L’abbé Pierre: violeur et antijuif

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La révélation des accusations de violences sexistes concernant l’abbé Pierre fait resurgir la mémoire de ses déclarations antisémites en soutien au négationniste Roger Garaudy. A gauche, une certaine indulgence avait entouré cette affaire honteuse et nous avions protesté contre cette complaisance.
La révélation des accusations de violences sexistes et de harcèlement concernant l’abbé Pierre fait resurgir la mémoire de ses déclarations antisémites en soutien au négationniste Roger Garaudy.
Une certaine indulgence avait entouré cette affaire honteuse et nous avions protesté contre cette complaisance ci-dessous
La Ligue des Droits de l’Homme absoudrait-elle l’Abbé Pierre de sa dérive négationniste et antisémite, interrogeait l’association Memorial 98 ici http://www.memorial98.org/article-5511213.html
Au contraire de ce que prétend son communiqué ci-dessous publié à l’occasion de son décès, sa « condition d’homme engagé » est singulièrement affaiblie par son engagement programmé et renouvelé aux côtés du négateur condamné pour « diffamation raciale », d’ailleurs accompagné de propos antisémites de son propre cru.
La prose de Garaudy, valorisée par le soutien de l’abbé, est toujours massivement diffusée par les courants antisémites dans le monde entier.
La fable de » l’amitié « , utilisée par l’Abbé Pierre lui-même, pour se dégager des protestations suscitées par sa prise de position, est contredite par les nombreuses sources et documents. Ceux-ci prouvent que son orientation antisémite est préexistante au scandale Garaudy. La longueur et l’ampleur de la polémique, le refus acharné de l’abbé Pierre de revenir sur ses déclarations antisémites, montrent la profondeur de sa dérive. Le communiqué de la LDH, dont on peut espérer qu’il ne représente pas les positions de ses instances, est donc une mauvaise action.
Pour des informations complémentaires, on peut consulter notamment le petit livre intitulé « le secret de l’abbé Pierre » ( Burnier et Romane les petits Libres n° 11 Ed. Mille et une nuits) qui montre que ceux qui connaissaient les propos antisémites antérieurs de l’abbé Pierre dont Bernard Kouchner ont choisi de garder le silence; Voir aussi l’ouvrage collectif « Négationnisme: les chiffonniers de l’Histoire » (Ed Syros/Syllepse 1997)
Résumé du livre ci-dessous:
l’Abbé Pierre soutient son ami Roger Garaudy, qui nie l’existence des chambres à gaz et disculpe Hitler de tout génocide.
Jusqu’où va leur accord? Déjà en 1993, l’abbé Pierre tenait de curieux propos devant Michel-Antoine Burnier et Cécile Romane qui témoignent dans cet ouvrage et qui se sont expliqués dans un interview à Libération le 7 juin 1996 https://www.liberation.fr/france-archive/1996/06/07/l-abbe-pierre-un-antijudaisme-qui-date_175116
Deux personnes au moins n’ont pas été surprises des dérives antijuives de l’abbé Pierre ¬ qui se dit maintenant victime d’un «lobby sioniste international»: Michel-Antoine Burnier (écrivain et journaliste) et Cécile Romane (écrivain), qui enregistraient en 1993 les discussions entre l’abbé Pierre et Bernard Kouchner, quand ils préparaient ensemble un livre d’entretiens, Dieu et les hommes.
Les déclarations de l’abbé Pierre étaient tellement gênantes qu’elles ne figureront pas dans le livre (paru chez Laffont). Burnier et Romane ont repris ces propos inédits, ainsi que l’interview parue en 1991 dans la revue catholique la Vie, où, déjà, l’abbé Pierre s’interrogeait sur le droit à l’existence d’Israël. Ils ont rassemblé dans un petit livre, le Secret de l’abbé Pierre, ces textes accablants qui prouvent que le soutien aux thèses négationnistes de Garaudy n’est pas un accident. Ils ont analysé le discours de l’abbé Pierre et ont apporté des réponses, des chiffres, à ceux qui pourraient se poser des questions sur le génocide des Juifs. Rencontre avec les auteurs.
En 1993, l’abbé Pierre se lance, devant vous et Bernard Kouchner, dans une diatribe antijuive. Pourquoi décidez-vous de censurer ses propos?
C’était le 27 mars 1993, à Esteville, chez l’abbé Pierre. Bernard Kouchner et l’abbé étaient assis côte à côte, nous étions en face, avec chacun un magnétophone. Nous voulions aborder le chapitre de la protection des minorités. On ne parlait pas des Juifs. Et on découvre que, pour l’abbé Pierre, le terme de «génocide», de «Shoah», s’applique non aux Juifs mais, à l’inverse, aux victimes de Josué, il y a trente siècles. Il semblait ignorer que le mot de «génocide» a justement été inventé en 1944 pour les Juifs et les Tsiganes. Or, l’abbé nous dit alors: mais non, ce sont les Juifs qui ont commis le premier génocide, avec Josué. Cet amalgame, qui faisait un raccourci de trente siècles pour condamner les Juifs d’aujourd’hui, nous semblait dangereux, mais nous n’avons pas pensé une minute qu’il allait glisser plus loin. On était très embarrassés. La pensée d’un vieux prêtre qui ratiocine dans sa chambre n’a pas d’importance. Mais si l’homme le plus populaire de France dit du mal des Juifs, c’est autoriser la France entière à penser: c’est peut-être vrai… On a décidé de ne pas publier cette discussion. Quand il a soutenu publiquement Garaudy, on n’a donc pas été surpris. On savait qu’il n’était pas gâteux, qu’il pesait ses mots: il disait la même chose il y a trois ans.
Vous qui le connaissez bien, vous voyez l’abbé Pierre glisser «d’un antijudaïsme religieux ranci à la promotion, même involontaire, du négationnisme». Comment expliquez-vous ce glissement?
Il parle de Dieu et de la Bible tout le temps, ne lit que des livres de religion. L’abbé est d’une grande inculture historique. En 1993, il nous a confié qu’il venait de comprendre, en lisant un livre, comment Hitler avait pris le pouvoir. Il a réellement risqué sa vie tous les jours à partir de 1942 pour sauver des Juifs, mais il n’est pas au courant des travaux historiques sur la Shoah. Il ne croit pas Kouchner, mais Garaudy qui lui explique que la Shoah est un mensonge. Que l’abbé soit, depuis cinquante ans, l’ami de Garaudy, l’homme le plus nul du marxisme français, l’homme qui a non seulement nié le Goulag mais défendu les thèses les plus imbéciles sur la science bourgeoise, dont la faiblesse de pensée saute aux yeux, cela pose problème.
Il ne s’interroge pas sur son ami Garaudy qui prend pour avocat Jacques Vergès, défenseur de Barbie, des nazis et des satrapes rouges ou bruns du tiers monde. Il part de l’antijudaïsme religieux, s’entend très bien avec Garaudy sur le sujet, et du coup passe de l’antijudaïsme religieux à l’antisionisme. Dans l’interview à la Vie, l’abbé Pierre met en cause la promesse de Dieu à Moïse il y a trente siècles, puis l’autre fondement de l’Etat d’Israël: Auschwitz. Où doivent aller les Juifs chassés d’Europe centrale, qui voulaient une terre et une armée? Kouchner, au cours de la discussion de 1993, lui dit à propos d’Israël: «Quelle était la solution? Est-ce que les Juifs devaient revenir sur cette terre où il y avait un foyer national pour les protéger?» L’abbé ne répond pas. Il explique au contraire que les Juifs ne doivent pas réclamer de terre, qu’ils doivent rester dispersés, que c’est leur mission. Comme s’ils avaient choisi volontairement d’être chassés d’un pays à l’autre.
L’abbé a déclaré, à propos des 6 millions de morts: «Les Juifs ont exagéré sous le coup de l’émotion, c’est bien normal.» On lui rappelle donc que le premier à avancer le chiffre de 6 millions n’était pas précisément un Juif ému: c’était Adolf Eichmann, à Budapest en 1944.
Pensez-vous qu’il puisse aujourd’hui changer d’avis, et se démarquer publiquement des thèses négationnistes?
Un des traits de caractère de l’abbé, c’est d’être têtu. C’était bien pour faire construire des logements d’urgence, parce qu’il avait raison. Mais là, il refuse d’écouter. Il a préféré passer deux jours à Padoue avec Garaudy, et après, il parle de «lobby sioniste». Il y a trois ans, on ne voulait pas déclencher ce débat. Aujourd’hui, on n’a plus le choix. Mais nous sommes tristes. L’abbé Pierre, on ne l’a plus, c’est finLe communiqué d’hommage de la LDH à l’abbé Pierre (ci-après) prend une position mensongère et choquante sur le soutien que celui-ci a apporté au négationniste Garaudy en 1996.
Source

https://blogs.mediapart.fr/albert-herszkowicz/blog/180724/abbe-pierre-quand-il-declarait-son-antisemitisme

happywheels

8 Commentaires

  1. David92 dit :

    Docteur Jekyll et Mister love .
    Jerry Lewis était plus marrant .

  2. David92 dit :

    Les chats baisent et ils crient .
    L’abbé baise et il prie .

  3. Franccomtois dit :

    Tout ces soldats de Rome qui se revendiquent les portes-parole de Dieu,qui ne vivent pas une vie d´homme,qui manipulent les gens avec des sornettes,qui se déguisent en drag-queen,riche comme crésus,qui trouvent leur équivalence dans le Mandarom etc,etc…me font gerber.C´est á cause de ces dépravés que je me suis toujours tenu loin de la foi si longtemps,mais aujourd´hui je l´ai par la Grâce de Dieu mais pas á eux.
    OK pour le célibat,je vais être un peu cru,mais quel homme qui ne fait pas l´amour peut éviter de se palucher?Donc comme tout homme ils forniquent ou se tripotent!
    L´abbé Pierre fût une crapule,il a offensé Dieu par ses abus et sa haine de nos frêres juif!

    🤬 Voir les quelques lignes sur les mensonges de ces idôlatres(je ne rejette pas les catholiques de base qui aiment sincérement Dieu,mais leurs gourous):

    Le baptême est l’un des sacrements du catholicisme. Il s’agit d’accepter Jésus-Christ comme Sauveur. Marc 16:16 dit : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. » L’argument est donc qu’un enfant ne peut pas vraiment croire consciemment.

    La prêtrise est un titre accordé aux dirigeants de l’Église, mais selon la Bible, Jésus a fait de tous les chrétiens des prêtres. Cela est mentionné dans 1 Pierre 2:5,9 et dans Apocalypse 1:6 ; 5:10.

    L’étendue de l’autorité de l’Église devrait être limitée aux domaines religieux et moral. La Bible ne mentionne pas que cette autorité doit s’exercer dans les domaines politique et gouvernemental.

    La Bible que lisent les catholiques a été sélectionnée conformément au droit canonique catholique. Si le canon des Écritures a été établi par l’Église, on peut se demander si la table des matières est conforme à l’intention de Dieu.

    😁👍Jean-Pierre Mocky 🤩 face à Christine Boutin et à l’église | Archive INA
    https://youtu.be/FC438EKWEpE?feature=shared

  4. ETHAN dit :

    On à découvert en 1993 qu’il était antisémite ? Vraiment ?
    La France d’après guerre ne s’est pas vraiment préoccupée par l’antisémitisme, hors son instrumentalisation par la gauche pour bâillonner ses adversaires. Pour cette dernière, cet vieux zut cochait toutes « les bonnes cases », c’était le chouchou médiatique par excellence. On n’oubliera pas cette d’un photo d’un certain Kouchner le prenant par la main.

  5. joseparis dit :

    Dire qu’il a été un des personnages préférés des français durant des décennies ! C’est magnifique de voir que pleins de gens au pouvoir savaient qui il était en réalité, et connaissaient tous ses travers, mais n’ont rien dit parce qu’il représentait la bonté dans toute sa splendeur. L’hypocrisie des dirigeants de ce pays ne cessera jamais de m’étonner.

  6. benjamin dit :

    juste aujourd hui sur ce site: delogu l abbe pierre l islamiste barbu et enfin frere tarik ramadan !!toute la galaxie antijuive !!resumèè dans ces personnages hideux !!je leur souhaite de se retrouver tous autour de l abbè !la ou il est !

  7. Rony d'Alger dit :

    De surcroit il déclarait que les atrocités commises envers les Juifs pendant la Shoah par des blancs » avaient été en quelque sorte imputées aux pseudo palestiniens alors qu’ils n’en étaient pas responsables. Cet abruti, manifestement, ignorait tout de la renaissance de l’Etat d’Israël à la fin du 19 ème siècle et au début du 20 ème. Le vatican pourrait le ressusciter seulement pour une période limitée afin de lui permettre d’être jugé. Yeschou, le fils de Yossef et Myriam de Nazareth, pourrait l’aider en ce sens.

  8. Gilles De Hann dit :

    Henri Grouès est interné en Suisse en 1958 à la clinique psychiatrique de Prangins pour des cures de sommeil, officiellement pour raison de santé. D’après l’historienne Axelle Brodiez-Dolino, interrogée par Radio France, «la véritable raison de cet éloignement est bien la peur d’un scandale sexuel. L’Eglise avait besoin de l’abbé Pierre qui redorait son image et sa popularité et ne pouvait pas se permettre qu’un tel scandale n’éclate».

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