Pancarte antisémite : la manifestante Cassandre Fristot jugée le 8 septembre pour «provocation à la haine raciale»
Le parquet de Metz avait ouvert dimanche une enquête de flagrance sur cette « pancarte au message manifestement antisémite », selon la préfecture. Cassandre Fristot était en garde à vue depuis lundi.
On l’avait vue brandir une pancarte antisémite lors d’une manifestation contre le pass sanitaire à Metz. Cassandre Fristot, enseignante et ex-membre du Front national, sera jugée le 8 septembre pour «provocation à la haine raciale», a annoncé ce mardi le parquet de Metz. La jeune femme de 33 ans avait été interpellée lundi à Hombourg-Haut en Moselle. Son domicile avait également été perquisitionné dans la matinée.
La veille, le parquet de Metz avait ouvert une enquête de flagrance sur cette « pancarte au message manifestement antisémite », selon la préfecture. Les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d’affaires et intellectuels, dont la plupart sont juifs, y étaient ciblés.
Elue d’opposition au conseil municipal de Hombourg-Haut de 2014 à 2020 et ex-candidate FN aux législatives de 2012, Cassandre Fristot avait été brièvement cheffe de cabinet en 2013 de Louis Aliot, alors vice-président du Front national (devenu RN), avant d’être remerciée et de quitter le parti. Confirmant son statut d’enseignante, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’elle sera « suspendue en attendant les suites disciplinaires ».
La diffusion d’une photo de la pancarte, brandie fièrement par son auteure, a suscité un immense tollé dans la classe politique et les organisations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Francis Kalifat, avait indiqué avoir demandé à l’avocat de l’organisation de déposer plainte contre la jeune enseignante.
De même, la Licra avait annoncé dès dimanche son intention de porter plainte et SOS Racisme a dit « étudier » la possibilité de poursuites judiciaires. Le maire de Metz, François Grosdidier (LR), s’est dit « outré, scandalisé, mais hélas pas surpris », dénonçant un « mélange de tous les refus dans une convergence des extrêmes et dans un magma populiste et antisémite ».
Source
https://www.leparisien.fr/faits-divers/pancarte-antisemite-lors-dun-rassemblement-anti-pass-sanitaire-cassandre-fristot-jugee-le-8-septembre-pour-provocation-a-la-haine-raciale-10-08-2021-PUEUXP6YF5B7XNGP6EZIWLQEGI.php