Mélencholie du stalinisme
Par Gilles-William Goldnadel
Tribune. Chaque semaine, Gilles-William Goldnadel propose aux lecteurs de Valeurs actuelles son regard sur l’actualité.
Dans l’ADN commun au communisme et au gauchisme on trouve une très grande sensibilité acoustique pour percevoir le discours injurieux associée à une très grande capacité vocale à pouvoir hurler les insultes les plus grossières. C’est ainsi, par exemple, que Jean-Luc Mélenchon n’a pas supporté les remarques présidentielles sur les feignants ou le bordel. En revanche, lui et sa clique musicale sont capables d’interpréter les refrains les plus éculés des mises en cause personnelles les plus graveleuses quand elles ne sont pas racialement odieuses. C’est ainsi que le grand timonier de première classe refuse de vivre dans un quartier où il y aurait trop de blonds. Il est vrai que sa lieutenante la plus proche du 93 trouvait, avec une parfaite cohérence intellectuelle et philosophique qu’il il y avait trop de blancs dans les meetings de la droite.
C’est une collaboratrice de ses alliés intermittents communistes à la Courneuve, Sonia Nour, qui, après avoir considéré le terroriste tunisien égorgeur de Laura et Maurane à Marseille comme un “martyr” tweetait : “J’emmerde cette France raciste. Cette France patriarcale. J’emmerde cette France homophobe, lesbophobe et transphobe. J’emmerde cette France psychophobe et Valdiste. J’emmerde cette France bourgeoise, communautaire et consanguine. J’emmerde cette France maltraitante et dans le déni de son histoire. Les noirs et les arabes ne disent pas « vive la France » ? Apprenez déjà à nous respecter”. C’est la suppléante de son ami Ruffin, Zoé Desbureaux, qui déclarait son soutien à la délicate mise en cause par la fâcheuse sphère. C’est la même suppléante des bureaux insoumis qui avait gazouillé gentiment: “Quand des centaines de juifs viennent s’installer pour deux semaines sur ton lieu de vacances et que le seule sweat de ton frère c’est Boycott Israël”…
Et bien comme je vous le disais ces braves gens au pavillon de banlieue acoustique délicat ne tolèrent pas qu’on puisse les appeler “islamo- gauchiste” c’est par ce que Manuel Valls, en panne compréhensible d’un autre vocabulaire, les avait nommés ainsi que Monsieur Mélenchon a cru devoir déclarer, insulte soviet suprême : “qu’il parlait comme l’extrême droite”. On prête à Staline le conseil suivant : “quand tu t’engueules avec quelqu’un et que tu es en difficulté, traite-le immédiatement de fasciste, le temps qu’il te répondes, tu seras déjà passé à autre chose”.
Si je voulais être aussi grossier que le patron des Insoumis, j’oserais dire que Mélenchon parle comme Mélenchon. Je n’ai pas ce courage ni cette vulgarité.
SOURCE :
https://www.valeursactuelles.com/politique/melencholie-du-stalinisme-89489
Excellent !