La Pologne voudrait interdire toute évocation de sa responsabilité dans les crimes commis par le Troisième Reich.
Un déni d’État qui mène des historiens devant la justice.
C’est un procès en diffamation qui se déroule cette semaine en Pologne. Filomena Leszczynska proteste contre la mention dans un livre d’histoire de son ancêtre d’Edward Malinowski, maire de Malinowo, au nord-est du pays, pendant l’occupation allemande. Sur le banc des accusés, Barbara Engelking et Jan Grabowski auraient impliqué sans preuves son parent dans un massacre de Juifs dans l’ouvrage « Plus loin, c’est encore la nuit» qui aborde la question douloureuse des complicités polonaises dans l’entreprise d’extermination des Juifs d’Europe décidée par le gouvernement du Troisième Reich.
Derrière cette accusation, c’est aussi une politique d’État qui apparaît. Cette histoire polonaise est au centre de nombreux incidents internationaux avec une loi votée en 2018 qui voulait condamner toutes celles et ceux qui impliqueraient « la responsabilité ou la coresponsabilité de la nation ou de l’État polonais pour les crimes commis par le Troisième Reich allemand ».
Israël avait alors accusé la Pologne de vouloir « changer l’Histoire ». A titre d’exemple le terme « camps de la mort polonais » devait être proscrit sous peine de trois ans d’emprisonnement. La vivacité de la réaction internationale avait eu raison des sanctions pénales prévues par le texte.
Les associations et les institutions consacrées à l’histoire et à la mémoire de la Shoah protestent contre ce procès en cours et une lettre mise en ligne sur le site du musée Polin de Varsovie dénonce la censure induite par les actions en justice de cette nature.
Le gouvernement avait déjà soulevé de nombreuses protestations lorsqu’il avait voulu retirer l’ordre du mérite à l’historien Jan Gross après la publication de son ouvrage « Les voisins ».
Les autorités polonaises se défendent de vouloir porter atteinte à la liberté de la recherche scientifique mais affirme leur volonté de vigilance dans le traitement de l’histoire polonaise de la Deuxième guerre mondiale. Une vigilance punitive très critiquée mais dont s’emparent maintenant les descendants des Polonais incriminés par les recherches les plus récentes.
Barbara Engelking, citée par l’Obs prévient que « l’objectif de ce genre de procès est de remettre en cause la crédibilité et la compétence des personnes accusées, (…), et de provoquer un effet dissuasif, en l’occurrence décourager d’autres chercheurs à chercher à connaître et à écrire la vérité sur l’Holocauste en Pologne ».
Loin d’un consensus serein pour faire avancer la recherche sur les implications de certains Polonais dans l’entreprise d’extermination nazie, l’affrontement se déroule en ce moment dans les tribunaux de justice.
Liens :
• Pologne : un procès en diffamation autour de la recherche sur la Shoah suscite la controverse, L’Obs, 07/02/2021.
• Pologne : une loi pour punir ceux qui utiliseraient le terme de « camps de la mort polonais », TV5 Monde, 28/01/2021.
Source :
https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-lhistoire/des-historiens-sur-le-banc-des-accuses-en-pologne
Le Mémorial de la Shoah de Jérusalem a vivement condamné dans un communiqué les poursuites judiciaires engagées contre les professeurs Barbara Engelking, présidente du Conseil international d’Auschwitz, et Jan Grabowski de l’Université d’Ottawa. Pour Yad Vashem, « ce procès constitue une attaque grave contre une recherche libre et ouverte », et « contre les efforts visant à obtenir une image complète et équilibrée de l’histoire de l’Holocauste ». Un avis partagé par nombre d’organisations juives et de chercheurs des deux côtés de l’Atlantique.
Le procès a été intenté par la nièce d’Edward Malinowski, qui fut maire du village de Malinowo (nord-est) pendant l’occupation allemande, et dont l’implication présumée dans un massacre de juifs est brièvement évoquée dans l’ouvrage des deux historiens. Or, selon la plaignante octogénaire, Filomena Leszczynska, soutenue par une « Ligue anti-diffamation » qui veut défendre la « réputation de la Pologne », ainsi que par des médias conservateurs, son oncle aurait eu un comportement inverse. Filomena Leszczynska reproche aux chercheurs des « négligences » et des « erreurs de méthodologie » qui les auraient conduits à salir la mémoire de son oncle.
Pour Maciej Swirski, président de la Ligue anti-diffamation, les travaux des deux historiens offensent « tout Polonais ». « Les recherches scientifiques doivent être conduites avec probité », assène-t-il, avant de dénoncer « les tentatives d’établir un consensus scientifique sur la coresponsabilité polonaise pour l’Holocauste ».
La nièce de l’ancien maire de Malinowo exige des chercheurs 100.000 zlotys (22.000 euros) de dommages et intérêts et la publication d’excuses dans la presse. Pour l’une des accusés, la professeure Barbara Engelking, « l’objectif de ce genre de procès est de remettre en cause la crédibilité et la compétence des personnes accusées, de leur infliger des frais (…), et de provoquer un effet dissuasif, en l’occurrence décourager d’autres chercheurs à chercher à connaître et à écrire la vérité sur l’Holocauste en Pologne ».
« C’est un grand danger pour la liberté d’expression », insiste l’historienne dans un texte publié sur le site du Centre de recherche sur l’extermination des Juifs, dépendant de l’Académie polonaise des sciences qui a édité le livre incriminé.
En 2018, la majorité conservatrice en Pologne avait adopté une loi prévoyant des peines de trois ans de prison pour ceux qui attribueraient « la responsabilité ou la coresponsabilité de la nation ou de l’Etat polonais pour les crimes commis par le Troisième Reich allemand ». Face au tollé international, Varsovie a, depuis, supprimé les sanctions pénales prévues dans le texte initial. Un an plus tard, la justice polonaise avait classé sans suite son enquête sur une possible offense à la nation imputée à l’historien américain Jan Tomasz Gross, qui avait accusé les Polonais d’avoir « tué plus de Juifs que d’Allemands » pendant la Seconde Guerre mondiale.
Source :
https://www.20minutes.fr/monde/2972247-20210208-pologne-deux-historiens-specialistes-holocauste-juges-diffamation?xtor=RSS-176
Et puis quoi encore ?
Effectivement, les polonais n’ont jamais été antisémites et n’ont jamais soutenu les nazis dans la destruction des juifs d’Europe. Comme de nombreux ouvrages l’ont rappelé. Hum… La Pologne regorge d’antisemites et de révisionnistes et de negationnistes.
Ne pouvant pas écrire un commentaire sur cet article car pas de place en dessous,je tiens quand même donner mon avis.
BALANCE TON ANTISEMITE :Une Algérienne appelle à mettre les juifs aux fours !
Cette taré ne fait pas honneur aux kabyles qui n´attendent qu´á récupérer leur Terre au même titre que l´ont fait les juifs avec ISRAEL!!!Pour sa haine des juifs pas grand chose á dire si ce n´est de consulter,la camisole est au bout du chemin,section individu dangereux et irrécupérable.Je souhaite bien du courage aux kabyles quand ils récupereront leur Terre et devoir gérer ce genre de cinglés.L´Algérie,je le crains va se trouver au fond du gouffre pour un bon bout de temps,bien triste.Allez,elle n´est pas une kabyle mais un déchet,du pus,un détritus.