La guerre a révélé un peuple uni et solidaire

Alors que les soldats de Tsahal ont mis à jour des dizaines de tunnels souterrains, l’opération Roc solide a permis de révéler au grand jour des réserves souterraines infinies de solidarité juive. Hamodia a recensé une infime partie des initiatives qui font battre le cœur de toute la nation à l’unisson.

Depuis le début de l’opération Roc solide,
 des scènes surréalistes ont lieu : des
 barbecues immenses ont été organisés dans les campements de soldats venus se reposer entre deux incursions dans Gaza ; des montagnes de bonbons, sucreries, biscuits salés – les adeptes de la cuisine saine ont préféré envoyer des fruits secs – se sont amoncelées dans toutes les bases de la région… Ayant appris que les soldats n’avaient pas suffisamment de linge de rechange, Am Israël s’est jeté sur toutes les réserves du pays de sous-vêtements, de tricots et de chaussettes… Des ‘Hassidim de ‘Habad sont présents sur tous les fronts pour offrir aux ‘hayalim la possibilité de mettre les Téfilin. D’autres ‘Hassidim, de Breslev ceux-là, se sont rendus avec camion et haut-parleurs dans toutes les bases, pour accompagner en musique les soldats et les faire danser au son d’une musique ultra rythmée. Une exubérance qui n’est pas anodine : les Israéliens ont bien compris qu’en offrant tout cela aux soldats, ils maintenaient en eux, s’il le fallait, la conscience que la nation entière était derrière eux. À noter, après la journée meurtrière de lundi, au cours de laquelle dix soldats ont trouvé la mort aux alentours de la frontière, Tsahal et la police ont formellement interdit aux civils de circuler dans ces régions.
Soucieux de maintenir la flamme patriotique qui accompagne les Israéliens depuis maintenant un mois, avec le début de l’opération « Retour de nos frères », une organisation nommée « Nous sommes forts ensemble » a distribué dans tous les carrefours du pays et dans les lieux de grande fréquentation des milliers de drapeaux et de T-shirts bleus et blancs.
Parmi le public orthodoxe, la mobilisation est touchante. Ainsi, dans de très nombreuses yéchivot, des ba’hourim « parrainent » des soldats et consacrent toute leur étude à leur réussite et à leur retour à la maison, en bonne santé. Les ‘hassidout de Gour et de Belz ont pour leur part décidé de repousser ou même d’annuler les congés d’été dans leurs yéchivot et Talmud Torah, afin que leurs élèves continuent d’étudier et de prier pour la réussite des soldats. L’Admour de Belz a quant à lui ajouté une prière spéciale et le député Israël Eichler, qui représente la ‘hassidout à la Knesset, a lu un psaume devant les parlementaires.
Le rav Chalom Cohen, qui préside le conseil des Sages de la Torah du parti Chas, s’est rendu sur le tombeau du rav Ovadia Yossef zatsal, et lui a demandé d’implorer le Ciel pour qu’Il protège les soldats. L’ancien grand rabbin d’Israël, le rav Chlomo Amar, très présent dans le sud du pays depuis le début de la guerre, rend régulièrement visite aux soldats blessés hospitalisés.
En marge des soldats, les habitants du Sud ont eux aussi été soutenus par la population israélienne : des appels à faire ses achats de Chabbat précisément dans les magasins de Sdérot ont été suivis par de nombreuses personnes, d’autres se portant volontaires à aider les agriculteurs de la région, alors qu’une bonne partie de leurs employés avaient été appelés par l’armée. Des invitations venues des quatre coins du pays ont atterri chez les familles des zones les plus touchées par les roquettes (Ashdod, Béer-Shéva, Ashkélon et bien sur Sdérot et les villages du Néguev occidental), leur proposant de venir se reposer quelques jours « au calme », pour prendre des forces et remplir leurs batteries
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