« Pierre Laval, le collaborateur » renaît sous les traits de Patrick Chesnais dans un téléfilm en tournage à Vichy
Durant un mois, Vichy renoue avec son douloureux passé le temps du tournage de ce téléfilm consacré au rôle de Pierre Laval durant la guerre. De la prise de pouvoir de Pétain jusqu’à son exécution en octobre 1945. Diffusion prévue l’an prochain sur France 2.
Par Stéphane Hilarion
Le réalisateur Laurent Heynemann et le scénariste et producteur Jacques Kirsner se penchent sur les cinq dernières années d’un des personnages les plus controversé de l’histoire de France, Pierre Laval, fusillé au sortir de la guerre pour haute trahison pour avoir été l’artisan de la collaboration avec les Nazis. Le tournage se déroule à Vichy, siège du gouvernement pétainiste. Laval le traître, vassal zélé du régime hitlérien et instigateur des rafles de Juifs dans le pays, retrouve un peu d’humanité sous les traits de Patrick Chesnais. Un rôle et un sujet difficile à aborder, le piège étant selon le comédien, de donner l’impression de réhabiliter Laval. Ce qui n’est évidemment pas le cas.
Je n’essaie pas ni de le réhabiliter, ni de l’enfoncer, j’essaie de mettre en scène ce personnage avec ses contradictions, ses ambiguïtés, ses erreurs.
Patrick Chesnais
Plusieurs fois président du Conseil dans les années 30, Pierre Laval est l’artisan de la prise de pouvoir de Pétain en 1940. Il met en œuvre la collaboration avec les nazis et organise la rencontre de Montoire avec Hitler. Pétain s’en sépare quelques mois plus tard : les Allemands exigent son retour. Quand il revient, il a les pleins pouvoirs, co-organise avec les Allemands les rafles des juifs, femmes et enfants compris, met en œuvre le service du travail obligatoire, combat les résistants et déclare : « Je souhaite la victoire de l’Allemagne ». Il servira Hitler jusqu’au bout. À la Libération, il sera jugé lors d’un procès de guerre civile, sans respecter ses droits, il sera condamné à mort et fusillé. Un film nécessaire alors qu’à Paris, Berlin, Bruxelles, Varsovie, Budapest etc… l’antisémitisme est de retour.
Pierre Laval, le collaborateur (90mn) – Réalisation : Laurent Heynemann – Scénario et production : Jacques Kirsner – JEM Productions – Avec : Patrick Chesnais, Grégoire Leprince-Ringuet, Mathieu Bisson, Hande Kodja, Brigitte Catillon… Diffusion prévue fin 2021 ou début 2022 sur France 2.
Source :
https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/pierre-laval-le-collaborateur-renait-sous-les-traits-de-patrick-chesnais-dans-un-telefilm-en-tournage-a-vichy_4205333.html
Lors de son premier passage au gouvernement de Vichy, Laval n’avait pas été précisément l’inspirateur des lois antijuives. Il avait exprimé quelques doutes sur l’intérêt du statut des Juifs, mais avait finalement cosigné l’ensemble des lois. Son retour au pouvoir coïncide avec la mise en place par les Allemands d’un plan de déportation des Juifs. Une ordonnance allemande rend obligatoire le port de l’étoile jaune en zone occupée à partir du 7 juin 1942. Le prédécesseur de Laval, Darlan, s’était opposé à cette mesure en zone libre en mettant en avant l’opinion publique.
Laval en personne, ou des hommes qui lui sont proches, comme Bousquet, sont en première ligne dans les négociations avec les Allemands au sujet de la mise en œuvre de ces déportations. Heydrich vient personnellement en France pour lancer l’opération et mettre en place le nouveau chef de la police allemande Carl Oberg, qui devient, du côté allemand, le principal interlocuteur de Laval et Bousquet. Le Commissariat général aux questions juives, dirigé par Darquier de Pellepoix, est placé sous l’autorité directe de Laval depuis juillet 1942. Sans doute Laval a-t-il nommé à ce poste Darquier, nettement plus pro-allemand que son prédécesseur, Xavier Vallat, pour donner satisfaction aux Allemands au sujet d’un poste considéré comme secondaire94. Le Commissariat aux affaires juives devenu une annexe des services allemands eut un rôle négligeable dans l’exécution des déportations94. Trois semaines avant le retour de Laval au pouvoir, le 27 mars 1942, Dannecker, chef de la Gestapo à Paris, organise le premier convoi de déportés juifs en direction d’Auschwitz, au départ de Drancy et Compiègne.
Le 25 juin 1942, les Allemands demandent l’arrestation de 22 000 Juifs dont 40 % de Juifs français. Laval décide de collaborer à la rafle en confiant son exécution à la police française et refuse de procéder à l’arrestation de Juifs français en proposant, en compensation, d’organiser ultérieurement des rafles de Juifs étrangers en zone sud. 13 152 Juifs étrangers, en majorité des femmes et des enfants, sont arrêtés par la police française au cours de la rafle parisienne du Vel’ d’Hiv’ des 16-17 juillet 1942. En zone sud, 7 000 Juifs étrangers et apatrides sont arrêtés au cours des rafles du 26-28 août 1942.
Dans les préparatifs de la rafle du Vel’ d’Hiv’, les Allemands n’avaient pas prévu de déporter les enfants de moins de 16 ans. Laval insiste pour que les enfants ne soient pas séparés de leurs parents « dans une intention d’humanité », comme il l’explique au Conseil des ministres du 12 juillet. Les familles avec enfants sont regroupées dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, et l’autorisation allemande de les déporter arrive le 20 juillet 1942.
Sollicité de revenir sur sa décision d’inclure dans les convois les enfants de moins de 16 ans (initialement non demandée des Allemands), notamment par le pasteur Boegner, chef des protestants de France, Laval refuse : « pas un seul de ces enfants ne doit rester en France ». Le pasteur Boegner rapporte plus tard : « Que pouvais-je obtenir d’un homme à qui les Allemands avaient fait croire — ou qui faisait semblant de croire — que les Juifs emmenés de France allaient en Pologne du Sud pour y cultiver les terres de l’État juif que l’Allemagne affirmait vouloir constituer. Je lui parlais de massacre, il me répondait jardinage ». À ce même entretien du 9 septembre 1942, Laval déclarait ne pas pouvoir « faire autrement » et faire « de la prophylaxie », selon ce qu’en rapporte Boegner, qui ajoute quant à lui que « pour sauver les Juifs français, il fallait sacrifier les Juifs étrangers ». Le 30 septembre 1942, dans un télégramme aux ambassades françaises à travers le monde, Laval reprend une rhétorique antisémite pour justifier les récentes déportations : « Le seul moyen de conjurer le péril juif était le rapatriement de ces individus dans l’Est de l’Europe, leur pays d’origine. »
En même temps que la police de Laval organise les rafles massives de Juifs étrangers, le même Laval intervient auprès des ambassades des pays alliés du Reich, Roumanie, Hongrie, Bulgarie, Portugal, Turquie pour protéger leurs compatriotes. Cette protection est inégale et n’empêche finalement pas des Juifs roumains ou bulgares d’être arrêtés, déportés, gazés. Laval engage également à partir du 26 août 1942 des tractations avec les États-Unis, par le biais des quakers. Il s’agit des milliers d’enfants dont les parents sont déjà partis dans des camps. 350 enfants juifs sont exfiltrés aux États-Unis par les quakers, mais un plan de sauvetage plus ambitieux échoue définitivement le 11 novembre 1942 avec l’arrivée des Allemands à Marseille. Michael R. Marrus a fait remarquer que si ce plan avait l’accord de Laval, Vichy avait également informé Berlin qui avait demandé à Laval l’assurance qu’un geste humanitaire ne fût pas exploité par la presse américaine contre la France et l’Allemagne.
Les « accords Oberg-Bousquet » avaient conduit à l’exécution par la police française de la rafle du Vel’ d’Hiv’ et des rafles du mois d’août en zone libre. Fin août 1942, Laval reçoit un message du Consistoire central juif qui lui indique :
« Il a été établi par des informations précises et concordantes que plusieurs centaines de milliers d’Israélites ont été massacrés en Europe orientale ou y sont morts à la suite de mauvais traitements. Ce n’est pas en vue d’utiliser les déportés comme main-d’œuvre que le gouvernement allemand les réclame, mais dans l’intention bien arrêtée de les exterminer. »
Laval ne semble pas croire cette supplique. Dans un entretien avec Oberg du 2 septembre, il demande des assurances sur le sort des Juifs, qu’on lui donne sous cette forme :
« Il fut convenu que le président Laval répondrait à l’avenir, à de telles questions, que les Juifs de la zone non occupée livrés aux autorités de l’occupation seraient transférés dans des lieux de travail situés dans le Gouvernement général (c’est-à-dire la Pologne). »
À partir du mois de septembre 1942, l’attitude de Laval change et il refuse de collaborer à des opérations collectives. Dans ses pourparlers avec Oberg, Laval met en avant « une résistance sans pareille de la part des églises pour demander aux Allemands de ne pas exiger la livraison du quota de Juifs prévu auparavant : « il n’en va pas de la livraison des Juifs comme de la marchandise dans un Prisunic ». Pour contourner la volonté du gouvernement de Vichy de ne pas livrer de Juifs français, les Allemands tentent d’obtenir la dénaturalisation des Juifs devenus français grâce à la loi du 10 août 1927. Cette demande allemande revient avec insistance au cours de l’année 1943, et Laval use alors de toutes ses capacités de manœuvrier pour s’opposer à cette mesure. Tentant d’interpréter cette fermeté face aux Allemands, Asher Cohen écrit : « Laval devait trouver une bonne raison de résister à un ordre allemand pour améliorer son image de marque. Il n’était ni antisémite, ni philosémite, les Juifs ne l’intéressaient pas : seule sa survie politique comptait. »
Pour la seule année 1942, plus de 43 000 Juifs sont déportés, la plupart arrêtés par la police française. En août 1943, Laval refuse cependant de dénaturaliser les Juifs français, ce qui aurait permis aux Allemands leur déportation. Mais 11 000 Juifs étrangers sont déportés cette année-là, et encore 17 000 en 1944 : 80 % d’entre eux sont arrêtés par la police française (voir bilan des victimes en France).
Pour Laurent Joly, les dirigeants de Vichy n’envisageaient probablement pas un « assassinat systématique » des Juifs déportés mais leur attitude depuis l’été 1942 « se décrypte de manière évidente comme la volonté de masquer leur participation à un crime ». Pierre Laval ment en Conseil des ministres sur le nombre de Juifs déportés. Pour Joly, si les lettres de diplomates sur les massacres de Juifs en Roumanie dès 1941 ne sont jamais parvenues à Laval, il ne fallait pas une grande imagination pour savoir ce qui attendait les Juifs vu les violences à leur encontre commise par les nazis depuis 1933 et les discours haineux de Hitler à leur sujet. En septembre 1942 Laval ne pose plus aux Allemands la question sur ce que vont devenir les Juifs, mais leur demande ce qu’il faut dire. Laval « calcule que si crime il y a, la victoire militaire de l’Allemagne le fera oublier, les vainqueurs ayant toujours raison ».
Des militants antijuifs du mouvement Jeune Nation se sont réunis au cimetière de Montparnasse à Paris, pour rendre hommage à Pierre Laval.
Pourquoi cet hommage à un nazi français antisémite est-il accepté par les autorités françaises ?
« au cimetière de Montparnasse à Paris »
est-ce risqué pénalement d’aller chier sur la tombe de ce fils de pute ou les instances républicaines autorisent-elles les initiatives de salubrité publique ?
peril juif!!abjection toujours bien presente dans l immense majoritè de la populace française !!alors que les juifs de France ne sont que quelque 350 000 !! noyès dans la masse française !!et dans le monde les juifs ne sont que douze millions y inclus les juifs d israel sur l enorme masse de 8 MILLIARDS D INDIVIDUS et toujours le peril juif !!!voila !!
Les 3 salopards anti-France ont bien fait de ne pas prendre le drapeau francais,ils l´aurait souillé!
J´ai lu un livre de Laurent Joly sur les collabos,que des ratés,frustrés,psychophates,Êtres(si nous pouvons les appeler ainsi) malfaisant qui ne valent rien même pas un étron qui lui fertilise la terre.
La seule chose que ces 3 crapules arrivent á tenir en érection c´est les bâtons avec leur chiffon dessus,pour le reste…..