Non au monument de la mémoire

De Meir Kahana.

A la fin des années 60, la personnalité juive qui imposa à l’ordre du jour juif mondial le slogan « Never again », « plus jamais ça », et en fit un programme opérationnel en fondant la Jewish Defense League dont les premières actions consistaient à défendre à coups de poings et à coups de battes de baseball des Juifs en proie à l’antisémitisme dans les quartiers modestes des grandes métropoles américaines fut le Rabbin Meir Kahana Hy’d de souvenir béni, l’auteur de l’article suivant. Déjà à cette époque, précurseur là aussi comme dans beaucoup de domaines, le Rav Kahana décelait les effets pervers du culte hypertrophié de la Shoah pour l’avenir juif et sioniste et plastronait un personnage comme Elie Wiesel qui en jouait le jeu. Meir Ben-Hayoun
En 1978, le Président des Etats-Unis Jimmy Carter nomma une commission spéciale qui donna le jour au Comité pour le souvenir de la Shoah aux Etats-Unis. L’objectif était de trouver un endroit pour y construire un monument gigantesque pour le souvenir de la Shoah à Washington, la capitale fédérale. Afin que ce projet puisse bénéficier du plus grand soutien, Elie Wiesel, le gourou du « mouvement de la Shoah » fut désigné comme le président de ce Comité. Apparemment, comment s’opposer à un tel projet, a fortiori si on est juif? Eh bien moi, je m’y oppose totalement!
Le directeur du Comité du souvenir, Monroe Friedman, a annoncé que le coût pour ce monument serait de 50 millions de dollars (on peut déjà s’imaginer quel est le salaire annuel de Monsieur Friedman)
Je dis et je le réaffirme: cinquante millions de dollars (ndlt: de l’année 1978). Cinquante millions de dollars pour une pierre inerte dont la conception procède de l’hypothèse que cela rappellera aux goyim les horreurs de la Shoah et que par conséquent, cela les fera décider de ne pas les répéter. Ce n’est donc pas un monument construit pour le souvenir des morts, mais construit dans l’espoir qu’il attirera l’amour pour les vivants.
Cinquante millions de dollars, ô Seigneur, combien de magnifiques choses vraiment importantes et indispensables on pourrait construire avec cinquante millions de dollars! Combien de yeshivot on pourrait ériger pour enseigner à nos enfants l’identité juive qui a été perdue, combien d’écoles juives dans lesquelles des Juifs, et non des goyim, apprendraient la Vérité sur la Shoah. Combien de camps d’entrainements pour la Défense juive dans lesquels on pourrait entrainer des jeunes Juifs à combattre et à tirer au fusil et ainsi à agir concrètement contre ceux qui voudraient nous refaire la Shoah. Combiens de programmes d’Alyah qui sauveraient énormément de Juifs du recyclage de la Shoah. Combien on pourrait faire avec cet argent si on préférait les Juifs aux pierres!
J’en ai assez de ces cérémonies du souvenir et de décernement de décorations et de récits de kaddish pour des Juifs morts. Je voudrais des programmes qui nous rappellent comment un Juif doit vivre. Je voudrais ces cinquante millions de dollars pour des institutions éducatives juives qui instigueront fierté, identité et foi qui sauveront les Juifs aussi bien de la Shoah physique que de la Shoah spirituelle. Je voudrais ces cinquante millions de dollars pour former des Juifs trempés dans le fer, des Juifs puissants et professionnels qui n’iront pas faire un rassemblement de protestation devant des nazis, mais qui les extermineront. Quand les honorables sieurs Friedman et Wiesel érigeront un comité pour le souvenir de la Shoah de ce type, je le soutiendrais de tout cœur. Mais pour ce morceau de pierre, je n’y consacrerais pas un sou.
Le Rabbin Meir Kahana.