Haute-Savoie-Annemasse : Un musulman alcoolisé et antisémite menace de mort les usagers d’un bus

Jugé en comparution immédiate par le tribunal de Thonon ce mercredi 5 novembre, un homme de 25 ans a écopé d’une peine de prison ferme pour des menaces de mort proférées dans un bus à Annemasse.
e 29 septembre, il est 8h45, lorsque Taha Dakhlia pénètre dans le bus de la ligne 8 à Annemasse. Alcoolisé et très énervé en raison d’un accrochage sur son lieu de travail, il va faire vivre un enfer pendant une demi-heure au conducteur et aux passagers.
Une bouteille à la main, l’homme de 25 ans, SDF depuis peu, s’en prend au conducteur dès son entrée. Puis, ce sont les passagers qui font les frais de son coup de folie de Taha Dakhlia. “Je vais tous vous tuer. Tu vas voir la force de frappe”, jette, froidement, le vingtenaire. “J’ai cru que je vivais mes dernières minutes dans ce bus”, avouait le chauffeur du bus aux enquêteurs. Pendant 29 minutes, il fait vivre un cauchemar aux usagers totalement démunis face au comportement du forcené.
Au-delà des menaces de mort, les enquêteurs se penchent sur un autre fait : l’apologie du terrorisme. Selon le conducteur du bus, Taha Dakhlia a tenu des propos antisémites lors de sa scène de folie, s’exclamant notamment que “Mohamed Merah avait raison et qu’il allait faire comme lui”. Des propos graves qui, après l’écoute de l’enregistrement de la scène, ne peuvent pas être confirmés par les policiers. Le nom de Mohamed Merah est bien évoqué par l’homme de 25 ans, mais le reste des paroles est inaudible selon les enquêteurs.
« Pourquoi vous vous mettez dans des états comme ça ? », s’interroge Joëlle Beylard-Ozeroff, présidente de l’audience. « Je ne me souviens plus de ce qu’il s’est passé », rétorque le prévenu. Puis, le prévenu se défend en énumérant les « nombreuses galères » rencontrés depuis plusieurs mois qui l’auraient poussé vers l’alcool : perte de ses papiers, crise sanitaire, perte de son logement…
« Depuis le début de l’audience, il se plaint. Ce n’est pas de sa faute, tonne Cécile Brunerie, substitut du procureur. L’alcool n’a jamais été une circonstance atténuante, au contraire. » En répression à ces actes, le ministère public requiert un an de prison ferme et le maintien détention.
« Une personne déphasée »
« Le chauffeur du bus est en état de choc depuis le 29 septembre. Je ne dis pas qu’il ment mais je pense qu’il faut prendre ses propos avec des pincettes. Mon client n’est pas un terroriste. C’est une simplement une personne déphasée », appuie Me Voisin, avocate de la défense. Elle demande la relaxe concernant l’apologie du terrorisme.
Une défense convaincante aux yeux du tribunal qui relaxe le prévenu des faits d’apologie du terrorisme. Il est finalement condamné à un an de prison, dont neuf mois de prison ferme (maintien en détention) et trois mois avec sursis, pour menaces de mort. Il a l’obligation de se soigner, de travailler et de fixer sa résidence. Enfin, il doit indemniser le chauffeur de bus à hauteur de 3 000 euros au titre des dommages et intérêts.
Source :
https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2020/11/06/annemasse-alcoolise-il-avait-menace-de-mort-les-usagers-d-un-bus