«Extrêmement malsain» : la maire communiste de La Grand-Combe accuse Rima Hassan d’instrumentaliser la mort d’Aboubakar

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L’édile PCF accuse Rima Hassan d’« instrumentalisation politique » après le meurtre d’Aboubakar Cissé, fidèle de la mosquée de La Grand-Combe. L’eurodéputé insoumise s’en était vivement pris à l’élue locale, qui n’avait pas souhaité participer à la marche blanche opaque en mémoire du jeune homme.
Rififi à gauche. Alors que le recteur de la mosquée de Nîmes-Sud, vice-président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), a dénoncé la récupération politique autour de la mort d’Aboubakar Cissé, c’est au tour de la maire communiste (PCF) de La Grand-Combe (Gard) d’accuser Rima Hassan d’instrumentaliser la mort du jeune musulman.
Ce dimanche 27 avril, une marche blanche a mobilisé quelque 2000 personnes à La Grand-Combe, dont des élus insoumis. Mais l’édile de la ville, Laurence Albit, n’a pas souhaité se rendre à la marche. Une absence remarquée, qui a valu à l’élue locale de se faire huer par la foule. Quelques heures plus tard, l’eurodéputé de La France insoumise, Rima Hassan, s’en est pris à la maire sur le réseau social X. Se basant sur des témoignages d’habitants de la ville, l’eurodéputée, qui a préféré manifester à Paris avec son parti politique, cible directement l’élue communiste.
« Je viens d’avoir au téléphone un des organisateurs de la marche en hommage à Aboubakar, la maire communiste de La Grand-Combe a essayé de les dissuader d’organiser la marche, elle n’a pas assisté à ladite marche, elle n’a pas daigné faire ne serait-ce qu’un discours », accuse la fervente défenseure de la cause palestinienne. L’eurodéputée diffuse également un message vocal d’un homme se présentant comme habitant de La Grand-Combe, qui affirme que la maire communiste serait raciste. C’est un « manquement grave à ses responsabilités politiques », assène Rima Hassan.

Une élue droit dans ses bottes
La maire de la ville a souhaité répondre à l’eurodéputé, dans une interview accordée à l’Humanité. Droit dans ses bottes, l’élue assume ne pas s’être rendue à la marche blanche. Et dénonce l’instrumentalisation politique qui est faite du meurtre d’Aboubakar Cissé, survenu vendredi dernier à la mosquée de La Grand-Combe. « Rima Hassan ferait bien de prendre ses informations à la source. Je trouve extrêmement malsain devant la mort d’un jeune, de penser à autre chose qu’au respect dû à la victime et à la communauté musulmane, en se livrant à des tentatives d’instrumentalisations politiques qui divisent au lieu de rassembler », cingle Laurence Albit. La maire prend ensuite soin de répondre aux accusations de Rima Hassan. « Il est absolument faux de dire que j’aurais essayé d’empêcher cette marche », se défend-elle.
L’organisation rapide de cette marche blanche politique a provoqué de nombreux questionnements. Alors que le recteur de la mosquée Nîmes-Sud y voit une tentative de récupération politique, Laurence Albit affirme que « personne ne savait qui l’organisait ». « Les autorités musulmanes locales n’en étaient pas à l’origine, et se sont dans un premier temps senties dépossédées avant de consentir à y aller », explique la maire.
La fédération PCF du Gard, elle, a publié un communiqué appelant à se rendre à la marche blanche de samedi dernier. À Paris, ce sont quelques centaines de personnes qui se sont réunies place de la République au côté de figures insoumises comme Jean-Luc Mélenchon pour manifester « contre l’islamophobie », en réaction au meurtre d’Aboubakar. Le principal suspect de ce crime s’est rendu aux forces de police italiennes ce lundi matin.
Source
https://www.lejdd.fr/politique/extremement-malsain-la-maire-communiste-de-la-grand-combe-accuse-rima-hassan-dinstrumentaliser-la-mort-daboubakar-157527

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2 Commentaires

  1. David92 dit :

    Excellent….le début d’un nouveau feuilleton au sein de la déchetterie gauchiasse .

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