Nucléaire iranien : pour qui roule Barack Obama ?

de Charles Demassieux
De Gaulle nous avait sortis du « protectorat des Américains » et nous y replongeons avec délice. Pendant ce temps, les flux migratoires en provenance de ces zones de conflit continueront de fondre sur nous comme une nuée de sauterelles sur un champ !
Pour qui roule Barack Obama ? La question mérite d’être posée car, après son soutien aux rebelles libyens et syriens, son accord sur le nucléaire iranien relève de la même inconscience géopolitique. Et, malgré l’opposition de certains membres du Congrès – dont la majorité aux 2/3 est nécessaire pour sa validation -, l’accord sera vraisemblablement ratifié.

Cet accord est pourtant une aberration. En effet, si à court terme l’Iran promet de se contenter du nucléaire civil, qui peut affirmer que dans quelques années, étant donné son obscurantisme religieux et son bellicisme, ce pays ne cédera pas à la tentation ? Personne, Obama encore moins, lequel ne sera plus aux affaires et s’en souciera comme d’une guigne.
L’actuel locataire de la Maison-Blanche s’insurge contre l’ingérence du Premier ministre israélien dans cette affaire, venu en mars dernier plaider sa cause devant le Congrès, et continuant de faire pression sur ses membres pour qu’ils rejettent l’accord. Obama devrait plutôt s’insurger contre les déclarations du guide suprême de la Révolution – l’ayatollah Ali Khamenei – dans un livre paru il y a quelques années et à nouveau exhumé. Ce dernier y prône l’éradication de l’État d’Israël, recommandant – doux euphémisme ! – de rendre la vie des Israéliens aussi « inconfortable que possible » ; qualifiant l’extermination des juifs d’Europe de « stratagème de propagande »i24news)

Justement, parlons d’une possible agression israélienne. Sur la chaîne d’information i24news, Avi Pazner, ancien ambassadeur d’Israël en France, n’excluait pas une intervention armée de son pays si l’accord sur le nucléaire prenait effet. Peut-on en vouloir à un État de se défendre contre une nation qui souhaite sa destruction ? Si tel était le cas, Obama a-t-il mesuré l’ampleur du désastre ? Non, comme d’habitude.
Lorsque Netanyahou prophétise que cet accord n’empêchera pas l’Iran de se procurer la bombe, il a raison. Se jeter dans les bras des chiites iraniens, en réaction à l’extrémisme sunnite de Daech et autres groupes fanatiques du même tonneau, c’est oublier un peu vite leur pedigree en matière de terrorisme ! Ces deux branches de l’islam sont peut-être des frères ennemis, ils n’en appartiennent pas moins à la même famille.
Voilà donc une nouvelle poudrière que Barack Obama s’apprête à enflammer. Hollande et Fabius, eux, se félicitent de cet accord comme de gentils moutons de Panurge. De Gaulle nous avait sortis du « protectorat des Américains » et nous y replongeons avec délice. Pendant ce temps, les flux migratoires en provenance de ces zones de conflit continueront de fondre sur nous comme une nuée de sauterelles sur un champ !
source :
http://www.bvoltaire.fr/auteur/charlesdemassieux