PARIS-RUE DES ROSIERS « Nique la France », « Allah Akbar », « Free Palestine » : un pakistanais armé d’une paire de ciseaux crée un mouvement de foule ; il explique avoir une formation de coiffeur, et ressort libre du tribunal
Un homme de 38 ans a été condamné hier à 6 mois de prison avec sursis pour avoir, le jeudi 2 novembre dernier, crié “nique la France”, “allah akbar” ou encore “free palestine”, tout en brandissant de façon menaçante une paire de ciseaux devant un restaurant juif très connu pour ses spécialités de falafel.
🔴Un homme de 38 ans a été condamné hier à 6 mois de prison avec sursis pour avoir, le jeudi 2 novembre dernier, crié "nique la France", "allah akbar" ou encore "free palestine", tout en brandissant de façon menaçante une paire de ciseaux devant un restaurant juif très connu pour… pic.twitter.com/AwC0Mp6lFt
— Amaury Bucco (@AmauryBucco) November 7, 2023
COMPTE-RENDU D’AUDIENCE – L’homme pakistanais et en situation irrégulière comparaissait pour avoir menacé des passants avec une paire de ciseaux dans la rue des Rosiers, le 2 novembre, aux cris d’«Allah Akbar» et «Free Palestine».
Shahid M., vêtu de noir, laisse traîner un regard vide dans la salle, un sourire sur le visage. Le prévenu, âgé de 38 ans, écoute le président de la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris décliner les faits pour lesquels il est jugé ce lundi en fin de journée. L’homme de nationalité pakistanaise, en situation irrégulière, comparaît pour «violences et menaces» proférées rue des Rosiers, dans le 4e arrondissement de Paris, dans la soirée du 2 novembre, à l’encontre de passants ainsi que pour «menaces de mort» envers un policier lors de sa garde à vue.
Ce soir-là, aux alentours de 19 heures, Shahid M. est signalé par un homme à la police pour son comportement inquiétant. Le sans domicile fixe, qui présente un parcours migratoire commencé en 2011 et dont la France est la dernière étape, se trouve fortement alcoolisé. Il déambule, sa capuche sur la tête, dans la rue des Rosiers, où vit une importante communauté juive. Là, aux abords des commerces et restaurants qui jouxtent la synagogue, et où les passants en nombre se pressent, certains s’apprêtent à pénétrer dans le restaurant l’As du falafel, l’une des adresses emblématiques du quartier. Shahid M. sort alors une paire de ciseaux du fond de sa poche, avant de l’agiter en l’air, dans des gestes puissants et désordonnés, aux cris de «Allah Akbar» et «Free Palestine». Mouvement de panique. Les passants s’enfuient. Ceux présents à l’intérieur du restaurant verrouillent la porte pour empêcher que l’individu n’y pénètre. Celui-ci est interpellé quelques minutes plus tard. En garde à vue, il laisse de nouveau éclater sa rage alcoolisée. À un policier, constitué partie civile ce lundi, Shahid M. adresse des menaces similaires. «I shoot you» («je te tire dessus», NDLR), lui jette-t-il au visage, puis scande de nouveau «Allah Akbar». À minuit passé, près de cinq heures après son interpellation, l’homme, inconnu jusqu’ici des services de police, présentait encore un taux de 0,5 gramme d’alcool dans le sang.
Ni le caractère antisémite ni l’apologie du terrorisme n’ont été retenus dans l’enquête pour qualifier les actes de Shahid M. ce soir-là. Pourtant, leur récit résonne avec une gravité toute particulière, alors que flambent les signalements de propos et actes visant la communauté juive de France, conséquence directe de l’attaque du Hamas envers Israël qui a fait éclater une nouvelle guerre dans la région le 7 octobre dernier. Gérald Darmanin en précisait le dernier bilan, presque quotidiennement revu à la hausse, le 5 novembre : 1040 actes antisémites ont été recensés dans l’Hexagone en moins d’un mois, soit plus que sur toute l’année 2022. Alors, forcément, le sourire absent ou désinvolte dont ne se départit par le prévenu interroge. «Vu le contexte actuel, on pouvait imaginer le pire» quand Shahid M. a tiré de sa poche une paire de ciseaux au milieu de passants, pointe le président de la chambre.
Mais, affirme Shahid M., s’il détenait des ciseaux ce soir-là, c’est parce que l’homme exerce la profession de coiffeur. Ce travail au noir lui permet de gagner l’argent qu’il dépense en grande partie dans de l’alcool fort et des bières. Car, avance le prévenu, c’est bien «la bouteille de whisky et la poignée de bières» qu’il boit quotidiennement qui sont responsables de ses actes le 2 novembre. Et pour cause, maintient-il, ce soir-là, «je ne me souviens de rien». Ni d’avoir crié «Allah Akbar» ni «Free Palestine». Ni d’avoir provoqué la panique en menaçant des passants. «Je ne sais pas ce que j’ai dit. Ce n’est que le lendemain que j’ai appris ce qu’on me reprochait. Je ne voulais pas tuer quelqu’un. Je ne suis pas un terroriste», détaille le prévenu qui, lorsque le président l’avise qu’être alcoolisé pourrait constituer une circonstance aggravante, souffle, encore dans un sourire : «Je sais, ce n’est pas une excuse».
Au cours de l’enquête, les policiers n’ont pas réussi à identifier de proches de Shahid M. pouvant attester d’une éventuelle radicalité islamiste ou d’un profil politisé. Pour seule biographie, une femme et une petite fille au Pakistan, et un parcours d’errance à travers l’Europe entamé en 2011 qualifient Shahid M. Ces dix dernières années, celui-ci s’est vu successivement refuser l’asile en Italie, en Suisse puis en Allemagne, avant d’arriver en France il y a 11 mois. Depuis, il a déposé une nouvelle demande d’asile et réside, dans l’attente de son traitement, dans un hébergement d’urgence à Orléans.
Pourtant, le fait que Shahid M. se soit précisément rendu dans la rue des Rosiers interroge. Meurtrie il y a cinquante ans par un attentat dans un restaurant juif ayant fait six morts, c’est aussi dans cette rue que se trouve la synagogue fréquentée par Sarah Halimi, et dont le meurtre en 2016 avait provoqué un émoi national. Autant de drames qui en font un lieu hautement symbolique. «Je ne savais pas que c’était un restaurant fréquenté par des juifs», maintient le prévenu, avant de se tourner à nouveau vers son interprète dans une tirade nerveuse. «Je n’ai jamais dit Free Palestine !», «je m’en fous de la Palestine ! Elle n’est pas liée à mon pays», rapporte celui-ci. Mais, quand même, insiste le président de la chambre : que faisait Shahid M. dans cette rue, à Paris, alors qu’il est domicilié à Orléans ? Là encore, le flou demeure. Et avec lui, les incertitudes de la justice face à un prévenu qui «s’il ne revendique pas d’opinion particulière», «provoque une inquiétude légitime», concède son avocat. Ce lundi, Shahid M. a été condamné à la peine de 6 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant une durée de 2 ans.
A raccompagner d’urgence à l’aéroport et direction le Pakistan, comme ça on ne sera plus emmerdé par celui là au moins. Cela fera toujours un enragé d’islamiste de moins ici.
Bien sur il profite d etre saoul pour dire ce quil pense
Qui degage de la france c est un parasite pour la france
Je me souviens très bien de ce jour d’été 82 j’avais échappé de justesse à l’attentat de la rue des rosiers.
Pour une simple raison :
La Place de la Concorde et les quais étaient bloqués.
Avec mon ami on a pris les grands boulevards pour nous rendre chez Nini au fg Montmartre .
Ce n’est qu’au retour à la hauteur de la Porte Champerret qu’on apprend par la radio l’attentat .
Ce ne fut pas notre jour.
Fake news? Est ce un ingrédient du grand changement initié par Scharbs? ce gars semble avoir été téléguidé méthode possible et généralisér avec la 5g surtout en ville. Dans tous les cas cela n’excuse pas le manque de sévérité du juge mais plutôt sa complaisance. Je suis aussi surpris de ne pas entendre les associations juives et autres, les célébrités, Hanouna et ses disciples etc
Aujourd’hui être saoul et avoir des problèmes psychologiques seraient ils l’argument pour éviter la prison ferme voire le jugement,?