Paris : cinq individus soupçonnés de projets terroristes mis en examen
QUATRE MINEURS ET UN MAJEUR, SUSPECTÉS DE PROJETS TERRORISTES, MIS EN EXAMEN
Ces cinq personnes ont toutes été mises en examen et quatre ont été placés en détention provisoire.
C’est une nouvelle affaire qui illustre le niveau de la menace endogène en matière de terrorisme. Selon les informations de BFMTV, cinq jeunes suspects, dont une mineure de 14 ans, sont soupçonnés d’avoir exprimé la volonté de mener des actions à caractère terroriste ou de rejoindre l’organisation de l’Etat islamique.
Trois d’entre eux ont été mis en examen, jeudi 11 et vendredi 12 juillet, des chefs d' »une association de malfaiteurs terroriste ». Une information confirmée par le parquet national antiterroriste (PNAT) à BFMTV.
Trois arrestations en début de semaine
Deux d’entre eux, âgés de 16 et 20 ans, ont été placés en détention provisoire, ce vendredi 12 juillet. La mineure de 14 ans a fait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire.
Ces trois suspects ont été arrêtés en début de semaine dans les régions Île-de-France, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur, avant d’être placés en garde à vue dans les locaux de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
« Le 17 mai, le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire du chef de participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes visés au 1° de l’article 421-1 du code pénal visant les projets jihadistes d’un groupe d’individus en lien sur internet », précise encore le PNAT.
Selon nos informations, et de source proche de l’enquête, la jeune fille de 14 ans placée sous contrôle judiciaire s’était mariée religieusement avec le jeune homme de 17 ans interpellé à la mi-juin.
Décrite par cette même source comme « sous emprise », la jeune fille en était tombée amoureuse via une rencontre sur les réseaux sociaux. Les deux jeunes, qui s’étaient donc « mariés religieusement » mais virtuellement, par téléphone, ambitionnaient de partir faire le jihad au Mozambique ou en Syrie. Un projet décrit comme « peu étayé ».
Des profils particulièrement jeunes
Les échanges sur un groupe de discussions semblaient montrer que les participants partageaient une même idéologie pro-jihadiste et envisageaient de rejoindre une organisation terroriste. Certains évoquaient aussi des projets d’action violente. Toujours selon nos informations, le projet d’action violent concernait un établissement scolaire.
Toujours selon les informations de BFMTV, un premier suspect, âgé de 17 ans, avait été interpellé, le 22 mai dernier, dans les Hauts-de-France avant d’être placé en garde à vue à la DGSI. À l’issue de son audition, il avait été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » par un juge antiterroriste, puis incarcéré. Sollicité, son avocat n’a « pas souhaité s’exprimer ».
Les enquêteurs de la DGSI ont réuni « des indices graves et concordants de sa volonté de commettre un attentat dans son lycée lors de la fête de fin d’année ou alternativement de faire le jihad au sein de l’organisation terroriste état islamique », indique encore le PNAT.
Un second suspect avait été interpellé à la mi-juin, avant d’être mis en examen puis placé en détention provisoire.
Les échanges, entre ce petit groupe, s’effectuaient sur les réseaux sociaux ainsi que sur une messagerie cryptée.
« Il est assez rare de retrouver de si jeunes candidats au jihad exprimant leur volonté de rejoindre les rangs de l’Etat islamique, confie une source proche de l’affaire. Les investigations se poursuivent pour comprendre comment ils en sont arrivés là ».
Stéphane Sellami et Matthias Tesson
Source
https://www.bfmtv.com/