GOLDNADEL :Erdogan ,Siné, l’assassin de Lee Zeitouni

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Entre une Europe prise en «otage migratoire» par Erdogan et une «gauche morale» qui pleure Siné, Gilles-William Goldnadel dénonce les contradictions de l’antiracisme.
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Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain. Il est président de l’association France-Israël. Toutes les semaines, il décrypte l’actualité pour FigaroVox.
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Peut-être ce qu’on appelle dédaigneusement le populisme prospère-t-il lorsque le peuple a perdu toute confiance en ceux qui le gouvernent et l’informent.
Trois exemples cette semaine incitent fortement au populisme, le dédain en moins.
Ainsi, l’Europe politique est prise en étau entre le chantage ottoman à l’ouverture des frontières à 72 millions de Turcs et cette poussée migratoire irrésistible qui vient du sud. Difficile de choisir entre la Charybde d’un sultan islamiste chargé d’empêcher une immigration islamique en Europe dont il a rêvé mille et une nuits et la Scylla de cette invasion massive inépuisable, dès l’instant où l’on a renoncé à prendre son propre destin dans sa main ferme. Selon Daniel Pipe, historien et expert islamologue, Erdogan sait, lui, maîtriser l’invasion avec des moyens que l’Europe sidérée répugne à utiliser, mais a en tête d’utiliser la liberté de circulation convoitée pour les nationaux turcs afin d’envoyer vers le continent faible ses citoyens turbulents kurdes ainsi que des Syriens fraîchement naturalisés. Selon Harold Rhode, spécialiste de la Turquie, et longtemps en poste au Pentagone «Erdogan essaye d’islamiser l’Europe le plus rapidement possible. C’est ce qu’il fait en ouvrant les frontières». Bien entendu, les esprits forts, ceux qui il y a encore cinq ans, nous expliquaient que le terrorisme islamique était un fantasme xénophobe hausseront les épaules.
Mais le pire, habite peut-être ailleurs. Il demeure notamment dans la manière empathique dont notre journal du soir a relaté (4 mai) le combat en faveur des migrants du lycée Jean Jaurès. Il y est expliqué que le vendredi 29 avril, le tribunal administratif de Paris avait ordonné l’évacuation sans délai des 360 migrants installés dans les lieux. Le collectif La Chapelle Debout, dans la mouvance de la Nuit du même nom, était à la manœuvre, mais l’idée force est qu’il n’est pas question de trier entre eux, les «bons migrants» réfugiés et les «migrants économiques» qui n’auraient aucun droit. Le combat revient à empêcher «au nom de l’humanité» toute coercition contre les sans-papiers, y compris les déboutés du droit d’asile.
Si l’Europe se trouve réduite à soumettre sa protection au dictateur ottoman, ne restera plus que le Franxit pour sauver ce qu’il nous reste d’indépendance et de dignité.
Inutile de suggérer timidement que c’est bien cette idéologie délétère qui tétanise depuis toujours les pouvoirs européens et les a empêchés de réguler les flux migratoires, qui oblige l’Europe saturée à être moins accueillante qu’elle ne pourrait l’être. Vous passeriez pour populiste.
Toujours est-il que si l’Europe se trouve réduite à soumettre sa protection au dictateur ottoman, ne restera plus que le Franxit pour sauver ce qu’il nous reste d’indépendance et de dignité. Notre nouveau ministre de la justice n’a certes pas le même style lyrique et inspiré que son prédécesseur, mais le fond reste identique.
C’est ainsi, qu’en catimini, le garde des Sceaux tout neuf a obtenu des députés de sa majorité de voir supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs instaurés par la droite en 2011. Ces tribunaux, à qui Madame Taubira n’a donné aucune chance, étaient spécialisés pour les mineurs récidivistes de 16 à 18 ans.
Mais la gauche, par idéologie et calcul politique, est arc-boutée sur l’ordonnance de 1945 et sur les gentils chiens perdus sans colliers à la Gilbert Cesbron. Et tant pis pour leurs victimes, si un délinquant chevronné de 17 ans a aujourd’hui 10 kg et 15 cm de plus qu’un blouson noir des années 60, organise des tournantes ou joue de la Kalach. Ce qui compte, c’est de pouvoir plaire à la gauche de la gauche.
Bien entendu, que 275 000 citoyens aient signé d’ores et déjà la pétition de protestation présentée par l’Institut Pour la Justice sera considéré par les gens très gentils et très intelligents qui nous gouvernent et nous informent comme la marque inquiétante du populisme montant.
À ce stade, une information personnelle, à l’attention des esprits forts-toujours les mêmes-qui prétendent que ceux qui affirment que les décisions de justice sont foulées aux pieds par certains magistrats chargés de l’exécution des peines, sont des menteurs.

On se souvient peut-être que l’auteur de ces lignes a eu l’honneur de défendre la famille de la jeune Lee Zeitouni, écrasée à Tel-Aviv sur un passage théoriquement protégé, par un délinquant français qui a fui le lieu du drame pour se réfugier en France. L’auteur, repris de justice confirmé, avait été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme. Dans leurs pires cauchemars, les parents craignaient qu’il puisse être libéré à mi-peine, soit au bout de deux ans et demi. La famille-et leur avocat-viennent d’apprendre, par une indiscrétion, qu’une juge à l’application des peines a décidé de le remettre en liberté, sans consultation de la partie civile, au terme… d’un an et trois mois d’incarcération. Le ministre de la justice, alerté, ne semble pas pressé de répondre. C’est ce qu’on appelle faire cas de la famille de la victime.
Pas question de laisser en repos cette presse de gauche qui a béatifié béatement Maurice Sinet qui n’en demandait peut-être pas tant.
Siné est mort. Pas question de cracher sur son cercueil. Pas notre genre. Nous laissons cela à ceux qui ont piétiné le cadavre de Maurice Druon, qui ont considéré comme scandaleux de donner le nom d’une rue au résistant Hélie de Saint-Marc, ou comme ce socialiste qui a traité de salaud Christophe de Margerie, avant même qu’il ne soit mis en terre.
En revanche, pas question non plus de laisser en repos cette presse de gauche qui a béatifié béatement Maurice Sinet qui n’en demandait peut-être pas tant.
C’est beau l’antiracisme de gauche. Et puis c’est intelligent. Voilà des gens qui dressent chaque jour les listes des suspects de xénophobie. Je veux parler de ces salauds qui disent leur appréhension devant la poussée migratoire invasive. Ceux qui osent dire non en français dans le texte. Voilà des gens hypermnésiques qui se souviennent qu’untel dirigeait un journal très à droite il y a 30 ans et le rappellent chaque minute. Voilà des gens qui cherchent minutieusement sur la tête d’une fille les poux de son père. Voilà des gens qui hurlent au racisme pour peu qu’une femme blanche ait prononcé le mot «race».
Et bien ce sont ces intransigeants qui auront canonisé Maurice Sinet, un vendredi soir sur la terre.
C’est ainsi, par exemple que Plantu et Willem lui auront rendu un hommage appuyé et que l’Obs, le plus antiraciste des antiracistes devant l’éternel , aura publié un très émouvant «Siné est debout pour toujours» dans lequel, l’auteur éploré va jusqu’à soutenir que le défunt n’avait jamais perdu un procès.
Me revient en conséquence, à moi qui l’ai poursuivi, le devoir ingrat de rappeler à ces hypermnésiques devenus soudain amnésiques, les propos qui auront motivé sa condamnation par le tribunal des hommes: «Je suis antisémite depuis qu’Israël bombarde. Je suis antisémite et je n’ai plus peur de l’avouer. Je vais faire dorénavant des croix gammées sur tous les murs. Rue des Rosiers, Goldenberg, je suis pour. On en a plein le cul. Je veux que chaque juif vive dans la peur, sauf s’il est pro-Palestinien. Qu’ils meurent, faut les euthanasier. (…) Tu sais que ça se reproduit entre eux, les juifs… C’est quand même fou ce sont des cons congénitaux.».
Je veux bien pardonner de bon cœur à ce pauvre Siné, mais pas aux congénitaux dont la morale et la mémoire sélectives nous pourrissent la vie.

source :
http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2016/05/09/31003-20160509ARTFIG00116-sine-le-deux-poids-deux-mesures-des-antiracistes.php

happywheels

1 Comment

  1. ALUF HANITZAHON dit :

    Qu’on jette ce trouduc de Siné dans un clos d’équarrissage avec les porcs impropres à la consommation

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