MAGNIFIQUE PELERINAGE EN HOMMAGE A LOIC LIBER GRIEVEMENT BLESSE PAR MERAH

Jean-Marie Ramond a terminé son 3e chemin de Saint-Jacques de Compostelle en hommage à Loïc Liber, para grièvement blessé lors de la tuerie de Montauban en 2012
Le Graulhétois Jean-Marie Ramond, 68 ans, ancien du 17e régiment du génie parachutiste de Montauban, amicaliste au 8e RPIMA de Castres, a récemment terminé son troisième pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle :

près de 1600 km de marche qu’il a dédiés à Loïc Liber, un para grièvement blessé lors de la tuerie initiée par Mohamed Merah en 2012 à Montauban.
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se redresser à chaque chute ». Cette citation du philosophe, pédagogue et homme politique Confucius, Jean-Marie Ramond y attache une importance particulière. Le Graulhétois de 68 ans, ancien du 17e RGP de Montauban, qui fait partie de la famille des sapeurs parachutistes, se la remémore alors qu’il vient de terminer son troisième pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Un périple de près de 1600 km qu’il a effectué du 16 juillet au 15 septembre dans une démarche spirituelle. « Les événements tragiques de 2012 à Montauban m’ont touché. Le courage extraordinaire de Loïc Liber, ce para laissé pour mort par Mohamed Merah, m’a interpellé. J’ai donc décidé de partir sur les chemins de Saint-Jacques pour ses jeunes, blessés physiquement ou moralement en opération, j’y suis sensible ». Son premier pèlerinage réussi, Jean-Marie Ramond l’avait effectué en 2012, pour des raisons personnelles, lui qui avait connu, un an plus tôt, de graves ennuis de santé. En 2013, il avait poursuivi dans un défi collectif rendant hommage à un para tué au Mali.

Cette année, il était encore bien décidé à rallier Compostelle pour Loïc Liber, armé de son bâton de marche, de sa coquille, coiffé de son béret et équipé de son sac à dos pesant pas moins de 15kg ! Parti du Puy en Velay (il y a une petite chapelle dédiée à Saint-Michel, le patron des paras, n.d.l.r), un des quatre points officiels du pèlerinage de Compostelle en France, sous la canicule, Jean-Marie Ramond a bravé les incidents de parcours : intoxication alimentaire, ampoules, tendinite. C’est avec un jour d’avance sur les prévisions que le Graulhétois a terminé son aventure en Espagne. Là-bas, l’ancien du 17e RGP de Montauban a reçu la compostela « le diplôme du pèlerin ». « Je voulais qu’elle soit au nom de Loïc Liber, mais on me la refusé. J’ai dit que je marchais pour ce gars, qu’il ne pourra plus marcher. On m’a dit que c’était le nom de celui qui arrive à Compostelle qui doit être inscrit ». Si Jean-Marie Ramond n’a pas pu obtenir une compostela pour le militaire blessé, il a néanmoins réussi à faire mentionner son nom au bas du document. De retour dans le Tarn à la mi-septembre, Jean-Marie Ramond a été reçu au 8e RPIMA de Castres par les membres de l’amicale, dont il fait partie. Il a également pu rencontrer à l’occasion de la Saint-Michel à Montauban, Caroline de Monaco, marraine du 17eRGP, sensible au cas de Loïc Liber. Prochainement, le sapeur-marcheur au grand cœur envisage de monter à Paris, pour rendre visite à celui pour qui il a marché durant 62 jours.
source :
http://www.letarnlibre.com/2015/10/25/3268-jean-marie-ramond-termine-son-chemin-saint-jacques-compostelle-hommage-loic-liber-para-grievement-blesse-lors-tuerie-montauban-2012.html