Hommage à notre Président Claude Barouch par Edward Amiach Vice président de l’UPJF.
Claude BAROUCH n’est plus…
De quoi parle-t-on ? Comment est-ce possible ?
Non, la réalité est tout autre.
Les Géants ne disparaissent pas….
Claude est parmi nous et le restera.
CLAUDE était un être d’action et de conviction absolue.
Tout ce qu’il entreprenait, défendait, ne pouvait se concevoir sans passion, quel qu’en fût le domaine.
Sa famille, qu’il privilégiait avant tout et dans laquelle règnent l’amour et une parfaite harmonie – par discrétion, nous n’en parlerons pas ici – ses amis, la politique, la vie communautaire, Israël, la France et ses grandes valeurs, et bien sûr sa vie professionnelle.
Il avait été un des premiers à percevoir les dangers qui risquaient de miner l’adage « Heureux comme un Juif en France ». Il avait finement compris les interactions qui existaient entre l’abandon par la Gauche des grandes valeurs humanistes, le soutien à des groupes islamo-gauchistes, la résurgence de l’Antisémitisme via l’Antisionisme, les attaques contre la Démocratie Israélienne et l’émergence d’une alliance «Bruns-Verts» qui abritait l’islamisme radical, celui qui s’attaquant à Israël justifierait les attentats contre les Juifs en France.
Grand sioniste, c’était un militant infatigable qui défendait ardemment la communauté juive française, Israël et le Peuple juif.
Fin analyste de la vie politique Française, il était souvent sollicité par de hautes personnalités politiques ou du monde des médias qui venaient recueillir ses avis.
Sa présence, son action, ses interventions ont marqué en profondeur toutes ces années au cours desquelles il a milité.
Son militantisme était consubstantiel de sa personnalité.
Peut-être avait-il hérité cette aptitude de défenseur de grandes causes, de ses parents et grands-parents, qui avaient largement aidé sa Tunisie natale à devenir indépendante, tout en veillant à la protection de la communauté juive.
Précurseur, fort de ses convictions inébranlables et de ces analyses, entouré d’un groupe d’amis fidèles, il crée en 1998, avec un enthousiasme et un charisme exceptionnels, l’UPJF – UNION DES PATRONS ET PROFESSIONNELS DE FRANCE.
Toute la relation entre le monde Juif de France et les acteurs de la société civile s’en est trouvée modifiée.
Là où elles étaient installées, les communautés étaient en droit d’obtenir que les lois de la République, qu’en bon républicain Claude défendait avec rigueur, soient respectées.
Les médias trouvèrent face à eux, face à leur subjectivité, leurs mensonges et leurs censures, une opposition forte qui ne se souciait pas des pressions, qui exposait fermement ses vérités et qui défendait sans fléchir le renforcement, sur tous les plans, des liens entre la France et Israël.
Tout le monde se souviendra de sa capacité de mobilisation pour les causes du Judaïsme.
On ne connait pas de personnalités capables en peu de temps, de réunir quasi spontanément des milliers de personnes pour la défense de la communauté.
La liste est longue des actions et mobilisations initiées par Claude BAROUCH dans de multiples domaines et pour de multiples raisons, toutes avaient une dimension Humaine qui donnait de la noblesse à son action.
Défendant cette nouvelle approche, et afin de lui donner un retentissement majeur, Claude BAROUCH fut l’initiateur d’évènements, vite devenus un rendez-vous incontournable de la vie politique française, faisant ainsi de l’UPJF un interlocuteur avec qui il fallait compter.
L’impact de ces évènements – colloques, rencontres et réceptions de personnalités politiques, intellectuelles, économiques et religieuses – furent tels que ces formules furent reprises par la suite par de nombreuses associations qui en avaient perçu tant l’originalité que l’efficacité.
Claude et l’UPJF initièrent des voyages en Israël pour des journalistes, des décideurs, des hommes politiques, contacts qui favorisèrent la découverte et une autre approche de la société Israélienne, inversant le rapport des demandes entre les deux pays.
C’est ainsi, par l’action novatrice et inspirée de Claude, que l’UPJF s’imposa nationalement.
Au plan international, Claude initia des contacts avec le monde juif, notamment aux Etats Unis, ouvrant la porte à d’autres associations qui purent ainsi développer de manière nouvelles, de fructueuses relations.
La préoccupation principale de Claude était l’union au sein de l’ensemble de la communauté juive de France, convaincu, à juste raison, que la baisse du nombre de Juifs en France imposait le rassemblement.
Il a souvent appelé à l’organisation d’«Assises du Judaïsme», qui, par rassemblements et débats, auraient eu pour but la création d’instances communautaires plus représentatives, répondant mieux aux attentes de ses coreligionnaires.
Il se battait pour que dans les banlieues, ceux qui étaient le plus souvent exposés aux incivilités et victimes d’actes antisémites, bénéficient de plus d’attention, d’intérêt et de soutien de la part des institutions établies qu’il pensait par trop inamovibles et pas assez actives sur ce plan.
En fait, il souhaitait que les institutions représentatives soient mieux en phase avec l’opinion de la majorité des Juifs en France.
Percevant les dangers que fait courir l’Islamisme radical, il avait également initié des rencontres avec le monde chrétien, et appelé à la mobilisation pour la protection de Chrétiens d’Orient. Monseigneur Lustiger et Monseigneur Barbarin furent en leur temps, ses interlocuteurs directs.
Sa dimension humaine, son intelligence pour appréhender les problématiques et apporter des solutions, son écoute généreuse, son empathie et son amour des autres, tout cela incitait naturellement à s’adresser à lui pour recueillir ses avis éclairés.
Ces qualités, rarement réunies en une seule personne, installaient dans la confiance un respect qui attirait ses interlocuteurs et cela lui valait de multiples sollicitations.
Claude n’était pas un professionnel du militantisme, menait une vie professionnelle intense dans son réputé cabinet d’expertises comptables spécialisé dans la restauration. Par son charisme et ses compétences, il avait réussi à fédérer autour de lui des femmes et des hommes qui partageaient ses idées, étaient prêts à les défendre et à assurer avec lui le financement des actions.
Pour exprimer librement avec force ses idées il fallait ne dépendre de personne.
L’élégance morale, l’Intelligence du cœur, le partage sans retenue et une conviction à toute épreuve étaient les piliers de l’action de Claude BAROUCH, jamais en calcul ou en recherche d’honneurs.
L’Amour d’Israël, la protection de la Communauté étaient les catalyseurs d’une réflexion et d’une action sans cesse renouvelées.
C’est ainsi qu’il séduisait celles et ceux qui participaient de ces projets, dans un climat d’amitié que seul lui pouvait entretenir. C’est ainsi que partageant toutes les causes défendues, j’ai eu la chance de passer plus de 20 ans à ses côtés, échangeant tous les jours, souvent plusieurs fois, sans qu’une ombre ne vienne assombrir nos relations.
Il ne m’a jamais été donné de rencontrer des militants rassemblant tant de si belles qualités avec une âme généreuse et un Don de soi sans pareil.
Reconnu dans tous ses univers d’actions, en France, en Israël, aux USA, en Tunisie Claude a imprimé de manière indélébile sa conception de la Défense d’Israël, ce Sionisme qu’il chérissait tant.
Dans le monde dans lequel il a été appelé, Claude aura une place de choix et poursuivra son extraordinaire action en faveur de celles et ceux qu’il aime.
Puissent son action et sa mémoire être source de bénédictions pour sa femme Michelle, ses enfants et Petits -enfants.
Shalom Ahi . Shalom Guibor.
Edward AMIACH
Vice Pdt de U.P.J.F.