FILM A VOIR : « Elser, un héros ordinaire » sur le courageux allemand qui tenta d’éliminer Hitler en 1939

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Le soir du 8 novembre 1939, à Munich, dans la brasserie Bürgerbräukeller, Hitler fête l’anniversaire de son putsch raté de 1923. Ce putsch lui avait valu d’être incarcéré pendant plusieurs mois, mais cela ne l’avait pas empêché d’accéder dix ans plus tard à la Chancellerie, autrement dit à la tête du gouvernement allemand.
Par une chance inouïe, le Führer va échapper ce soir-là à une bombe destinée à le tuer…
Georg Elser, un humble menuisier originaire du petit village de Hermaringen, dans le Jura souabe, veut profiter de l’occasion pour assassiner le Führer dont, plus lucide que la plupart de ses contemporains, il a mesuré la malfaisance.
Il ne lui suffit pas de s’opposer en silence, en refusant par exemple le salut nazi. Dans une solitude totale, il décide d’agir par lui-même.

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Ayant observé que chaque année, Hitler célèbre l’anniversaire du putsch de la Brasserie, il s’établit dès l’été 1939 à Munich et fabrique lui-même une bombe à retardement en usant de son savoir-faire en horlogerie.
Il va régulièrement aussi prendre un dîner à la brasserie et s’y laisse enfermer la nuit afin de préparer la cachette de la bombe. Enfin, il dépose celle-ci deux jours avant l’anniversaire…
Comme prévu, Hitler se présente à la brasserie, entouré de la plupart des principaux dignitaires nazis.
Mais comme il a hâte de revenir à Berlin, il abrège son discours et quitte les lieux plus tôt que prévu, à 21h07, soit 13 minutes précisément avant l’explosion de la bombe (il bénéficiera d’une chance comparable lors de l’attentat de la Tanière du Loup en 1944).
La bombe provoque l’effondrement d’une partie du local, faisant huit morts et 63 blessés.
Très vite, grâce aux restes de la bombe, la police de Himmler identifie les fournisseurs de Georg Elser et retrouve son atelier.
Le menuisier est arrêté le soir même alors qu’il tente de franchir la frontière suisse. Après quatorze heures d’interrogatoire et de torture, il avoue avoir posé la bombe mais persiste à nier toute complicité face aux policiers qui n’en croient pas leurs oreilles et suspectent les services secrets britanniques.
Hitler demande que le prisonnier soit conservé en vie jusqu’à la fin de la guerre, dans l’attente d’un procès à grand spectacle destiné à magnifier le nazisme. En attendant, il est déporté au camp de concentration d’Orianenburg-Sachsenhausen, près de Berlin, puis transféré à Dachau.
Hitler ne l’oublie pas. Le 9 avril 1945, alors qu’il est sur le point de se suicider après avoir mené son pays au chaos, il donne par téléphone l’ordre express d’exécuter le « prisonnier spécial ».

Les films Georg Elser, de et avec Klaus Maria Brandauer (octobre 1989), etElser : Er hätte die Welt verändert, par Oliver Hirschbiegel (« Elser, il voulait changer le monde » ; titre français : Elser, un héros ordinaire), retracent l’histoire héroïque de ce résistant allemand – le premier – longtemps oublié, aujourd’hui hissé à sa juste place.
source :
http://www.herodote.net/8_novembre_1939-evenement-19391108.php

Johann Georg Elser, né le 4 janvier 1903 à Hermaringen, Wurtemberg, et assassiné le 9 avril 1945 au camp de concentration de Dachau, est une figure majeure mais longtemps méconnue de la résistance contre le nazisme : le 8 novembre 1939, il tente d’éliminer les principaux dirigeants nazis, dont Hitler, pour « empêcher la [poursuite de la] guerre » déclenchée deux mois plus tôt par Hitler.
Membre du Roter Frontkämpferbund (« Union des combattants du Front rouge »), l’organisation combattante du Parti communiste d’Allemagne (Kommunistische Partei Deutschlands, ou KPD) dans les années 1928-1929, il fait exploser une bombe artisanale destinée à éliminer les dirigeants du parti nazi réunis le 8 novembre 1939 à Munich dans la grande salle de la brasserie Bürgerbräu. Mais Hitler, Goebbels, Frank,Ribbentrop, Bouhler et d’autres dirigeants nazis qui y célébraient le putsch raté de 1923 ont quitté la salle onze minutes avant l’explosion.
Contrairement à d’autres figures souvent plus connues de la résistance allemande au nazisme, dont certaines ont d’abord collaboré au régime avant de se décider à agir, cet ébéniste de profession rejette dès le départ l’hégémonie nazie, refusant par exemple de faire le salut hitlérien.
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Convaincu qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard, il décide de passer à l’acte pour éviter « que plus de sang encore ne soit versé » et l’invasion de la Pologne confirme la justesse de son analyse. Il avait observé en 1938 que la Bürgerbräukeller, cette brasseriemunichoise où Hitler commémore tous les 8 novembre son putsch manqué de 1923, devenu l’un des mythes fondateurs du régime nazi, n’est pas surveillée. Elser décide de creuser un trou dans un pilier à côté du pupitre où Hitler prononce ses discours et d’y dissimuler une bombe. Pendant un mois, nuit après nuit, il préparera son attentat.

Ayant travaillé quatre ans dans une usine d’horlogerie, il dispose d’un précieux savoir-faire lui permettant de fabriquer le mécanisme de mise à feu de l’explosif récupéré dans une carrière où il s’était fait embaucher. Au cours de l’été 1939, il déménage à Munich et y loue un petit atelier. Il se présente à ses voisins comme inventeur et peut ainsi bricoler à son aise son mécanisme de mise à feu à retardement.

Au cours des semaines qui précèdent l’attentat, il va tous les soirs au Bürgerbräukeller prendre un « repas léger pour ouvrier » pour 60 pfennigs, attendant ensuite une occasion favorable pour se cacher dans un placard à balais. Il y reste parfois pendant des heures jusqu’à ce que la brasserie ferme. En trente nuits, il creuse la cache devant renfermer la minuterie, dissimulant les copeaux (ou éclats de pierre) dans un tapis enroulé

Elser crée son mécanisme à partir de quatre ou cinq réveils et de deux pendules achetés chez un horloger. Il loue également les ateliers d’un serrurier, d’un mécanicien, d’un fabricant d’outils et d’un menuisier. Il expliquera que la difficulté à surmonter était la précision car il devait programmer l’explosion cent-quarante heures à l’avance en n’utilisant qu’un mouvement d’horlogerie, constitué de douze pivots, trois leviers et trois roues dentées…

Pour l’installer il doit creuser une cavité dans une colonne. Il commence un peu plus d’un mois avant le 8 novembre et il lui faut trente-cinq nuits pour faire un trou assez grand (80 cm3) pour abriter sa bombe.
Le 3 novembre, il place le mécanisme, le 4, il installe les explosifs et les détonateurs et enfin, la nuit du 5 au 6, il règle le mécanisme pour que la bombe explose le 8 novembre entre 21 h 15 et 21 h 30. Il ne revient au Bürgerbräukeller que dans la nuit du 7 au 8 pour voir si tout fonctionne bien.
Le soir de l’attentat, la sécurité est assurée par la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler sous le commandement du lieutenant colonel SS Christian Weber. Mis à part Hermann Göring, tous les dirigeants nazis visés par Elser sont là, parmi les plus connus : Martin Bormann, éminence grise du parti et l’un des hommes les plus puissants du Reich, Joseph Goebbels, ministre à l’Éducation du peuple et à la Propagande, Rudolf Heß, autre personnalité majeure, Heinrich Himmler, chef de la SS et de la police allemande, l’un des plus hauts dignitaires du régime nazi, Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères, Alfred Rosenberg, le théoricien du national-socialisme, Julius Streicher, directeur du journal antisémite Der Stürmer de 1923 à 1945, et Fritz Todt, fondateur de l’organisation portant son nom.
Le Führer fait son entrée dans la salle un peu avant 20 heures. Il monte à la tribune à 20 h 8 pour prendre la parole. Son discours se termine à 20 h 58, suivi du Horst-Wessel-Lied joué par l’orchestre. Hitler n’a parlé que cinquantes minutes soit quarante minutes de moins qu’à l’ordinaire. Il semble pressé, sombre et préoccupé. Il quitte la salle à 21 h 9 et se rend à la gare où son train pour Berlin part à 21 h 31. Au Bürgerbräukeller, la salle s’est vidée en quelques minutes, il ne reste plus que quelques membres du parti nazi, policiers et SS.


Hitler voulait rentrer le plus vite possible à Berlin en raison des préparatifs de la guerre. Il avait auparavant évoqué l’idée de ne pas venir du tout à la fête organisée annuellement à Munich. Son pilote refusa de prendre la responsabilité d’un vol retour, en raison des conditions météo. Des wagons réservés pour Hitler et son état-major furent donc rajoutés à un train dont le trajet avait été soigneusement surveillé et protégé toute la journée. En raison de l’heure du départ du train, Hitler raccourcit son discours de moitié environ, ce qui allait faire échouer le planning minutieux de Georg Elser.

L’explosion a lieu à 21 h 20 comme prévu et huit personnes (dont sept membres du parti nazi3) trouvent la mort dans l’attentat qui blesse également soixante-trois personnes, dont seize grièvement.

lire la fiche Wikipedia en en entier en cliquant sur le lien ci-après

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georg_Elser

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1 Comment

  1. jacqueline dit :

    si Johann Georg Elser avait réussi à éliminé Hitler , il aurait changé le cours de l’histoire , de la guerre 39/45 et pas de Shoah !!
    c’est très regrettable qu’Elser ait raté son élimination …

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