La tartufferie, un principe fondateur de la confrérie des Frères musulmans
Abdel Hakim Abdeen (1914- 1976 AD) était un poète et un homme politique islamique égyptien, il a été secrétaire général des Frères musulmans, et conseiller de la Ligue islamique mondiale à La Mecque
Il a intégré la Confrérie des Frères musulmans, alors qu’il était étudiant.
Abdel Hakim Abdeen était membre du Bureau d’orientation des Frères musulmans, où il a été secrétaire général des Frères musulmans jusqu’à la résolution de dissolution en 1948
Abdel Hakim Abdeen avait introduit le système des visites à domicile entre membre de la confrérie. L’objectif de ces visites était c de créer une cohésion entre les membres par le lien social.
Hassan Al-Banna lui a confié la charge d’organiser ces visites. C’était aussi l’occasion d’entrer dans les maisons des Frères et d’identifier les membres de leurs familles et d’échanger avec leurs épouses.
Abdel Hakim Abdeen avait un certain charme, il était d’agréable compagnie, bon conteur, il avait la capacité de pimenter ses discussions par des anecdotes et des poèmes qui lui a valu d’être rapidement accepté par les familles des Frères musulmans et tout particulièrement par les enfants et les femmes.
Hassan al-Banna, fondateur de la Confrérie des Frères Musulmans fondateur de la Confrérie des Frères Musulmans, et son épouse s’étaient beaucoup rapproché de lui et sa femme. Sous le charme il lui avait même donné la main de sa sœur.
Le scandale a éclaté en 1945. Certaines femmes ont dévoilé avoir subi du harcèlement et agression sexuelle de la part d’Abdeen.
La colère a gagné les époux des femmes victimes du harcèlement sexuel et quatre d’entre eux ont déposé une plainte auprès du guide suprême. Ils accusaient le beau-frère de Hassan El Banna de « pratiques honteuses et contraires à l’éthique et à la morale musulmane ».
Ils ont demandé à Hassan El Banna de former une commission du Bureau d’orientation pour mener une enquête interne.
On a confié la charge de l’enquête à Ahmed El Sokary, Saleh Achmawui, Houssein Badre, Ibrahim Hassan, Mahmoud Labib, Hossein Abd El Razek et Amine Ismaïl.
La commission a fourni un rapport qui confirmait les agissements de Abdeen qui a tout reconnu. La commission l’a présenté au guide et l’a publié au journal Sawt al-Umma [Parti al-Wafd journal] le dimanche 19/10/1947
Les agressions sexuelles qui avaient été commises par le beau-frère de Hassan El Banna, à l’encontre des femmes, ont été à l’origine de la tenue du premier tribunal interne de la Confrérie.
Hassan El Banna a rejeté le rapport présenté par la commission en déclarant qu’il allait former une autre commission impartiale.
Afin d’innocenter son beau-frère Abdel Hakim Abdeen des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles, le fondateur de la Confrérie des Frères Musulmans n’a pas hésité à désigner un membre de la commission d’enquête interne, Ibrahim Hassan, qui était un membre influant et un cadre important de la confrérie à la place de Abdel Hakim Abdin tout en l’accusant de vouloir semer la division et de ne pas se soumettre aux décisions de la majorité.
Les membres de la commission ont adressé à Hassan El Banna une lettre lui demandant de condamner Abdeen.
Pour toute réponse le guide suprême, Hassan El Banna, fondateur de la confrérie des frères musulmans et grand-père de Tariq Ramadan, les a exclus de la confrérie pour protéger son beau-frère harceleur et agresseur sexuel.
Sérénade Chafik
Source :
http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/11394
Sérénade Chafik est une écrivaine franco-égyptienne née le 21 juillet 1965 à Gizeh (Égypte), militante pour les droits des femmes et pour la laïcité. Sa lutte pour extrader sa fille et la sauver de l’excision en Égypte a particulièrement médiatisé son action globale
Sa mère, Olfat Abd Rabo est co-fondatrice du parti de la gauche égyptienne, le parti unioniste national progressiste. Elle est la première femme à y entrer.
Son père, réalisateur de documentaires musicaux historiques, est francophile et scolarise ses enfants dans des écoles bilingues. Il s’oppose à l’excision de sa fille à l’âge de huit ans1. Sérénade Chafik est scolarisée à l’institut catholique Notre Dame des Apôtres jusqu’à son arrivée en France à l’âge de 12 ans.
En 1999, à la suite d’une décision de justice, Sérénade Chafik obtient le droit d’accueillir sa fille pendant les 3 mois des vacances scolaires égyptiennes. C’est un accord bilatéral entre la France et l’Égypte qui réglemente cette possibilité. Pourtant le système judiciaire égyptien refuse d’appliquer cet accord.
En 2002 un tribunal français condamne le père par contumace à deux ans de prison parce qu’il ne laisse pas sa fille rejoindre sa mère.
Au printemps 2003, elle effectue 29 jours de grève de la faim pour protester contre l’excision imminente de sa fille. Elle raconte son histoire dans un livre intitulé Répudiation.
Sérénade Chafik vit maintenant en France.
Elle s’investit dans la lutte pour les droits des femmes, contre les violences faites aux femmes et plus particulièrement pour les femmes issues de l’immigration6.
Durant une dizaine d’années, elle travaille en tant que conseillère conjugale. Lors des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises , elle travaille dans les centres de PMI, Aulnay-sous-Bois et à Bondy Nord et Sud. Elle contribue à une lecture féministe des violences urbaines lors de colloques organisés dans le cadre de l’association Droits et soins contre les violences.
Elle est ensuite été directrice d’un centre de planification familiale. Le centre est implanté au sein de la cité de La Grande Borne en Essonne, quartier dans lequel elle participe à la mise en place des actions de sensibilisation des acteurs sociaux et des ateliers de socialisation pour les femmes dans le cadre d’un projet d’accompagnement global.
Elle est également jusqu’en 2011 membre du bureau de l’association « Le Manifeste des libertés ».
Ses articles traitent de la laïcité, des violences faites aux femmes ainsi que l’excision.
En tant que féministe égyptienne, elle est souvent invitée pour apporter sa contribution dans l’analyse de la place des femmes dans les révolutions du printemps arabe, la place des Frères musulmans dans l’actualité égyptienne ainsi que l’état des droits humains en Égypte depuis la révolution égyptienne de 2011 à laquelle elle a participé.
Elle fonde une association féministe Les Dorines qui s’est donné pour objectif de contrer le fondamentalisme islamiste.