Le pro terroriste palestinien Jack Lang, 84 ans, décroche un nouveau mandat à l’Institut du monde arabe !

Monsieur Jack Lang, qui prétendait être candidat à la présidence de la République, en 1995 puis en 2007, a finalement toujours jeté l’éponge. Probablement par humilité. Peut-être, également, parce qu’il avait conservé, dans le cœur des Français, son poste d’éternel ministre de la Culture sous Mitterrand. Jack Lang n’est pas Malraux, mais on n’a pas trouvé de roi de la modernité post-culturelle après lui. Les festivités colorées, les bruits, les hurlements, le désordre qui se veut joyeux, les subventions qui pleuvent sur les intermittents, comme une bienfaisante mousson d’État : tout ça, c’est Jack. Alors, comprenez, il est difficile de se défaire de cette flamboyante image pour incarner la France régalienne. Les électeurs sont étriqués.
Alors, à la fois vexé et ravi de ne pas avoir été suprême magistrat, Jack Lang se contenta de donner de suprêmes conseils. En guise de César d’honneur, pour l’ensemble de son œuvre si l’on veut, l’ancien ministre, « frétillante endive frisée de la culture en caves » selon Pierre Desproges (Non aux jeunes), fut finalement nommé directeur de l’Institut du monde arabe en 2013. François Hollande recasait ainsi un de ses plus vieux collègues socialistes à un poste qui lui permettrait de faire rayonner la culture française (vue par la gauche) dans des contrées plutôt traditionnelles.

Après une décennie de reconduction, Emmanuel Macron vient donc de prolonger le mandat de ce dinosaure jusqu’en 2026. À cette date, Jack l’inoxydable aura 89 ans. Peu importe que l’exercice budgétaire 2015 de l’IMA n’ait pas été des plus reluisants, peu importe la polémique autour de ses costumes Smalto (quand on est de gauche, tout est permis) ; peu importe qu’il ne parle pas arabe, et peu importe, enfin, que dans notre pays « créolisé », ce poste soit offert à un Français de souche blanc. La France métissée, c’est pour les autres : Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, voudrait faire de la couleur de peau un critère de recrutement, mais Jack, c’est différent. On a l’impression qu’il a toujours été là. On ne l’a pas vu vieillir. Il faut remonter le temps et regarder les photos du début des années 80 : on est alors terrifié.
Jack Lang est un personnage politique emblématique. On ne peut pas faire sans lui. Ses prétendants sont recasés, nous dit Marianne : Le Drian ira à Al-Ula, dans le désert saoudien, où il va diriger l’antenne de l’Agence française de développement sur place. L’ambassadeur François Gouyette, lui, n’a pas encore de point de chute, à ce qu’on dirait – mais on va trouver. Certains disent que le poste a été attribué à l’ancien ministre de Mitterrand parce qu’il est soutenu par l’Arabie saoudite. Allez savoir. Arrêtons d’en sourire un instant. 89 ans à la fin de son mandat : c’est tout bonnement brejnévien. Quel que soit le jugement que l’on porte sur l’homme, on ne peut s’empêcher de saluer cette longévité qui devrait en faire réfléchir plus d’un : un message, peut-être, de la part de Macron en cette fin d’année qui aura été celle de la réforme des retraites… Immortel, sans être académicien : un exploit !

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Jack Lang et Leila Shahid. Esthr Benbassa