’histoire d’un homme pris dans un engrenage infernal, fatal, que raconte le téléfilm Laval, le collaborateur, produit et écrit par Jacques Kirsner. Cette œuvre réalisée par Laurent Heynemann, avec un brillant Patrick Chesnais dans le rôle-titre (lire ci-dessous), montre de façon saisissante les multiples facettes d’un homme complexe. Un chef du gouvernement du maréchal Pétain qui fit le choix de la collaboration et commit en son nom les pires exactions, comme de laisser 4 000 enfants juifs qu’il aurait pu sauver partir en déportation dans le cadre de la rafle du Vél’ d’Hiv’, ou encore en mettant en place la Milice.
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Convaincu que le combat du Général était voué à l’échec
«C’est un collaborateur qui assume sa politique. Quand il dit la phrase que j’ai reprise dans ses déclarations: “Il n’y a que deux politiques, celle du général de Gaulle et la mienne ; si j’échoue je serai fusillé”, il y a une lucidité chez lui, et une forme de courage», explique Jacques Kirsner, qui ajoute: «Il est pris dans un engrenage. Au point de prononcer cette phrase terrible: “Je souhaite la victoire de l’Allemagne”, car, pour lui, il n’y a que deux camps: le bolchevisme ou le fascisme. Or il y avait également la République et la démocratie qu’incarnait notamment de Gaulle.»
Le téléfilm montre bien que si Pierre Laval a été capable de dire que la position de l’homme du 18 Juin «avait de la gueule», il était toutefois convaincu que le combat du Général était voué à l’échec. Dans ces conditions, selon lui, la seule solution réaliste était de collaborer avec l’Allemagne. Ceci afin de faire une place à la France dans l’Europe nazie.
Logique pacifiste
Cette volonté de négocier avec l’occupant s’inscrivait chez lui dans la poursuite d’une logique pacifiste. Une volonté de paix à tout prix qui était la sienne depuis longtemps, lui le fils de bistrotier auvergnat qui commença sa carrière comme avocat de la CGT. «Il était, avec le pacifisme, dans l’engrenage d’une génération, celle de 14-18, qui ne voulait plus jamais la guerre. Il a commencé à l’extrême gauche pour finir à l’extrême droite fasciste, comme Jacques Doriot, qui fut au départ communiste», précise Jacques Kirsner. Il ajoute que celui qui était surnommé «Bougnapart» à Vichy aurait pu faire le bon choix à temps, à l’image du colonel de La Rocque, qui devint résistant, comme un certain nombre d’autres hommes d’extrême droite.
Reste que, malgré tout, Pierre Laval méritait un procès équitable. Or il fut exécuté au terme d’un jugement bâclé et inique. Toute la force du téléfilm est de raconter, avec de nombreux flash-back, le destin du collaborateur à travers le regard de son avocat gaulliste commis d’office, Albert Naud. Un personnage incarné avec justesse par Grégoire Leprince-Ringuet. «Quand Me Naud, qui est un des rares avocats à avoir été vraiment dans la Résistance, accepte de prendre l’affaire, beaucoup de ses confrères qui étaient devenus résistants en 1945 lui ont fait la gueule: “Quoi, vous allez défendre Laval?” Et il leur a répondu que les droits de la défense pour tous ne se négocient même pas. Il avait mille fois raison», confie le producteur-scénariste.
Enfin, Jacques Kirsner, dont la sœur, résistante, a été abattue à Lyon en 1944, souligne l’importance de Georges Mandel. Il rend hommage à cet «homme de droite antinazi dès le début, qualifié de premier résistant français par de Gaulle», ceci alors que le film Le Dernier Été, qu’il a produit et adapté en 1997 du livre de Nicolas Sarkozy pour la télévision – avec un formidable Jacques Villeret dans le rôle de Mandel -, est rediffusé ce soir en deuxième partie de soirée.
Source
happywheels
Donc si on récapitule : aujourd’hui en france Pétain est un sauveur et Laval n’est pas un monstre … Où va t-on dans ce pays de merde ?
Triste pays que devient la France.Dire d´un monstre qu´il n´était pas un monstre(le laval) et honnorer quasiment la mémoire d´une ordure comme petin,c´est plus un pied dans la merde,c´est quasiment tout le corps.La bande de vendu,de traitre,de lâche,de frustré au petin ne mérite aucune indulgence,laissons ces déchets dans la poubelle de l´histoire!!!!
Des Braves pendant la seconde guerre mondiale il y en a eu(de gauche ou de droite,francais ou pas) et parmis eux certains l´ont payé trés cher leur engagement pour l´honneur du pays,parlons d´eux et pas de ces salopards de collabos!!!!
Ces salopes n´ont jamais aimé les juifs,francais ou pas,aucunes excuse pour ces ignobles individus et qui n´ont pas plus aimé la France puiqu´ils se sont vendu á une force étrangere!
Honneur á la résistance francaise et ceci de quelque bord qu´elle fut!