LES MORTS DE TOULOUSE VONT-ILS ETRE INSTRUMENTALISES PAR LE PS ET L’UMP CONTRE LE FN ?

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Cazeneuve, Sarkozy, Vallaud-Belkacem et BHL jeudi à la Halle aux grains

Pour commémorer le troisième anniversaire des meurtres commis par Mohamed Merah les 11,15 et 19 mars 2012 à Montauban et Toulouse, Arié Bensemhoun, président de l’association culturelle israélite de Toulouse, a ouvert tout grand son carnet d’adresses. Les courriers adressés au Président de la République, au Premier ministre, au ministre de l’Intérieur, aux présidents des deux assemblées et aux responsables de principaux partis politiques à l’exception du Front National ont tous reçu une réponse. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, le président de l’UMP Nicolas Sarkozy, mais également le philosophe et écrivain Bernard Henry Lévy, ont accepté de participer à la soirée du souvenir qui se tiendra jeudi soir à partir de 20 h 30 à la Halle aux grains. La présence de ces personnalités de gauche et de droite témoigne «qu’il est important d’unifier nos forces pour que le combat contre la barbarie ne se limite pas à un combat partisan. Mais qu’au contraire la France soit rassemblée, car c’est le combat de toute la République», explique Arié Bensemhoun.
Ouverte à tous, cette soirée débutera par les mots d’accueil laïques prononcés par Nicole Yardeni au nom du Crif (le conseil représentatif des institutions juives de France), puis par ceux d’Arié Bensemhoun pour le consistoire. Un enfant allumera ensuite une grande bougie du souvenir qui englobera à elle seule les sept bougies allumées en 2014, «en signe d’unité, précise Nicole Yardeni, car depuis les morts de Montauban et de l’école Ozar Hatorah il y a eu Paris, Bruxelles et Copenhague. Cette soirée doit permettre de construire un récit politique commun à tous ceux qui défendent la démocratie en France et en Europe». Lors de son intervention, le ministre de l’Intérieur évoquera les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour lutter contre le terrorisme. Des mesures certes importantes, pour Arié Bensemhoun, mais qui ne suffiront pas à régler le problème, «car on ne peut se contenter de lutter contre l’islamisme radical et les attaques contre la République avec des mesures policières et sécuritaires. Ce combat est d’abord celui de l’éducation, Si nous voulons enrayer l’impact des discours radicaux sur la jeunesse, il faut commencer par éduquer les jeunes». La présence de Najat Valaud Belkacem qui ne devrait toutefois pas prendre la parole témoignera de ce rôle essentiel de l’école et de l’éducation dans la lutte contre les obscurantismes de tous crins. Les parents et les proches de Jonathan Sandler, 31 ans et de ses deux enfants Gabriel et Arié 6 et 3 ans ainsi que Yaacov Monsonego don la fille Myriam est morte à l’âge de 8 ans sous les balles de Mohamed Merah ne seront pas présents. Mais les familles d’Imad ben Ziaten et d’Abel Chennouf, deux des trois militaires tués le 11 mars 2012 à Montauban, témoigneront de l’aveuglement d’une barbarie qui ne s’embarrasse ni de l’âge ni de la religion de se s victimes.