
Marseille Propos antisémites : la police municipale sous ingérence ?
Propos antisémites sur les réseaux sociaux, soutien partisan et intimidations. La police municipale de la cité phocéenne est-elle sous la coupe d’une bande des quartiers nord ?
Fatima (le prénom a été changé) est agent de surveillance de la voie publique (ASVP) à Marseille depuis octobre 2024. Comme près de 300 autres fonctionnaires, elle a été recrutée dans le cadre du doublement des effectifs de la police municipale pour atteindre le seuil de 800 agents d’ici la fin de l’année 2026. Le maire divers gauche, Benoît Payan, en a fait un point d’honneur : « Plutôt que de parler, je préfère les actes », avait-il lancé à la presse. Ce revirement sécuritaire de la majorité municipale n’est pas sans conséquence. Des profils singuliers revêtent désormais l’uniforme. « On préfère faire du chiffre plutôt que de faire du qualitatif », dénonce l’opposition.
Si la page LinkedIn de Fatima apparaît tout à fait propre, évoquant son passé de gestionnaire de flotte automobile et d’assistante d’accueil à Transcausse, une entreprise de fret maritime, avant sa reconversion professionnelle, son compte Instagram révèle des prises de position pour le moins tranchées, visiblement passées sous les radars du procureur chargé d’assermenter les ASVP. « France 2024 », légende-t-elle sous une carte de France recouverte d’un drapeau israélien, accompagnée d’émoticônes colériques et vomissant. On trouve également la photo d’une pancarte évocatrice : “France, complice du génocide”, et celle d’une femme avec un piercing sur le nez et un keffieh en guise de voile islamique avec ce slogan : “Mon sang et mon cœur sont palestiniens jusqu’à la mort”. Dans d’autres publications, elle utilise le terme « Israkleb ». Une contraction de “chiens d’Israël”. Pire encore, dans un post, elle reprend l’adage de l’extrême gauche : « La police tue. » Dans une vidéo où des CRS sont aux prises avec des manifestants, elle encourage « la jeunesse ». Un compte aux accents politiques depuis décembre 2023, quelques semaines après les attaques du 7 octobre en Israël, qui détonne avec les photos antérieures de chats ou de pâtisseries appétissantes.
Le communautarisme s’inviterait-il dans la police municipale marseillaise ? La municipalité le réfute catégoriquement. De nombreuses sources concordantes font pourtant état d’un clivage entre les équipes de jour et les équipes de nuit. Certains évoquent des prières islamiques au sein même des locaux de la police, notamment dans les quartiers nord, des patrouilles écourtées durant le ramadan. « Il y a un énorme problème de communautarisme dont personne n’ose parler », soupire un fonctionnaire de la collectivité, sous couvert d’anonymat. Un policier municipal confirme : « La nuit avait pour réputation d’être réservée à la cooptation communautaire », révèle-t-il. Certains non-musulmans seraient « mis à l’écart » de l’équipe, voire « harcelés », poursuit l’agent. Aucun signalement en ce sens n’a été remonté jusqu’à présent à la hiérarchie.
Le sujet est sensible. L’omerta plane sur la cité. « On voit une mafia se créer au sein de la police municipale », affirme un policier. Parmi ses collègues, le clan désigné serait même surnommé la “DZ PM”, en référence à la bande de narcotrafiquants DZ Mafia. Pointé du doigt, Mehdi Benmakhlouf, renommé “Mehdi Benalla” par certains, est responsable du pôle proximité, en charge « de la totalité des unités opérationnelles et la déclinaison de la sectorisation », annonce-t-il sur sa page LinkedIn. Il a intégré la police municipale en 2002 et a gravi les échelons jusqu’à devenir l’un des bras droits de la directrice et ancienne gendarme, Céline Lefléfian. De quoi se donner le droit de rouler gyrophare allumé avec son véhicule personnel, une Renault Arkana, comme l’aurait constaté un représentant de l’État bloqué dans les embouteillages ?
Malgré son grade de brigadier-chef principal, Mehdi Benmakhlouf est arrivé « premier des candidats passés devant le jury », assure-t-on à la Mairie. L’un de ses concurrents, donné favori après avoir passé le concours pour obtenir le grade de directeur, est recasé à la direction des parcs et des jardins. Le numéro deux de la police municipale ne compte pas ses heures, à en croire un syndicaliste. Certains de ses collègues l’accusent ouvertement d’épuiser les heures supplémentaires légales et d’y ajouter des heures d’astreinte. « Il active son bipper lorsqu’il arrive mais ne signale pas son départ », soupçonne notre source. Il y a bien eu un surplus d’heures, reconnaît la Mairie, mais justifié par l’organisation des jeux Olympiques et du passage de la flamme. En guise de bonne foi, Mehdi Benmakhlouf aurait même joué le jeu de l’astreinte, malgré la dérogation permettant d’user des heures supplémentaires. Ce qui lui aurait valu la perte sèche de plusieurs centaines d’euros.
Mieux vaut être du côté de Mehdi Benmakhlouf que contre lui. Lors de la renégociation des régimes indemnitaires, à l’automne dernier, des primes différentes ont été accordées à certains équipages. L’équipe de nuit, à laquelle il a appartenu, a bénéficié d’un coup de pouce de 600 euros sur la prime variable, tandis que la brigade maritime, dirigée par une de ses proches, a empoché 400 euros. Pour les équipes de jour ? Pas de majoration, alors que, rappellent les syndicats, « le risque ne connaît pas de limite dans l’espace et dans le temps ».
Un choix « objectivé » sur des critères de mission et d’investissement, se défend la Mairie. L’inégalité de traitement a toutefois poussé ces fonctionnaires à manifester jusque dans l’enceinte de l’hôtel de ville, le 21 novembre dernier. La collectivité a même porté plainte contre ses propres agents. « Si la responsabilité de certains agents était avérée, des sanctions disciplinaires pourraient être engagées », menace-t-elle sur X. Sitôt dit, sitôt fait. Trois délégués syndicaux ont reçu un blâme pour « avoir appelé à la révolte », selon nos informations. Ils auraient été dénoncés via une vidéo postée sur WhatsApp.
Dans ce microcosme, un autre homme a pris récemment du galon. Aomar Sadoudi, 46 ans, a été nommé chargé de projet auprès de la direction de la police municipale, confirme-t-il. Quelles sont ses missions exactement ? Personne ne sait vraiment. La municipalité précise : « Il pilote les créations de poste de proximité. » Quatre ouvertures sont en projet dans la cité phocéenne. Si officiellement, Sadoudi n’a pas de rôle managérial ou décisionnel sur la gestion du personnel, des agents constatent son influence grandissante. De là à en faire le numéro trois de la hiérarchie ? « Avec Mehdi Benmakhlouf, ils font la pluie et le beau temps », selon un syndicaliste.
Aomar Sadoudi est très actif sur les réseaux sociaux, notamment pour s’en prendre aux syndicalistes. Comme à Ludovic Bedrossian, président de la section CFTC Ville de Marseille, qui pointe dans la presse locale les pratiques managériales de la hiérarchie. « Arrête de harceler les agents de la police municipale. […] ce métier courageux et honorable n’était pas fait pour toi. Plutôt que de persévérer, tu as préféré bifurquer vers autre chose, ce qui aurait pu être une opportunité pour faire avancer les choses… mais encore une fois, tu es passé à côté. […] Aujourd’hui, la police municipale de Marseille est la première de France. Et on ne te laissera pas lui porter atteinte pour satisfaire tes petits arrangements entre amis », l’interpelle sur X la nouvelle recrue de la direction.
La Police nationale dans le viseur
Le climat, selon les syndicats, semble de plus en plus délétère. Le secrétaire général d’Alliance Police nationale, Fabien Vanhemelryck, a écrit au maire pour dénoncer des tracts « anonymes visant à discréditer » son organisation au sein de la Base nord de Marseille. Ils accusent Alliance et son antenne dédiée aux municipaux de « saboter » les avancées de la police municipale et de multiplier « critiques, tensions et blocages ».
Service après-vente de la communication de Benoît Payan et des élus communistes au sein de la majorité municipale, relais des manifestations anti-Nétanyahou… Aomar Sadoudi n’hésite pas à se mêler de politique nationale ou internationale, en faveur du Nouveau Front populaire lors des dernières élections législatives, et de l’Algérie, au plus fort de la crise diplomatique. « Petit message aux fachos du gouvernement ou d’ailleurs : vive l’Algérie », publie-t-il sur Facebook, en janvier, agrémenté d’une photo du drapeau au croissant et à l’étoile. « C’est l’armée de Tebboune qui est à Marseille », commente un policier. Sollicité, Aomar Sadoudi a écourté notre appel.
Le parcours professionnel d’Aomar Sadoudi est chaotique. Après un premier passage à la police municipale, il a dirigé un débit de boissons, le Bar de l’arrêt, situé 71, avenue de Saint-Antoine, dans le XVe arrondissement de Marseille. Selon nos informations, cette aventure entrepreneuriale se serait conclue par une faillite et il aurait transféré sa licence. Il apparaît également sur Societe.com, un site d’information sur les entreprises, qu’il est le dirigeant d’une société de sécurité privée, MGR Sécurité, depuis le 26 septembre 2023. Elle est spécialisée dans la protection des biens, des personnes et des sites sensibles, la gestion des risques, la sécurité événementielle et le transport sécurisé. Du côté de la Mairie, on nie l’existence de cette structure, en dépit de son inscription sur le site.
Une activité, si elle est avérée, incompatible avec son poste actuel. Le site Policemunicipale.fr précise ainsi les impossibilités de cumul d’activités pour les agents publics : « L’occupation d’un emploi à temps complet ou lorsque l’agent exerce les fonctions à temps plein avec la création ou la reprise de toute entreprise et l’occupation d’un emploi permanent à temps complet avec un ou plusieurs autres emplois permanents à temps complet », selon les articles L123-1 et suivants du code général de la fonction publique (CGFP).
Aomar Sadoudi s’est engagé pour la droite, notamment auprès de Nora Preziosi, élue des VIe et VIIIe arrondissement et présidente de 13 Habitat, et est devenu collaborateur du groupe Les Républicains (LR) à la Ville, où il n’a pas laissé un souvenir impérissable, selon l’un de ses ex-collègues, décrivant un homme « virulent ». À l’image d’anciens militants LR des quartiers nord, il a rallié le Printemps marseillais, la coalition qui soutient Benoît Payan.
La garde rapprochée du maire ?
C’est aussi le parcours d’Ahmed Jaoui, responsable de la brigade de l’environnement, une unité ayant pour mission de lutter contre l’accumulation de déchets sauvages dans les rues. Une autre étoile montante de la police municipale. « Il prend de plus en plus de place dans les réunions stratégiques », rapporte un syndicaliste. « Un homme très communautariste, très porté sur la religion », dépeint un ancien militant de droite, qui évoque une proximité avec la mosquée des Bleuets, dans le viseur de la justice. Jaoui avait quitté LR, pour qui il a été candidat sans succès aux élections départementales de 2021, et a rejoint le Printemps marseillais en 2023, tout comme Farida Benaouda, conseillère municipale. Cette dernière a laissé un avis très positif sur Google à propos de l’entreprise MGR Sécurité supposée appartenir à… Aomar Sadoudi.
L’exaspération semble avoir gagné une partie de la majorité municipale. « Au sein de la majorité, beaucoup ne suivent pas Benoît Payan lorsqu’il veut muscler son discours sur la sécurité. Il est tiraillé entre quelques rares socialistes encore responsables et des élus, proches de La France insoumise, qui ont basculé dans des postures anti-police et communautaristes », dénonce le groupe d’opposition Une volonté pour Marseille. L’adjoint délégué à la sécurité, Yannick Ohanessian, serait même « bloqué », dit-on en interne. « Le maire les protège au détriment de son adjoint », soupçonne une source proche de la police. Contacté, Yannick Ohanessian n’a pas donné suite à notre demande.
L’ambiance “clanique” au sein de la PM contraste avec un sondage Ifop publié à la mi-mars par la Provence, selon lequel 40 % des Marseillais seraient satisfaits de l’action municipale en matière de sécurité. Derrière les chiffres annoncés, la Mairie est au défi de mettre ses recrues à niveau : « À la moindre infraction signalée, on traite au plus vite avec une exigence absolue », rassure-t-elle.
Source
happywheels
Je vie a Marseille, la police municipale est totalement inefficace, elle se déplace quand elle a le temps et a mon avis choisis ses interventions, quand on parle de violences et agressions avec des gitans ou des clandestins, vous pouvez toujours attendre, je l’ai vécu et cela a faillit tourner au drame ! !! et surtout les ASVP qui sont toujours au centre ville et qui NE SERVENT ABSOLUMENT A RIEN !!, sauf pour toucher leur salaire.
Ce maire est lamentable, pas de vague au nom de la paix sociale !
En résumé, la justice, la culture, l’ enseignement, la police, le syndicalisme, le politique, les services sociaux… sont envahis par les islamistes. C’ est donc la France qui s’islamise, ceux qui ne sont pas musulmans devraient s’ inquiéter.
La milice privée de la SNCF, en région parisienne, affiche une belle brochettes de barbus, tout ce qu’il y a de plus halal…
C est partout pareil, on les a laissé infiltrer toutes les administrations…!
C est dramatique, un jour il y aura la guerre…