Israël: Bennett publie des documents présentés comme les preuves de fraude de l’Iran envers l’AIEA

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le Premier ministre lit une pile de documents nucléaires secrets qui auraient été volés à Téhéran en 2018, affirmant que le ministre iranien de la Défense de l’époque avait demandé de rédiger un article de couverture pour l’agence atomique de l’ONU.

Iran stole classified documents from the UN’s Atomic Agency @IAEAorg and used that information to systematically evade nuclear probes.

How do we know?
Because we got our hands on Iran’s deception plan.

It’s right here:https://t.co/qg1Fj7iClA pic.twitter.com/6dAhI6VmmW

— Naftali Bennett בנט (@naftalibennett) May 31, 2022

Le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré mardi que l’Iran continuait de mentir sur son programme nucléaire suite au rapport du chien de garde nucléaire de l’ONU concernant le stock d’uranium enrichi de Téhéran.
Ni Téhéran ni l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’ont immédiatement répondu aux demandes de commentaires sur les allégations, qui semblaient faire partie d’une campagne israélienne visant à dissuader les grandes puissances de renouveler un accord nucléaire iranien de 2015 dans le cadre des négociations de Vienne, désormais au point mort.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Bennett a lu à haute voix une sélection de fichiers prétendument volés par le Mossad, dont certains ont été traduits en anglais.
« L’Iran a volé des documents classifiés (AIEA) … et a utilisé ces informations pour échapper systématiquement aux sondes nucléaires », a-t-il déclaré. « Comment le savons-nous ? Parce que nous avons mis la main sur le plan de tromperie de l’Iran il y a quelques années.
« C’est ici, entre mes mains, en langue persane, des centaines de pages marquées du cachet du ministère iranien des Renseignements. Il y a même des notes manuscrites sur les documents de hauts responsables iraniens, comme celle-ci, rédigée par le ministre de la Défense de l’époque. Mohsen Fakhrizadeh. »
Fakhrizadeh a été assassiné en novembre 2020 lors d’une opération que l’Iran a attribuée à Israël.
Bennett a cité un responsable de la défense iranienne qui a écrit dans les documents présumés que « tôt ou tard, ils (l’AIEA) nous demanderont, et nous aurons besoin d’avoir une histoire de couverture complète pour eux ».
Un assistant de Bennett a déclaré que cette dernière affirmation faisait référence à la publication par des espions israéliens en 2018 de ce qu’ils ont qualifié de trésor secret de documents saisis en Iran et liés à ses projets nucléaires. Téhéran a qualifié ces soi-disant « archives atomiques » de fabrication.
L’Iran affirme que son programme nucléaire est pacifique. Israël, Washington et l’AIEA ont depuis longtemps clairement indiqué qu’ils pensaient que l’Iran avait un programme coordonné d’armes nucléaires jusqu’en 2003.

Pendant ce temps, l’AIEA a déclaré que l’Iran poursuivait son enrichissement d’uranium à des niveaux supérieurs à la limite de 3,67% fixée dans l’accord de 2015.
L’AIEA a passé plus d’une décennie à enquêter sur les activités passées de l’Iran et cherche à nouveau à obtenir des réponses de l’Iran sur l’origine des particules d’uranium trouvées sur trois sites non déclarés.
Dans un rapport publié lundi, l’AIEA a déclaré qu’elle avait encore des questions qui n’étaient « pas clarifiées » concernant les anciennes matières nucléaires non déclarées sur les sites nucléaires de Marivan, Varamin et Turquzabad.
SOURCE
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