La Grèce va expulser les étudiants étrangers impliqués dans des manifestations anti-israéliennes

En réponse à l’intensification des protestations contre Israël sur les campus universitaires, le gouvernement grec a annoncé l’expulsion de neuf étudiants étrangers du Royaume-Uni et des États membres de l’Union européenne. Ces étudiants ont été arrêtés à la suite d’une manifestation de solidarité pour la Palestine à la faculté de droit d’Athènes le 14 mai.
Au total, 28 personnes ont été arrêtées au cours de la manifestation , faisant face à des accusations telles que trouble à l’ordre public, dommages à la propriété, intrusion et violations liées aux armes et aux fusées éclairantes. Parmi les personnes arrêtées, neuf ressortissants étrangers ont été classés comme « étrangers indésirables » et sont considérés comme une menace pour l’ordre public et la sécurité nationale, ce qui a motivé leur expulsion.
Les avocats représentant les étudiants détenus envisagent de contester l’expulsion lors d’un procès à Athènes . Ils soutiennent que le droit de libre circulation des citoyens européens ne devrait pas se limiter aux touristes et aux investisseurs, mais devrait également s’appliquer aux actions politiques, y compris celles liées à la Palestine . Les détenus sont actuellement détenus au centre de détention d’Amygdaleza.
Dans une déclaration à Al Jazeera , les détenus ont décrit l’expulsion comme une mesure extrême pour le « crime » de se trouver à l’intérieur d’une université . Ils ont critiqué la réponse du gouvernement grec, la qualifiant de réaction excessive, et ont souligné le contexte plus large de leur protestation contre ce qu’ils ont qualifié de génocide.
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis , chef du parti Nouvelle Démocratie, a affirmé que le gouvernement n’autoriserait pas les manifestations universitaires contre les actions d’Israël à Gaza. En 2019, l’administration Mitsotakis a supprimé une loi interdisant aux services de sécurité d’accéder aux campus universitaires, une mesure initialement mise en place à la suite de la violente répression des manifestations étudiantes pendant la dictature militaire en 1973.
La position du gouvernement grec à l’égard d’Israël a évolué au fil des années, passant d’une position historiquement pro-palestinienne à un alignement plus pro-israélien, en grande partie en raison des alliances stratégiques en Méditerranée orientale impliquant la Grèce, Israël et Chypre . Malgré cette position politique, on constate une augmentation notable du soutien à la cause palestinienne parmi la jeunesse grecque , avec plusieurs manifestations à travers la Grèce ces derniers mois.
source
Greek City Times