L’exception Abdelhamid Merah

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Abdelhamid Merah, frère de Mohamed Merah : « La France m’a sauvé »
RENCONTRE – Abdelghani Merah est le mouton noir d’une famille radicalisée. Lié à une femme juive, il a quitté la maison-mère et marché contre l’intégrisme. Il se confie.
l y a cinq ans, son petit frère commettait d’atroces attentats dans la région de Toulouse. Depuis, son nom est synonyme d’horreurs et de barbaries. Lui, n’a jamais adhéré aux thèses familiales. Abdelghani Merah est le mouton noir, celui qui a dénoncé la radicalisation des siens, celui qui a fui la maison-mère. Cette année, il a marché contre l’intégrisme, pour prévenir les jeunes et entretenir une lueur d’espoir pour que le nom de Merah ne soit plus uniquement associé au terrorisme.

Il y a cinq ans, quand son petit frère Mohamed devient le « tueur au scooter », abattant au nom d’Allah dans la banlieue de Toulouse et Montauban, sept personnes, militaires, enseignant et enfants juifs, son frère n’a pas été surpris. « Le fait qu’il fasse un attentat, on s’y attendait plus ou moins, confie-t-il au micro RTL. Il le disait déjà à tout le monde ». Surtout : « Il cherchait al-Qaïda dans ses voyages ».
Un foyer propice à la radicalisation
D’après Abdelghani Merah, l’ambiance à la maison n’a pas aidé. La famille Merah avait adhéré au Front islamique du salut (FIS), formation algérienne qui militait déjà pour la création d’un État islamique. Les enfants ont été éduqués « à travers la haine du juif ». « Quand l’islam politique est arrivé avec Abdel Kader Merah, ça s’est empiré ». Abdel Kader, c’est l’autre frère Merah, en prison actuellement. « À la maison, c’était beaucoup de violence, de la haine, il y avait un terreau facile dans la famille, propice à devenir un jihadiste ou un haineux », se souvient-il.
Ma mère était fière, contente du 11 septembre
Abdelghani Merah

À partir du 11 septembre, le futur terroriste commence à se faire appeler Ben Laden. Le ton est donné. D’autant que la mère de famille « était contente, fière de ce qui s’était passé ». À partir de là, Abdelghani Merah comprend qu’il allait « se passer quelque chose dans la famille ».
Poignardé par son frère pour les origines juives de la mère de son fils
En 2003, il tente d’alerter les autorités en dénonçant son cadet Kader, lorsqu’il a porté plainte contre celui-ci après avoir reçu « 7 coups de couteau » à cause « des origines juives de la mère de [son] fils ». « Je leur ai dit : ‘Le jour où il y aura un attentat à Toulouse, il ne faudra pas chercher très loin, ça sera un de mes frères' ».
C’est entre moi ou ta juive
Mère de Mohamed et Abdelghani Merah à son fils

Les origines juives de la mère de son fils vont cristalliser les tensions. Évidemment, la jeune femme faisait l’unanimité, mais contre elle. La mère de famille a voulu que son fils choisisse entre les deux : « C’est entre moi ou ta juive », lui a-t-elle dit avant d’insulter publiquement « haut et fort » sa compagne de « sale juive ». Abdelghani Merah décide alors de partir et ne va plus adresser la parole à sa mère pendant des années.
L’unique rescapé d’une famille radicalisée
Alors comment a-t-il pu être épargné par cet embrigadement ? Dans un environnement qu’il décrit lui-même comme « propice au jihad », il se demande comment il a pu échapper à ce destin. « À ce moment-là, il y a eu un climat social en France, de la police de proximité, des éducateurs sportifs volontaires… Moi c’est la France qui m’a sauvé », estime-t-il.
C’est la France qui m’a sauvé

Mais pas seulement. Le fait d’avoir été père de famille très jeune lui a appris les responsabilités. Il a voulu être « un exemple ». « J’ai fait en sorte de l’être », poursuit-il. Et même si aujourd’hui encore, porter le nom de Merah, « c’est dur », il « ne lâchera pas l’affaire et continuera le combat malgré tout. » « Depuis ce qu’il a fait, ce n’est plus mon frère, ce n’est plus mon sang. C’est un monstre, une horreur », confie celui qui avait essayer d’alerter les autorités du danger en 2003 mais on ne l’avait « pas cru ».
Aujourd’hui, son fils a 20 ans. Il a échappé à cette influence extrémiste, de peu. « Il est Français jusqu’au bout des ongles, il porte un nom français, je n’ai pas voulu qu’il porte le nom Merah parce que ce nom est maudit ».
Mohamed avait demandé à mon fils s’il était capable de se faire exploser dans le métro de Toulouse

Il est sauvé aussi parce que, d’après Abdelghani Merah, « si Mohamed n’avait pas commis ces attentats en 2012, il aurait emporté mon fils avec lui, ils l’ont endoctriné, raconte-t-il. Mohamed lui avait même demandé s’il était capable de se faire exploser dans le métro de Toulouse ».
Aujourd’hui, cinq ans après le tragique attentat, Abdelghani Merah est engagé dans la déradicalisation des jeunes. Il leur assure que c’est bien Mohamed Merah qui a tué ces sept innocents, quand beaucoup « doutent et pensent que c’est un complot ». « Je leur explique la vie chaotique de Mohamed, il a été frappé, endoctriné, on lui a volé son cerveau, son cœur. Et beaucoup de jeunes percutent quand je dis que Mohamed se sentait français (…) Ils se sont servis de l’islam pour lui voler son cœur ».
Mohamed se sentait français

Lors de sa marche de 1.000 kilomètres contre l’intégrisme, entre Marseille et Paris, Abdelghani Merah a vu « la fraternité autour de ça », et que « la France n’est pas si xénophobe que ça, comme prétendent ces prédicateurs. Elle est accueillante, généreuse. C’est une France de toutes les couleurs ».
Source :
http://www.rtl.fr/culture/medias-people/abdelghani-merah-frere-de-mohamed-merah-la-france-m-a-sauve-7789506532


En 2003, Abdelghani Merah fait le choix d’épouser une femme dont le grand-père maternel est d’origine juive ce qui provoque un drame familial lorsque son frère cadet Abdelkader lui reproche d’être un « mécréant » et traite la jeune femme de « démon » S’ensuit une altercation au cours de laquelle Abdelkader blesse grièvement son frère de plusieurs coups de couteau, justifiant son geste par « Dieu m’a donné raison… »2. Malgré le retrait de la plainte, il fera quelques mois de prison. Maître Anne-Sophie Laguens, son avocate, réfute néanmoins cette version des faits3. Abdelghani ne partage pas les convictions salafistes d’une grande partie de sa famille. Interrogé sur le rôle des imams, il déclare : « il faudrait encadrer la parole des imams qui, en réalité n’en sont pas vraiment : ils vont dans les quartiers et prêchent la haine de tout ce qui n’est pas musulman » En mai 2007, Abdelghani Merah est victime d’un grave accident de moto4 qui le prive de l’usage de son bras droit. Abdelghani Merah a écrit un livre intitulé Mon frère, ce terroriste dans lequel il s’en veut de n’avoir pu empêcher son frère de commettre l’irréparable. « J’ai décidé de parler, une fois pour toutes, raconter ma famille, le rôle fort qu’elle a eu dans la dérive islamiste de mon frère Mohamed » dira-t-il .
Fin 2012, il quitte Toulouse pour Aix-en-Provence avec sa compagne et leur fils et trouve refuge chez son beau-frère. « J’ai cru être soulagé après le livre, mais, en fait, j’étais déprimé. Ma famille en voulait plus à moi qu’à Mohamed. J’avais beaucoup de peine pour eux, ils ne se rendaient pas compte de ce qu’ils faisaient de l’idolâtrer comme ça. ». Pour eux, « il n’avait pas tué des enfants mais des Juifs ». Il finit par se séparer de sa compagne ; éprouvant des difficultés à trouver un logement ou un travail qu’il attribue à son nom de Merah, il part alors pour Perpignan, trouve une chambre de bonne et survit avec sa pension d’handicapé5.
Depuis le 8 février 2017, Abdelghani Merah sillonne la France6, pour alerter sur la montée de l’intégrisme en s’adressant aux jeunes séduits par les prédicateurs religieux et leur démontrer que la France n’est pas un pays raciste et islamophobe. Parti de Marseille pour rejoindre Paris le 19 mars 2017, jour anniversaire de l’attentat de l’école juive d’Otzar Hatorah à Toulouse7. Il partage le combat avec la Brigade des mères et sa fondatrice Nadia Remadna qui l’ont rejoint à Strasbourg8.

le « coté obscur « de la famille MERAH :le père,la mère, la sœur et le frère

happywheels

8 Commentaires

  1. La javanaise dit :

    j admire sa force de carractere,eleve dans la haine avec une mere aussi horrible, il a raison de renier cette famillle affreuse qui ne veut que tuer et semer la terreur,il faudrai les renvoyer en algerie, ils pourront s epanouir a leur aise dans un mouvement islamiste.
    En tous cas bravo monsieur vous meritez tout le bonheur du monde

  2. Michadri dit :

    Le jour où ce garçon aura quitté définitivement la secte à momo;il sera libéré et pourra pleinement s’intégrer à ce pays.

    • VRCNGTRX dit :

      en effet ; il me semble même que dans un précédent article il était question d’imposture de sa part quant à ses prétendues positions anti-islamiste …

  3. roni dit :

    il se fait de la pub autrement

  4. Olivier dit :

    l’ennemi arrivé au coeur du pays avec la bénédiction de tous les politiques français, parce que c’est le pays « des droits de l’homme »

  5. Maguid dit :

    Je ne connais pas cet endroit AVIGNOUN. Serait-ce l’appellation arabe de la ville d’AVIGNON? Dans ce cas, pourquoi n’est-il pas écrit carrément en arabe?

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