Journée du 8 mars: Le BNVCA dépose plainte pour discrimination, harcèlement, menaces de mort

PLAINTE À MADAME MONSIEUR LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE PARIS
Le BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTREL’ANTISEMITISME – BNVCA, sis 17 rue Dupin, 75008 Paris, pris en la personne de son Président, dépose plainte entre vos mains aux motifs suivants :
La manifestation du 8 mars 2024, qui devait célébrer la journée des droits de la Femme, a tourné en une violente manifestation antisémite, puisque le cortège des femmes juives a dû être exfiltré par la Police.
En effet non seulement ces femmes se sont fait insulter et cracher dessus, mais aussi agresser physiquement au risque même, selon les témoins, de se faire tuer.
Les agressions se poursuivent par des menaces diverses et surtout de mort sur Internet.
Une journaliste a été identifiée et fait l’objet de harcèlements continus sur le Web, l’insulte accompagnant les “promesses” de mort. Si bien que cette personne a décidé de déposer plainte.
La capture d’écran démontre le degré de haine qui a submergé cette manifestation qui, par nature, devait être pacifique et célébrer les droits des femmes de tous pays et de toutes origines.

Selon l’auteur qui se cache sous un pseudonyme : « Nous sommes en France et non pas dans une colonie occupée par les juifs BORDEL DE MERDE !!!!! »
Les juifs de France occupent des colonies … si on comprend bien. Ils sont donc coupables a priori selon cet auteur et ses nombreux “followers”.
Ces mots hargneux et mensongers seraient déjà odieux car ils sèment et creusent la haine antisémite gratuite qui se répand dans la République, ils sont aggravés par les menaces de mort qui les suivent.
Les discriminations imposées par les auteurs de la manifestation du 8 mars à Paris se rendent coupables de discrimination au sens de l’article 225-1-2 du code pénal.
Ces harcèlements et menaces de mort tombent sous le coup de l’article 222-18 de ce code qui punit la menace avec ordre de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende, portée à 5 ans et 75 000 € en cas de menace de mort avec ordre.11 avr. 2023
Le BNVCA regrette que les faits lui donnent raison. La haine des juifs mène de plus en plus souvent à des passages à l’acte.
Je vous remercie de bien vouloir ouvrir une information à l’encontre des responsables de ce cette vidéo et de son support qui permet de telles abominations au visa de l’article 222-18 du code pénal, et 225-1-2 de ce code, et des dispositions de la loi de 1881 sur relative aux discriminations.
Je vous prie de croire, Monsieur le Procureur de la République en mes sentiments de haute et respectueuse considération.
Fait à Paris le 10 mars 2024
Le Président
Source
Tribune Juive