LE BAL DES HYPOCRITES

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par Pierre Jourde
Une fois Samuel Paty décapité au nom d’Allah, ah, comme ils ont été nombreux, et navrés, et recueillis, ceux qui sont venus pleurer sur lui ! Ah, comme ils l’ont dénoncé, l’affreux attentat, le lâche assassinat ! Ils auraient difficilement pu faire autrement. Quoique, pour « Charlie », on avait quand même beaucoup entendu de propos du genre : bon, c’est exagéré, c’est sûr, MAIS tout de même, est-ce qu’ils en l’avaient un peu cherché ? Tuer des gens, c’est pas bien, MAIS ils avaient versé de l’huile du feu. J’en passe, le florilège était étourdissant

Au bal des hypocrites, on a vu paraître Mélanie Luce, présidente de l’UNEF, qui, à la manifestation place de la République, y est allée de son petit discours. Elle n’est même pas capable d’orthographier correctement le nom de Samuel Paty (Patty !), ce qui mesure la profondeur de son respect. Elle préside un syndicat obsédé par la race et l’« islamophobie », qui s’associe à une action qui empêche par la force de représenter une pièce d’Eschyle où on réintroduit la négritude (ils comprennent tout à l’envers, les pauvres). Ce syndicat, qu’elle préside, s’est associé au CCIF dans une « marche contre l’islamophobie ». Ce syndicat, qu’elle préside, a fait liste commune avec le syndicat islamiste EMF. Des militants de ce syndicat, qu’elle préside, se sont associés au syndicat Solidaires, à l’université Paris Diderot, pour faire censurer un spectacle de Charb contre l’escroquerie intellectuelle de l’« islamophobie » ; les frères Kouachi ont fait taire Charb en l’assassinant. Charb mort, des syndicalistes de l’UNEF le font à nouveau taire, en l’accusant de racisme. Charb, l’esprit le plus libre, le plus ouvert, le plus antiraciste qui soit !
Ce syndicat, qu’elle préside, accepte que sa dirigeante à la Sorbonne porte un voile, alors que tant de femmes dans le monde musulman luttent, à leurs risques et périls, pour ne pas le porter, car elles savent bien qu’il est le signe de l’infériorité de la femme et qu’il s’associe à des lois qui traitent les femmes en mineures ou les condamnent à mort pour adultère quand elles se font violer. C’est pour toutes ces raisons que la présence de Mélanie Luce place de la République était obscène, ce qu’ont dû sentir ceux qui l’ont traitée de « collabo ». « Vous ne nous ferez pas taire », a-t-elle l’obscénité d’écrire. Pour le moment, c’est son syndicat qui a voulu faire taire Charb et Eschyle en les accusant grotesquement d’un racisme totalement fictif. Pour le moment, c’est Samuel Paty qu’on a fait taire, pour les mêmes raisons. Pleurer sur Samuel Paty ne suffit pas à dédouaner les complices de l’islam politique de toute responsabilité.

Au bal des hypocrites, on a vu les entrechats de Yassine Belattar, qui a animé le gala du CCIF. Qui a menacé Jean-Michel Blanquer à propos du voile islamique. Qui a considéré que les meurtres du père Hamel, de Ilan Halimi, de Sarah Halimi, c’étaient « des faits isolés ». Continuons la liste : le massacre du Bataclan, des terrasses de café, le massacre de la rédaction de « Charlie », de l’Hyper Casher, le massacre des enfants juifs par Merah, la boucherie du carnaval de Nice, les meurtres au Super U de Trèbes, l’assassinat de Samuel Paty, les meurtres de la basilique de Nice, ce sont, hélas, des faits isolés. « On ne peut pas tout islamiser », déclarait Yassine Belattar à propos des attentats de 2015. C’est vrai, ça. Si les responsables de tous ces massacres s’écrient Allahou Akbar, c’est une coïncidence.

Au bal des hypocrites, on a admiré la valse de Clémentine Autain, grande spécialiste du déni. « Je ne crois pas qu’il y a aujourd’hui en France une menace de terrorisme islamique », déclarait-elle tranquillement dans un débat en 2013. En 2013, un an après que Mohammed Merah a tué sept personnes, dont trois enfants juifs ! En 2013, après trente ans d’attentats islamiques, 29 morts et plus de 630 blessés ! Aujourd’hui, elle verse sans complexe sa larme sur la énième victime du terrorisme islamique, dont nous n’étions pas menacés. Elle verse sa larme après s’être tranquillement affichée à une table ronde avec Marwan Muhammad, du CCIF. Aujourd’hui, Clémentine Autain nous alerte. Nous sommes en danger. Quel est le danger ? La France, d’après elle, est en train de verser dans le fascisme. Des centaines de morts au nom d’Allah, et Clémentine Autain crie au fascisme qui vient !
Il y a en France des attentats islamistes depuis près de quarante ans, depuis l’attentat antisémite de la rue des Rosiers en 1982. En quarante ans, il y a eu une soixantaine d’attentats islamistes en France, des centaines de morts, des milliers de blessés, et ce sans interruption. Depuis quarante ans, les Clémentine Autain nous annoncent le fascisme. Il n’est toujours pas là. Et depuis quarante ans, en dépit de cette violence, la France reste un pays démocratique, où les musulmans ne sont pas menacés. Ce qui frappe, dans ce déluge de sang au nom d’Allah, c’est plutôt le calme du peuple français, sa capacité à ne pas sombrer dans l’esprit de vengeance aveugle ni dans l’extrémisme (imaginons ce qui se passerait en Egypte au bout de quarante ans d’attentats coptes au nom du Christ !). Mais non. Répétant leur mantra (le fascisme ! le fascisme !), les professionnels du déni ne voient même plus le fascisme réellement à l’œuvre, ultra-violent, antisémite, misogyne, anti-homo, intolérant, oppressif, fanatique, qui s’appelle islamisme radical. Surtout, pour ne pas voir ce qui fâche, détourner le regard. Quand la grange est en feu, crier au loup. Autain proteste quand on la traite d’islamo-gauchiste. Elle représente pourtant cette frange de la gauche qui montre de la complaisance envers l’islam politique, complaisance partagée d’ailleurs avec une frange de l’extrême-droite, alléchée par le négationnisme et l’antisémitisme de cet islam dévoyé.

Pascal Bruckner a accusé, dans une émission télévisée, Rokhaya Diallo d’être en partie responsable de ce qui est arrivé à Samuel Paty, ce qui l’a évidemment révoltée. Cela dit, les Diallo, les Autain, les Luce, sont responsables, à tout le moins, d’avoir instauré une atmosphère où il n’est plus possible d’émettre la moindre réserve sur certaines pratiques de l’islam sans se faire traiter de raciste ou d’islamophobe. L’islamophobie est une notion utilisée stratégiquement par les islamistes radicaux pour empêcher toute critique, pour sacraliser l’islam, en alléguant que les musulmans sont des victimes. Et, bien entendu, l’islamophobie, c’est du racisme. Donc, si vous, dites, mettons, que l’antisémitisme gagne du terrain dans la communauté musulmane, vous êtes raciste, ça n’est pas plus compliqué que ça. Il n’y a aucun problème, puisque relever ce genre de problème, c’est être raciste et s’en prendre à des victimes, c’est faire le jeu du Front national, de la fachosphère, bref toutes les réactions pavloviennes dont on nous abreuve depuis des décennies.
Après son cours sur la liberté d’expression, le bruit courait dans le collège que Samuel Paty était raciste. Le parent d’élève qui s’est emporté contre lui et a déclenché la mécanique qui a conduit à son assassinat était abreuvé de la même idéologie : défendre la liberté d’expression, lorsque cette liberté s’exerce aux dépens de l’islamisme, c’est une intolérable agression islamophobe et raciste. (Il faut rappeler ici que l’islam a été mis en cause, durant des années, dans moins de 10% des articles de « Charlie »). Et on peut se demander si ceux qui pleurent sur Samuel Paty ne l’auraient pas traité, comme le fut copieusement « Charlie Hebdo », d’islamophobe et de raciste, s’il n’avait pas été assassiné.
Mais il y en avait bien d’autres, au bal des hypocrites, des responsables politiques, des représentants de l’Education nationale, de l’inspection académique, qui pendant des années ont laissé faire, n’ont pas soutenu les professeurs, voire leur ont demandé de se soumettre, quand ils ne les ont pas mis en accusation, lorsque des élèves musulmans refusent d’entendre parler de la shoah, les insultent quand il est question du voile, déclarent que la charia vaut mieux que les lois de la République, ou applaudissent un tueur d’enfants juifs comme un héros de l’islam. Car l’école est devenue un enjeu pour les intégristes, qui y répandent leurs idées, profitant de la lâcheté ou de la complaisance. Dans cette affaire, aux antipodes des hypocrites, il faut saluer la dignité de deux islamophobes bien connus, le recteur de la mosquée de Paris, et l’imam de la mosquée de Drancy, Hassen Chalghoumi, adversaire du voile et partisan du droit à la caricature. Bien des non-musulmans pourraient prendre auprès d’eux des leçons de courage.
SOURCE :

https://www.nouvelobs.com/les-chroniques-de-pierre-jourde/20201108.OBS35816/le-bal-des-hypocrites-par-pierre-jourde.html

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1 Comment

  1. benjamin dit :

    la clementine figure de proue de l islamogauchisme est tres bete tres stupide ! elle est con !! d ailleurs elle est marginalisèè dans son propre parti ! mise au placard par le chef !!pour delit de lese majestè!!le culte de la personnalitè cher aux regimes communistes n a certes pas disparu!!!!

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