Grenoble : un an ferme pour recel d’apologie du terrorisme islamiste
Les juges ont considéré que le prévenu adhérait à l’idéologie islamique radicale véhiculée par des images (photos et vidéos) qu’il avait téléchargées et qui montraient des scènes de décapitation, de tueries de masse ou de propagande de l’État islamique.
Par Stéphane BLÉZY
L’affaire a été jugée le 26 février dernier par le tribunal correctionnel de Grenoble qui devait rendre son jugement le 25 mars. Mais, le confinement avait contraint les juges à proroger leur délibéré. Ils ont finalement prononcé leur jugement ce mardi 12 mai. Photo archives
Le 26 février dernier, l’affaire avait été longuement évoquée devant le tribunal correctionnel de Grenoble.
Un jeune homme de 23 ans, Reda Belhafsi, domicilié (à l’époque) à Grenoble, était jugé pour “recel d’un bien provenant de l’apologie publique du terrorisme”. La justice lui reprochait d’avoir téléchargé sur son téléphone portable des centaines de photos, de vidéos et de sons sur lesquels apparaissaient des scènes de conflits armés, de décapitation, de tueries de masse ou encore des images de propagande de l’État islamique.
Il était aussi suspecté de s’être procuré, toujours sur internet, un schéma de “truck attack”, autrement dit d’une attaque au camion du type de celle de l’attentat de Nice, commis le 14 juillet 2016.
Ces images et vidéos avaient été découvertes lors d’une “visite domiciliaire administrative” effectuée chez lui en janvier 2019 et avaient été téléchargées par le biais de réseaux sociaux tels que Facebook ou la messagerie Telegram.
À la barre du tribunal, l’homme avait indiqué qu’il cherchait alors à s’informer sur la situation en Irak ou en Syrie, affirmant ne pas partager les idées de Daesh et les préceptes de l’islamisme radical. « Je ne suis pas un extrémiste », avait-il assuré, ajoutant qu’il n’avait « jamais fait l’apologie du terrorisme. » C’était là tout l’enjeu du procès. Le prévenu adhérait-il, ou non, aux thèses de Daesh ? Pour le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, cela ne faisait pas de doute. Et le représentant du ministère public de requérir six mois de prison avec sursis contre le jeune prévenu.
Avant de plaider, le conseil du jeune homme, Me Antoine Barret (du barreau de Grenoble) avait déposé des conclusions de nullité de la procédure considérant que celle-ci « n’était pas conforme aux termes de la Convention européenne des droits de l’Homme qui garantit à chacun le droit d’avoir des pensées et une liberté de conscience et de religion, considérant aussi que son client n’avait fait que détenir ces images sans les publier et sans avoir affirmé y adhérer. »
Ce mardi, le tribunal correctionnel a prononcé son jugement, condamnant Reda Belhafsi à un an de prison ferme. Les juges ont en outre délivré un mandat d’arrêt à son encontre.
Ainsi les juges ont-ils considéré, donc, que l’homme avait bien téléchargé les images en question et qu’il adhérait aux thèses radicales de Daesh.
Source :
https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2020/05/14/isere-justice-grenoble-un-an-ferme-pour-recel-d-apologie-du-terrorisme?utm_source=kwanko&utm_medium=contextual%20targeting&utm_campaign=GENERIQUE&utm_content=338201
Bien que – comme on le sait – je n’ai aucune sympathie pour DAESH et ses adeptes, que – selon moi – leur place est au bout d’une potence, je me demande jusqu’à quel point il faut leur interdire la diffusion de leurs horribles images d’exécutions. En effet, nous sommes dans une guerre et la vue de telles images par les citoyens normaux, à l’esprit sain, ne peut que renforcer chez ceux-ci les sentiments de combativité contre l’ennemi, voire de haine de celui-ci. Ce n’est pas en « couvrant ce sein que l’on ne saurait voir » que l’on fait disparaître l’objet du délit mais en supprimant celui qui le commet. Si, pendant la Shoah, les Alliés avaient diffusé les images des horreurs nazies, un immense cri d’indignation, de rage, aurait soulevé (je pense, j’espère!) les populations européenne (et peut-être même, aussi, la population allemande!?) et les actes de Résistance se seraient décuplés contre l’Occupant. Par contre, en cachant ces horreurs aux citoyens lambdas, on ne fait que permettre aux assassins de prétendre qu’il ne s’agit que « de propagande ennemie » et de continuer à agir impunément sous le manteau d’une supposée honorabilité. Bien sûr, il nous faut lutter contre les criminels, les empêcher d’agir par des ACTES CRIMINELS, les mettre hors d’état de nuire DE MANIERE RADICALE au moindre indice de préparation d’un acte barbare mais la LIBERTE D’EXPRESSION, LA LIBERTE DE PRESSE, permet justement de constater quand la Vérité sortant du puits est nue même si ceux qui sont assez stupides pour signaler son indécence aux bourgeois sont ceux-là même qui l’ont dénudée. Le voile pudique et diaphane que jette sur elle la censure n’a pour fonction que d’éviter de choquer les âmes sensibles et se fait même complice du mensonge, des crimes, car il permet aux assassins d’avancer sans se faire remarquer! J’ACCUSE LA CENSURE D’ETAT D’AGIR NON PAS POUR LUTTER CONTRE DAESH MAIS POUR LUI VENIR EN AIDE TRES HYPOCRITEMENT!
je partage ce point de vue à 1000%. Du reste j’ai moi-même conservé 2 ou 3 vidéos abjectes (dont une qu’un ami légionnaire m’avait transmise et que je n’ai jamais vue ailleurs, par contre je ne les diffuse pas) pour ne jamais oublier qu’ils doivent payer de leur vie pour leurs crimes
On peut les comparer aux pedophiles chez qui on retrouve des centaines/milliers de photos/videos. Est-ce que son avocat reconnaîtrait la même liberté de pensée à un pedophile ?
https://www.atlantico.fr/decryptage/3077081/mais-pourquoi-ne-traite-t-on-pas-les-islamistes-comme-les-pedophiles–
Il y a du vrai dans cette réflexion. Cependant, le cas des pédophiles et des diffuseurs de vidéos de DAESH est légèrement différent. Les pédophiles entassent leurs photos vicieuses afin de ne les diffuser qu’à un cercle restreint d’autres pédophiles. Il est plus utile, pour lutter contre la pédophilie, de les surveiller (tous les réseaux sociaux sont surveillés, y compris les réseaux russes) pour repérer leurs correspondants et protéger l’entourage des victimes potentielles (la surveillance électronique devrait, bien sûr, être encore améliorée!). Les vidéos diffusées par les adeptes de DAESH, elles, ont pour but d’être diffusées à grande échelle pour « terroriser » les populations occidentales. Entrons dans leur jeu et « terrorisons les terroristes » en les condamnant à mort s’ils osent bouger le moindre petit doigt EN ACTE (on pourrait aussi diffuser leurs procès) ou émettre la moindre petite PAROLE OU ECRIT D’INCITATION (mais pas pour la seule détention ou diffusion d’images d’exécutions de DAESH) et – pour entrer dans leurs peurs – en enterrant par exemple leurs restes dans une peau de cochon (la méthode a été utilisée avec succès jadis aux Philippines et, dernièrement, par Poutine avec des terroristes tchétchènes!) qui – selon eux – empêcherait les « shahids » d’accéder au Paradis d’Allah après leur mort! Pour ceux qui, en Europe, n’encourent pas la peine de mort (qu’il faudrait remettre au goût du jour!), on pourrait aussi – sous peine de mort – les déchoir du droit de fouler le sol des pays de l’Occident, même si « nationaux » européens, et les envoyer pour être à nouveau jugés par des Kurdes ou des Yazédis (jury populaire) au Kurdistan libéré.