LA CHUTE DE JEREMY CORBYN, L’AMI ANTIJUIF BRITANNIQUE DE MELENCHON

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L’ex-chef du Parti travailliste a été exclu après avoir critiqué un rapport accablant sur sa gestion de l’antisémitisme gangrénant la formation de gauche.
Sir Keir Starmer est marqué par la formation très particulière du juriste anglais qui croit plus aux vertus du compromis qu’à celles de la confrontation. En même temps, le leader de l’opposition travailliste ne pouvait ignorer qu’il y a un temps pour tout, même pour l’impatience, et que modération n’est pas forcément mère de médiation. C’est pourquoi le chef du Labour a suspendu jeudi son prédécesseur Jeremy Corbyn en raison des réserves de celui-ci au sujet d’un rapport accablant sur la réponse du parti qu’il dirigeait à l’antisémitisme.
« L’ampleur de l’antisémitisme au sein du Labour a été dramatiquement exagérée pour des raisons politiques » : répondant à la publication le même jour d’une enquête officielle de la Commission pour l’égalité et les droits de l’homme très critique à son encontre, Jeremy Corbyn a tenu à minimiser la chasse aux sorcières orchestrée par les « corbynistas » contre des parlementaires, cadres et militants travaillistes d’origine juive. Le député d’Islington, qui a dirigé le Labour entre 2015 et 2020, a été non seulement suspendu, mais exclu du groupe parlementaire d’une formation que ce socialiste au pedigree militant impeccable avait rejointe il y a plus d’un demi-siècle.

L’élection en septembre 2015 de Jeremy Corbyn, militant de la cause radicale, à la tête du Labour, avait constitué un coup de tonnerre dans le paysage politique britannique. Pour l’emporter, le candidat, qui avait été de toutes les luttes de la gauche, avait su capter la répulsion de la base envers le New Labour modéré de Tony Blair et de Gordon Brown, au pouvoir entre 1997 et 2010. Sous sa houlette, le parti avait viré à gauche toute, comme l’atteste sa plateforme économique à forte tonalité altermondialiste, préconisant notamment la renationalisation des chemins de fer et l’interdiction de l’énergie nucléaire.
Profitant de son élection et de l’ouverture du parti aux minorités ethniques, en particulier de nombreuses personnes musulmanes d’origine asiatique, des militants de la cause palestinienne se sont engouffrés dans la brèche en noyautant son entourage. La mouvance islamo-gauchiste a pu bénéficier de la complaisance d’un leader qui n’a jamais caché ses affinités avec les mouvements terroristes Hezbollah et Hamas. En outre, Corbyn a personnellement protégé des personnalités négationnistes sous couvert d’antisionisme.


Lors de la campagne électorale de 2019, le grand rabbin du Royaume-Uni, Ephraïm Mirvis, avait dénoncé à propos de l’antisémitisme travailliste un « poison autorisé au sommet ». Dans une manchette commune, les trois journaux de la communauté juive (la deuxième plus importante en Europe après celle qui vit en France) avaient affirmé que l’élection de Corbyn au poste de Premier ministre pouvait « constituer une menace existentielle pour le peuple juif ».
Face aux accusations sur l’antisémitisme de ses partisans, Corbyn a toujours invoqué son engagement dans la lutte contre le racisme sous toutes ses formes.

Reste que sa carrière politique a été jalonnée d’accusations d’antisémitisme dont il est toujours sorti ni tout à fait noirci ni tout à fait blanchi. Partage d’une tribune avec un conférencier associant publiquement Israël au nazisme, opposition au retrait d’une peinture murale montrant des prétendus banquiers juifs se partageant le monde, célébration des auteurs de l’attentat de Munich de 1972 qui avait coûté la vie à onze athlètes israéliens, dénonciation des « sionistes qui n’ont aucune compréhension du sens de l’ironie anglaise » ou refus de condamner le harcèlement de députés travaillistes juifs sur Internet…, autant d’incidents qui avaient souligné le vieux fond d’antisémitisme de la gauche radicale.

Pour beaucoup, sous la houlette de Corbyn, la principale force d’opposition était devenue « judenrein », terme qui qualifiait sous le Troisième Reich et durant la Shoah un lieu nettoyé de sa population juive.
Dans Left out, un livre sur l’ère Corbyn, Andrew Murphy, qui fut l’un de ses proches collaborateurs, a tenté d’expliquer le manque d’affinités entre le dirigeant et la communauté juive : « Il a de l’empathie pour les pauvres, les laissés-pour-compte, les migrants, les Britanniques d’en bas. Dans les années 1930, il aurait défendu les Juifs face aux fachos pro-nazis. Mais aujourd’hui, il les considère comme relativement prospères. »
Lors de l’élection générale du 12 décembre 2019, le parti conservateur du Premier ministre, Boris Johnson, avait remporté la plus grande majorité parlementaire depuis Thatcher en 1983. Le Labour avait perdu 60 sièges en raison non seulement de la controverse sur l’antisémitisme, mais aussi de son programme économique radical et de son ambivalence sur le Brexit. Jeremy Corbyn a abandonné la direction du parti en avril 2020 pour être remplacé par le modéré Sir Keir Starmer.
SOURCE :
https://www.lepoint.fr/monde/royaume-uni-antisemitisme-au-labour-jeremy-corbyn-enfin-la-chute-30-10-2020-2398702_24.php

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1 Comment

  1. beaufils dit :

    DE toute façon Mélenchon n’est qu’un populiste grande gueule qui fait honte aux français

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