La grande France d’André Martin et la petite France de Jean Marie Le Pen
de Jocelyne LEVY
Bouffi d’orgueil ,JM Le Pen n’accepte pas d’avoir été mis au ban de l’infamie pour sa sortie sur les « chambres à gaz ,détail d l’histoire ». Il réitère aujourd’hui :
Interviewé ce matin par Jean-Jacques Bourdin pendant sa matinale sur BFM TV, le président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a réitéré ses déclarations sur la place des chambres à gaz nazies dans l’Histoire : « un détail ». « Je maintiens, je crois que c’est la vérité »
Marine Le Pen a déjà exprimé son opposition aux déclarations de son père du 13 Septembre 1987.Il sera souhaitable qu’elle la réitère aujourd’hui
Ce que ne veut pas comprendre JM Le Pen c’est l’insulte qu’il fait aux juifs en utilisant ce terme « détail » qui vise à minimiser l’étendue et l’horreur de l’extermination des juifs durant la seconde guerre mondiale. 6 millions de morts.
Sans doute n’est ce pas un hasard si le numéro 2 de JM Pen au Front National fut François DUPRAT chef de file des négationnistes français de 1972 jusqu’ à sa mort en 1978.
Jean Marie Le Pen représente cette « petite France » méprisable remplie de haine vis-à-vis des juifs ,des arabes et des noirs. La LDJ s’opposera toujours à elle.
Par contre la vraie France est celle de ces français Justes qui risquèrent leur vie pour sauver leurs compatriotes juifs des griffes de l’occupant nazi ,, sans rien demander et au risque de leur vie.
Ces français anonymes constituent la « vraie France » celle que nous aimons.
Celle qui doit servir d’exemple à la jeunesse française
lire ci-après l’article d’Elodie ADJOUDJ de la VOIX DU NORD
Estrée : il sauve huit juifs de la Shoah, son histoire sort de l’ombre 70 ans après
PAR ÉLODIE ADJOUDJ
Pendant près de soixante-dix ans, l’histoire du gendarme André Martin est restée confidentielle. Jusqu’à ce qu’un de ses petits-fils ne retrace l’héroïque passé de son grand-père aidé par les souvenirs de sa mère. L’homme, qui a grandi dans le Montreuillois, vient d’être fait « Juste parmi les nations » à titre posthume.
« Papa disait : J’ai fait ce que j’avais à faire. Il ne voulait pas en parler. » Liliane Leval-Martin, 80 ans, est la fille d’André Martin. Elle non plus n’en a plus trop parlé après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, des années plus tard, les souvenirs sont encore précis.
Elle avait alors 9 ans quand son père, gendarme originaire d’Estrée non loin de Montreuil (lire ci-dessous), a caché plusieurs juifs qui s’étaient réfugiés à Annot en 1943, dans les Alpes-de-Haute-Provence. C’est là qu’il était affecté depuis le début de la guerre avec sa femme et ses trois enfants (il en a eu deux autres les années qui suivirent). En tout, il porta assistance à huit personnes : les grands-parents Moussafir, les parents et leurs deux garçons Jean et Claude, ainsi qu’un autre couple, les Darmon. « La famille Moussafir est arrivée dans le village avec d’autres familles juives. Ils venaient manger chez nous et jouaient avec nous. Je me rappelle que les frères avaient un petit vélo, on était ébahi ! », raconte Lililane.
Les premiers temps, ils vivent à l’hôtel, en partie parce qu’André Martin leur fournit une fausse déclaration à en-tête de la gendarmerie où il écrit qu’ils sont musulmans, et aussi parce que les collègues d’André choisissent de fermer les yeux. Très vite, pourtant, la situation devient risquée. « André Martin nous a conduit à un logement qu’il a préparé, situé sur la place de l’église à Annot, un deux pièces où nous trouvons refuge y restant enfermés, persiennes closes pendant 4 à 6 semaines », témoigne Claude Moussafir, 70 ans plus tard, dans le dossier que Bruno, le fils de Liliane, a constitué pièce par pièce, après de nombreuses recherches, pour sortir du silence l’histoire de son grand-père.
Reclus dans cet appartement, les huit juifs connaissent des jours difficiles – « les Allemands sont partout, le bruit de leurs bottes… » –, ponctués par les visites quotidiennes de Liliane, la fille d’André et de sa femme Élisabeth. « Maman me disait d’aller leur porter à manger, mais elle m’en disait le moins possible et je ne posais pas de question. Je faisais ce que maman disait. J’étais juste triste de ne plus pouvoir jouer avec Claude et Jean. »
Une nouvelle fois forcées de fuir parce qu’un villageois les dénonce, les familles Moussafir et Darmon sont emmenées par André à Ubraye, hameau voisin caché dans la montagne, avant d’être rapatriés dans le village jusqu’à la Libération. « Aujourd’hui, des années après, j’éprouve le même respect pour cet homme et cette famille qui se sont exposés pour nous faire échapper pendant des mois à tous les périls et que c’est à ce courage généreux que nous devons la vie », écrira Claude Moussafir. Quand à Jean, il confie : « Le souvenir de cet homme simple et bon ne nous a jamais quittés. »
Après guerre, le contact a été maintenu quelque temps entre les deux familles, les Martin ont rendu visite aux Moussafir à Paris, puis la vie a repris son cours. Jusqu’à ce coup de téléphone de juillet 2012 entre Liliane et Jean. Il y a deux mois, les deux familles se sont revues pour honorer la mémoire d’André Martin. Une très belle histoire. Un symbole de paix qui vaut tous les discours.
Il s’agit d’une distinction (la plus haute de toutes) que le mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem décerne aux civils, au nom de l’État d’Israël. Ce titre vise à honorer « ceux qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs ». C’est un juge de la cour suprême qui valide cette distinction, après l’examen minutieux de critères précis. La personne distinguée reçoit une médaille et un certificat. Son nom est gravé sur le Mur d’honneur dans le jardin de Yad Vashem. Quelque 23 350 justes sont ainsi décorés à travers le monde. Oskar Schindler est l’un des plus connus. En France, ils seraient un peu plus de 3 550 et leur nom est également gravé dans l’allée des justes à Paris, non loin du mémorial de la Shoah.
Reconnu officiellement juste en 2013, à titre posthume, André Martin (décédé en 1998) a aussi eu une cérémonie en son honneur en février à Blotzheim (Alsace), là où il résidait. Toute sa famille était là et une de ses arrière-petite-fille a même prononcé un discours très poignant. Plus émouvant encore, les retrouvailles entre Liliane et Jean Moussafir qui était venu accompagné de sa famille. Claude, lui, est malheureusement décédé quelques mois plus tôt.
C’est René Martin, le frère d’André, et son épouse (notre photo) qui ont voulu mettre en lumière l’émouvante histoire. « Je ne savais pas ça, avant que Liliane nous envoie les documents. Je suis si fier de mon frère… », confie René, visiblement ému. La famille Martin, et ses sept enfants, est connue à Montreuil et surtout dans la vallée de la Course. « Nous sommes d’Estrée. Nos parents ont tenu pendant une quarantaine d’années l’ex-Relais de la Course. Et mon frère est allé à l’école primaire supérieure à Montreuil, ce qu’on appelle aujourd’hui le lycée Woillez. »
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FN – Le Pen – Hommage à François Duprat par xxx000xxx
Jean Marie Le Pen rendant hommage au négationniste François Duprat
Marine Le Pen a réagi ce matin :Marine Le Pen a exprimé aujourd’hui son « profond désaccord sur le fond et sur la forme » avec les propos de son père, qui a réitéré ses déclarations sur les chambres à gaz, « point de détail » de l’Histoire, dires pour lesquels il a déjà été condamné. « Il n’y a rien de nouveau. Je suis en profond désaccord avecJean-Marie Le Pen et sur le fond et sur la forme », a affirmé la dirigeante du FN. Alors qu’on lui demandait ce qu’elle pouvait faire contre les déclarations de Jean-Marie Le Pen, qui entachent la volonté de normalisation du FN concernant les accusations d’antisémitisme, l’eurodéputée a répondu : « Rien. Ces déclarations n’entachent pas le crédit du FN mais le sien. »
happywheels
Jean Marie Le Pen agit comme un allié de l’UMPS en voulant clairement empêcher sa fille d’accéder au pouvoir, pour le moment son action est couronnée de succès.
Je suis d’accord sur le fait que le mot détail soit susceptible de choquer les gens qui ont connus l’horreur des camps.
Mais la ldj aurait tout de même du mentionner que lors de la création du FN, il y avait aussi des grands et vrai résistants comme M.Serge JEANNERET
Vous avez tout à fait raison.
Il y avait comme résistants :
• Jean-Maurice Demarquet, ancien membre de la 1re division française libre, Croix de guerre 1939-1945
• Serge Jeanneret, ancien résistant, membre du réseau Alliance, Croix de guerre 1939-1945, Croix du combattant volontaire de la résistance. Il quitte le FN en 1975 pour retourner à son poste de chef de cabinet de Bernard Lafay puis y retourne en 1986 pour s’en faire élire conseiller régional d’Île-de-France ;
• Pierre Sergent, Résistant dans le réseau Vélite-Thermopyles avant de rejoindre un maquis en Sologne avec le corps-franc « Liberté ». Participa à la libération de Paris ;
@LDJ,
Bonjour,
J’ai lu sur Wikipedia les bios de ceux que vous citez.
La plus remarquable est quand même celle de Pierre Sergent : arborer l’étoile jaune , étant lycéen à Louis-Le-Grand , en 1942 , c’est faire preuve d’un courage d’exception.
J’aurais du lire cela depuis longtemps , mais j’ai été enfumé par la propagande antifasciste de Gauche pendant trop longtemps :=(
En me promenant dans Paris XVIème , il y a quelques années , j’avais lu une plaque sur un immeuble ,j’aime bien lire ces plaques , d’un résistant Jacques Arthuys que je ne connaissais pas.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Arthuys
J’ai lu ,en rentrant , sa bio sur Wikipedia : c’était le fondateur du premier parti fasciste français … et en même temps un Résistant de première grandeur.
Les choses étaient donc bien moins simples que ce que la Gauche m’avait raconté :=) …
Nous vous conseillons la lecture du livre :Un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance est un ouvrage du chercheur et universitaire Simon Epstein, historien dont les travaux portent sur l’histoire d’Israël et de la France et spécialiste de l’antisémitisme.Cet ouvrage publié en 2008 étudie le parcours de personnalités qui s’engagèrent dans l’antiracisme dans les années qui précédèrent la Seconde Guerre mondiale avant de s’impliquer dans la collaboration sous l’Occupation ; inversement, il établit la surreprésentation par rapport à leur poids politique des militants d’extrême droite, en particulier antisémites, parmi les fondateurs de la Résistance et les premiers soutiens du général de Gaulle.
Ainsi, Simon Epstein constate que le gouvernement de Vichy compte dans ses rangs plus d’ex-philosémites que d’ex-antisémites, que les anciens du combat antiraciste furent nombreux au RNP et à la direction du PPF, que certains s’engagèrent dans les Waffen-SS ; Simon Epstein rappelle que les antisémites abondent dans la Résistance, aussi bien dans les réseaux et les maquis, qu’à Londres ou à Alger1. Ce que pourrait corroborer le fait que le quotidien communiste L’Humanité fasse, dans ses articles sur le retour des détenus dans les camps nazis, peu de mentions des Juifs.
L’ouvrage est composé de trois parties : « Les antiracistes dans la Collaboration », « Mémoire des dérives et dérive des mémoires », « Les antisémites dans la Résistance ».
fiche Wikipedia sur ce livre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_paradoxe_fran%C3%A7ais
Bonjour,
Merci pour cette indication : j’ai entendu parler de ce livre mais je ne l’ai pas lu.
Je vais réparer ce manque : les paradoxes dans la vie sont plus que nombreux et le blanc et noir ça n’existe pas , sauf chez les idéologues.
Sur le PCF , je connaissais (par mon débile passé gauchiste :=)) , les tractations des dirigeants PCF avec les autorités nazies , en juin 40 ….
Mais quand j’ai lu dans « le Monde » (!!!) , lors de sa découverte il y a une dizaine d’années , sans que cela émeuve grand monde , le texte du billet du 20 juin 40 des hommes de main des dirigeants du PCF, j’ai été bouleversé :
,
http://pcf-1939-1941.blogspot.fr/2013/07/pas-cede-face-dictature-juif-mandel.html
D’autant plus que 2 jours après , le 22 juin , mon grand-père , sans doute un méchant militariste de Droite aux yeux de la Gauche , mourrait avec tout son peloton , les armes à la main , après avoir descendu le 21 soir , 13 Allemands qui leur demandaient de se rendre …
Et puis puisque pour vous , comme pour moi , c’est Pâques : joyeux Pessah !!