Gilles-William Goldnadel: «Dix ans après Mohammed Merah, l’antisémitisme islamiste continue de tuer»

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Le dixième anniversaire des attentats sanglants commis par Mohammed Merah nous commande un bilan.
Au plan dérisoirement symbolique, la manière dont le tragique événement a été commémoré en présence de trois anciens et présent présidents français et du chef de l’État d’Israël me paraît, autant que faire se puisse, à la hauteur d’un drame au demeurant indépassable pour des parents inconsolables. Qu’ils soient parents d’enfants juifs ou de soldats musulmans ou chrétiens.
Sans vouloir verser dans un malaisant pathos, je ne veux cacher que ce chagrin est aussi le mien et que je ne puis aujourd’hui encore regarder le tendre et joli visage de Myriam Monsonego, que Merah poursuivit dans la cour de l’école pour lui loger une balle dans sa petite tête, sans que l’émotion ne m’étreigne. La petite Française repose à présent en terre d’Israël où nul ne pourra troubler son sommeil éternel.
Mais mon propos principal se veut évidemment plus politique où je suis plus à l’aise.
Je souhaite en effet mesurer le chemin intellectuel et moral parcouru pendant cette décennie depuis le grand massacre, à l’égard de l’islamisme en général et de l’antisémitisme islamique en particulier.
La vérité m’oblige à écrire ici qu’il fallut encore d’autres morts, et d’autres massacres à Nice ou à Paris, pour que les yeux, enfin, se décillent et que l’idéologie aveuglement xénophile cède enfin le pas au réel cruel. Le 14 Juillet, le Bataclan, Saint-Étienne-du-Rouvray, la Préfecture de Police ont ouvert de force la plupart des yeux hypnotisés.
L’islamisme est à présent une réalité détestable, appréhendée par la majorité des Français. Ils n’hésitent plus, sans honte malgré une intimidation médiatique aujourd’hui plus timide, précisément parce que la réalité est encore plus forte que l’idéologie, à faire le lien mathématique avec une immigration largement islamique. L’islamisme est devenu une légitime préoccupation politique et donc électorale.
S’agissant plus particulièrement des Juifs, la plupart n’avaient pas besoin du massacre de Toulouse pour connaître la réalité d’un antisémitisme islamique largement corrélé à la détestation pathologique d’Israël. Ceux des banlieues plus que les autres dans leur chair. Ils avaient dû d’ailleurs les fuir peu à peu dans le cadre d’une alya intérieure ou extérieure. Pour ceux-là, la réalité d’un petit remplacement ne tenait pas d’un grand complot imaginaire.

La plupart de ces Juifs du réel, au rebours de notables communautaires déconnectés de la réalité, avaient fini par comprendre que le vieil antisémitisme d’extrême-droite indigène, largement fantasmé et magnifié, avait cédé le terrain de la haine criminelle à une judéophobie jeune et souvent exogène.
C’est que le Juif contemporain avait changé aussi dans son stéréotype mensonger : Il n’était plus vu, via la détestation d’Israël, comme un métèque veule et apatride mais comme un nationaliste blanc au carré.
C’est dans cette mesure que, finalement, le Juif français n’est que le centre détestable le plus ciblé d’une nation française détestée.
Bien entendu, les massacres de l’hyper cascher, de Sarah Halimi et de Mireille Knoll ont porté le coup de grâce aux dernières illusions.
D’une certaine manière, les Français, juifs ou non, sont à présent au diapason de leurs désillusions. Raison pourquoi j’ai eu la consolation de faire observer, qu’alors que le malheureux Ilan Halimi n’aura été pleuré que par les Juifs, après l’assassinat de Mireille Knoll (je représentais la famille au procès de son meurtrier condamné à perpétuité pour crime antisémite), les Français dans leur hommage national ont donné l’impression d’avoir perdu une grand-mère.
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Tous les Français, vraiment ? Hélas, non. Certains gardent toujours obstinément les yeux scellés.
À ce stade terminal, je tiens à redire ici l’infinie culpabilité d’une extrême-gauche, racialiste avant la lettre jusqu’à l’obsession, dont j’aurais passé une grande partie de ma vie intellectuelle et professionnelle à dénoncer l’insigne responsabilité.
À son islamo-gauchisme qui, selon ses relais médiatiques et universitaires, n’existe pas plus que le «wokisme» ou le yéti.
C’est l’extrême-gauche prétendument antiraciste qui a longtemps interdit d’évoquer la réalité de l’antisémitisme islamique sous peine de racisme.
Ce sont ses réseaux judiciaires qui ont tenté vainement de faire condamner Georges Bensoussan qui avait osé le dénoncer, sous prétexte du délit d’islamophobie.
C’est cette même gauche radicale qui continue de délégitimer l’État du peuple juif et tente de le faire détester – via dernièrement Amnesty International qui n’est plus que l’ombre sombre de ce qu’elle fut – en l’associant mensongèrement à l’apartheid.
C’est l’extrême-gauche qui nazifie depuis trois décennies ceux qui tentent de résister à l’irrésistible immigration massive et illégale venue d’Orient et vectrice d’islamisme, à la folle manière d’un dictateur post stalinien à l’égard du peuple ukrainien.
Raison pourquoi je ne saurais accepter les larmes de saurien d’un candidat insoumis qui, samedi, prétendait s’incliner devant les victimes juives de Toulouse sans même dénoncer cet islamisme qui les a assassinées.
Ma mémoire n’est pas suffisamment déficiente pour avoir oublié que le même avait inscrit leur massacre sur le compte d’un complot électoral.
Le même qui, hier encore, soutenait Jeremy Corbyn, mis au ban de son parti travailliste pour cause d’antisémitisme.
Lui qui avait porté la défaite de son camarade britannique au débit du grand rabbin d’Angleterre.
Lui qui encore s’était rendu à cette manifestation contre l’islamophobie au milieu de Frères Musulmans avec certains de ses amis arborant des étoiles obscènes de couleur jaune.
Pour eux, évidemment, le nouveau Juif souffrant, c’est le musulman…
Tant que cette extrême-gauche perverse bénéficiera médiatiquement d’une indulgence révérencieuse, telle qu’on ne critique ses fols errements qu’avec économie, l’antisémitisme islamiste qu’il protège continuera de prospérer avec l’islamisme.
Et ce dernier continuera de tuer les Juifs français comme les Français qui ne le sont pas.
Source
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/gilles-william-goldnadel-dix-ans-apres-mohammed-merah-l-antisemitisme-islamiste-continue-de-tuer-20220321

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  1. Rony d'Alger dit :

    Sans oublier une fois encore les propos de cette pourriture qui avait osé écrire ces propos orduriers et infâmes, outrageusement ANTIJUIFS, :  » QUE LES DRAY,HAZIZA ET AUTRES MERCENAIRES DE CE PELAGE, SORTENT DU BOIS POUR MONTRER LES CROCS, EST REVELATEUR DE LA PROGRESSIVE COMMUNAUTARISATION DU P.S.  » Quand les Juifs ont-ils montré les crocs ? Et pourquoi les qualifier de mercenaires? Car les mercenaires se mettent au service de ceux qui les paient et n’ont pas de convictions et d’idéologies. C’est un discours de type NAZI. Quand les Juifs ont du se réfugier dans les bois, c’est UNIQUEMENT PARCE Qu’ils devaient échapper aux massacres mais ILS N’ONT JAMAIS MONTRË LES CROCS. ET POURQUOI PARLER DE LEUR ORIGINE EN DISANT  » DE CE PELAGE « . SONT-ILS DES ANIMAUX, DES CHIENS ENRAGËS ? C’est ce que disait cette saloperie , désirant QUITTER L’OTAN POUR ADHERER A UNE FOLLE ALLIANCE  » BOLIVARIENNE  » AUX CÔTËS DE PAYS SOUS DEVELLOPPËS COMME cuba ou le venezuela . LE DËLIRE TOTAL. Sans oublier les propos antijuifs de son ami chavès :  » Ceux qui ont tué le Christ, dirigent aujourd’hui la finance mondiale « .

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