Scandale judiciare à Toulouse : relaxe d’un imam antijuif jugé pour « incitation à la haine raciale », selon le jugement, le magistrat « n’a pas à apprécier le bien-fondé d’un texte religieux » antisémite

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Mohamed Tataiat, imam algérien détaché à Toulouse, a été condamné en appel pour « incitation à la haine raciale » après son prêche sur une prophétie annonçant l’extermination des juifs et la fin de l’Etat d’Israël. Il avait plaidé une « déformation » et une « décontextualisation » de ses propos.

Presque cinq ans après son prêche sulfureux sur le « combat final » opposant les juifs et les musulmans, l’imam de la Grande Mosquée de Toulouse, Mohamed Tataiat (ou Tataï), a été condamné à 4 mois d’emprisonnement avec sursis par la justice toulousaine. La cour d’appel de Toulouse a jugé, mercredi 31 août, contrairement au tribunal correctionnel qui l’avait relaxé en 2021, que ce théologien algérien de 59 ans a bien tenu des propos exhortant « sciemment » à la haine et à la violence contre les juifs. Et qu’il s’est rendu coupable d’« incitation à la haine raciale ».
Selon le texte traduit lors de l’enquête préliminaire, Mohammed Tataiat, 59 ans, avait cité lors d’un sermon en arabe, le 15 décembre 2017, un hadith – un propos prêté au prophète Mahomet – proclamant une « bataille finale décisive » entre musulmans et juifs : « Le jour du jugement n’arrivera que quand les musulmans combattront les juifs. Les juifs se cacheront derrière les pierres et les arbres, et les pierres et les arbres diront : ‘ô musulman, ô serviteur d’Allah, un juif se cache derrière moi, viens et tue-le’ – sauf de l’arbre Gharqad, qui est l’un des arbres des juifs », avait récité par cœur l’imam, en habit traditionnel devant quelques centaines de fidèles dans une salle de prière toulousaine, sans savoir qu’il était filmé.
Ce prêche n’a fait scandale que sept mois plus tard, lorsque le site Internet de l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient (MEMRI) en a diffusé un court extrait de 2 minutes (sur une demi-heure au total) le 26 juillet 2018. Soit quelques jours à peine après l’inauguration de la mosquée d’Empalot, où cet imam, réputé modéré, s’était affiché en compagnie de plusieurs figures de la communauté juive. Repris partout, l’extrait choque. Et les réactions pleuvent : le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, saisit le préfet ; le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, dénonce « des propos qui incitent à la haine ».
Leur teneur belliqueuse heurte jusqu’au recteur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui soutient un temps l’imam avant de le lâcher : « Nous condamnons très fermement ses propos relatifs à un hadith par un auteur traditionaliste (Abou Horaira) lui-même rejeté par la dynastie musulmane des Omeyyades », un hadith « qui n’avait pas lieu d’être exhumé de son oubli », tonne-t-il. Jusque chez les théologiens musulmans, l’authenticité de ce hadith sur la fin des temps, bien que parfois cité dans les prêches, reste sujet à controverse.
À l’époque, Mohamed Tataiat s’est défendu de toute forme de provocation dans La Dépêche du Midi. Ce titulaire d’un doctorat en théologie de l’université du Caire (Égypte), rémunéré comme imam par le ministère algérien des Affaires religieuses, a estimé au contraire avoir commenté d’une « manière modérée » cette prophétie, jugeant que ses propos avaient été « décontextualisés et détournés de leur sens ». Pour lui, ce texte anxiogène n’est pas un « ordre » mais plutôt un « avertissement » de Mahomet. Son message serait en fait l’exact inverse que ce qu’on lui aurait fait dire : les musulmans ne devraient pas participer à cette extermination, car elle serait un signe avant-coureur de l’Apocalypse.
Pas de quoi convaincre l’accusation qui lui reproche ce manque de clarté devant ses fidèles. « À aucun moment, dans son prêche, il n’est dit ou expliqué, qu’il s’agit d’éviter la réalisation de cette prophétie », l’a contredit le procureur général, Franck Rastoul, sur les bancs de la cour d’appel, le 30 mai dernier, dans son réquisitoire dont Marianne a consulté une copie écrite. Outre ce hadith, l’accusation a isolé d’autres phrases tendancieuses dans le long sermon de Tataiat. Plus tard dans son prêche, il parle ainsi de la « corruption morale » des « israélites » (terme qui désigne les personnes de confession juive) à qui Dieu aurait « redonné une fois encore la force, l’argent, les canaux, les chaînes d’information internationales et le pouvoir de contrôle de la vie politique et économique ». Tataiat enchaînait avec des propos qui évoquent la fin de l’Etat d’Israël et le Premier ministre israélien.
À l’audience, Franck Rastoul a longuement fustigé ce discours « de nature à susciter des pulsions de passage à l’acte » chez des « esprits fragiles ». « Vous êtes à la barre non parce que vous êtes imam, ou que vous avez cité un texte sacré, mais parce que vous l’avez fait dans des conditions à engendrer la haine », a-t-il ajouté. « Toulouse n’en peut plus, n’en veut plus, de cette haine », a-t-il encore cinglé en référence à l’attentat perpétré par Mohammed Merah contre l’école juive toulousaine Ozar Hatorah en 2012. Face à cette « absence de précaution » devant un « auditoire influençable », le parquet général a réclamé 6 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende contre le prédicateur.
Les avocats de l’imam font une tout autre lecture de ce prêche. « Une expertise judiciaire demandée par le juge d’instruction a conclu que le hadith, sorti de son contexte, pouvait être interprété comme une incitation à la haine. Or, l’ensemble du sermon permet de comprendre que l’imam ne parlait pas du judaïsme, mais de l’Etat d’Israël. Les propos doivent être analysés dans le contexte du prêche et des précédents », arguent Mes William Bourdon et Vincent Brenghart, joints par Marianne. Qui s’interrogent : « Appartient-il au juge de dire si tel ou tel hadith peut être utilisé ou non par un imam ? » Sur le délit d’incitation à la haine, « aucun élément ne permet d’affirmer qu’une personne qui aurait fréquenté la mosquée se serait rendue coupable d’un acte répréhensible » après avoir écouté ce prêche, ajoutent-ils. Ce dernier a été prononcé peu de temps après le déplacement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. L’imam s’était justifié au cours du procès en expliquant qu’il l’avait prononcé justement par crainte que la situation entre Palestiniens et Israéliens ne s’embrase. Une précision qui n’apparaissait pas dans son sermon.
Source

https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/preche-antisemite-limam-de-la-grande-mosquee-de-toulouse-condamne-a-4-mois-de-prison-avec-sursis

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6 Commentaires

  1. Paul06 dit :

    Une justice bien compréhensive avec les islamistes.

  2. Yaacov dit :

    Ce pourri est aussi menteur que lache et moque bien les juges
    Bref il essaye de les embrouiller en ajoutant une couche sur le déplacement de l’ambassade us à Jeru etc etc
    Y’a de quoi se marrer si le sujet était moins sérieux

  3. Franccomtois dit :

    De pire en pire ce pays,la désolation!Ce pays se dissout comme le sucre dans un verre d´eau!Je crains que bon nombres de pays européen suivent le même chemin d´autodestruction.J´en arriverai presque á penser aller du côté de l´Amérique-Latine á ce rythme lá.
    Zemmour serait de retour parait-il?Comme je l´ai eu dit,bien des points chez lui me dérangent,mais il reste malgré tout le seul á mon avis de pouvoir remettre l´Hexagone sur pied.
    Un peu de détente avec un pays que j´apprécie beaucoup,la 4L á l´honneur vous verrez 😁:
    -El Guaicoso y El Mono Chevere – La Culisuelta (Video Oficial)
    https://youtu.be/YjUM7a_3OHI

    Pour l´imam et á celles et ceux qui partagent sa haine pour son prochain:

    -Nous nous verrons tels que nous sommes lorsque nous paraîtrons devant Dieu. Ce sera un moment terrible, dans la lumière de la vérité et de l’amour. Julien Green

  4. joseparis dit :

    De mieux en mieux, un imam que l’on doit expulsé qui est en fuite outre quiévrain, et un autre qui est relaxé pour ses propos antisémites. Donc il suffit de propager l’antisémitisme en s’appuyant sur les hadiths du Coran, pour que cela soit acceptable. Bientôt on pourra sans doute tuer des juifs en se justifiant par les hadiths du coran (cela a déjà commencé d’ailleurs)? ça passera crème avec nos juges islamo-gauchistes. Lamentable, on se demande quand on touchera le fond.

  5. benjamin dit :

    combien d autres discours d imam ou de predicateurs haineux dans les quelque 4600 !! mosquèèe en france ??incontrolables vu leur nombre leur ruse et la difficultè de comprehension de la langue arabe avec ses multiples dialectes ???combien de saloperies sur les reseaux ??tres bien maitrisès par les mouslim et les blacks !c est trop tard !trop nombreux !et le pire est que la justice n y peut pas grand chose !seul eric zemmour a bien cernè ce gravissime problème !surtout pour les juifs de france !quant aux israeliens faisons leur confiance! qui s y frotte s y pique !

  6. niro dit :

    ils ont compris le systeme d’etat de droit
    ils ont compris que beaucoup de français ne sont pas au courant des infos.
    alors mohamed il en profite

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