Expulsion de Hassan Iquioussen: qui sont les (rares) soutiens de l’imam en fuite ?
Par Paul Sugy
Quelques centaines de personnes se sont rassemblées place de la République, samedi 3 septembre, pour protester contre l’expulsion de l’imam. Jean-Christophe Verhaegen / AFP
Quelques centaines de personnes se sont réunies place de la République ce samedi pour soutenir le prédicateur et dénoncer une «islamophobie d’État». Ils répondaient à l’appel d’une nébuleuse de collectifs.
Un samedi comme les autres sur la place de la République : au milieu des skateurs indifférents, les défenseurs de telle ou telle cause politique se regardent en chien de faïence au pied de la statue de Léopold Morice, avec force pancartes et drapeaux. Les soutiens de l’imam Hassan Iquioussen sont coincés là entre un rassemblement pour l’Ukraine, un happening de l’opposition politique tchadienne et un sit-in organisé par des femmes iraniennes. Dans le courant de l’après-midi, un petit cortège de «gilets jaunes» vient même secouer un peu la place à grand renfort de slogans anarchistes et de bruits de tambour. C’est donc dans ce décor bigarré que samedi 3 septembre, quelques centaines de personnes ont clamé leur opposition à l’expulsion d’Iquioussen et dénoncé une prétendue «islamophobie d’État».
Au tour d’Alexis Trouillas (mouvement Émergence) qui se dit « ancien candidat à la présidentielle ».
« Je ne suis pas Charlie. Ce journal est malfaisant. C’est une arme de destruction massive contre notre pays ». La foule applaudit. pic.twitter.com/gGWqxnVvqy
— Paul Sugy (@PaulSugy) September 3, 2022
L’appel à se rassembler a été diffusé l’avant-veille par l’association «Perspectives musulmanes», résurgence d’une obscure «Coordination contre la loi séparatisme». Sur place, en réalité, aucune des personnes ayant répondu à nos questions ne connaît vraiment cette association. Un petit groupe de femmes voilées affirme même qu’elles ont décidé de venir après avoir appris l’existence de l’événement par un article du Figaro . D’autres ont vu un post circuler sur les réseaux sociaux. Le mot d’ordre est assez unanime : «Après avoir expulsé Iquioussen, ce sera notre tour. En réalité Gérald Darmanin est en guerre contre les musulmans de France», s’exclame un manifestant brandissant une pancarte «Non à l’islamophobie d’État». Une autre dame renchérit : «Je viens des colonies mais ma famille est arrivée en France en 1927, je ne veux pas qu’on nous renvoie dans un pays où je ne vais qu’en vacances de temps en temps : s’ils le font à cet imam, alors ils pourront nous renvoyer quand ils voudront. Il y a eu deux terroristes un peu paumés et maintenant on met tous les musulmans dans le même sac !»
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Les slogans reprennent sur le même ton, scandés par deux ou trois cents voix, au milieu d’une foule de journalistes : «Liberté pour Iquioussen !», «Darmanin, expulsion !». Au micro, on recommande de ne pas parler aux médias. Une jeune femme accepte malgré tout de témoigner devant une caméra, mais un autre manifestant tente violemment de l’en empêcher avant d’être éloigné par les équipes de sécurité.
Elias d’Imzalène, porte-parole de la lutte contre «l’islamophobie d’État»
L’artisan de la mobilisation est Elias d’Imzalène, en réalité Eli Yess Zareli, qui anime depuis plusieurs années le média communautariste Islam & Info, et s’est engagé depuis longtemps dans la lutte contre les «lois islamophobes». C’est lui qui fait signe au speaker pour désigner les intervenants à la tribune. Quand viendra son tour, il s’en prendra pêle-mêle aux lois de 2004 (sur les signes religieux à l’école publique), de 2010 (sur le voile intégral) et bien sûr de 2021 (loi confortant les principes républicains). Comparant l’action de Gérald Darmanin à la collaboration avec les nazis, il dénonce encore les perquisitions post-attentats de 2015 pendant l’état d’urgence à un «terrorisme d’État».
Autour de lui semblent graviter, en plus de quelques mouvements historiquement engagés dans la lutte contre le «racisme d’État» et la «haine des musulmans», plusieurs petites structures plus exotiques venues rejoindre le mouvement en 2021. On trouve enfin quelques sympathisants venus des bords plus traditionnels de la gauche contestataire – notamment du Nouveau parti anticapitaliste, dont un drapeau flotte au-dessus de la foule.
D’abord les historiques : la manifestation est organisée conjointement par «Perspectives musulmanes» avec le Parti des indigènes de la République, dont l’un des représentants, Mehdi Meftah, prend d’ailleurs un moment la parole ; et l’association des Étudiants musulmans de France (qui milite, souvent aux côtés de l’UNEF, contre l’islamophobie dans l’enseignement supérieur).
Des associations antisionistes aux côtés d’un soutien de Marine Le Pen
À côté de ces réseaux communautaires, on trouve aussi la galaxie des collectifs antisionistes, tels l’Union juive française pour la paix (UJFP), une petite organisation pro-palestinienne rassemblant des personnes de confession juive ; ou encore le média Lignes de crêtes, dont la porte-parole Nadia Meziane fait aussi partie des intervenants. Après qu’une précédente égérie a fait siffler par la foule la jeune journaliste d’Europe 1 qui lui faisait face, Nadia Meziane demande d’en faire autant pour CNews et Valeurs Actuelles, qu’elle accuse d’être «les vrais antisémites». Quant aux propos de l’imam Iquioussen sur les femmes : «que m’importe ce qu’il ditdans sa mosquée ? Je suis féministe mais il fait ce qu’il veut, comme moi je fais ce que je veux le 8 mars !» Sa présence ne semble pourtant pas contenter tout le monde, puisque en coulisses le ton monte rapidement avec un proche d’Elias d’Imzalène qui lui reproche malgré tout une trop grande complaisance avec le «sionisme, qui est une forme de racisme».
On note encore la présence de quelques associations antiracistes et décoloniales, tel le «QG décolonial» représenté officiellement à la tribune par Sabrina Waz.
Enfin, au rayon des curiosités, en fin de manifestation Alexis Trouillas prend le micro pour professer son hostilité à Charlie Hebdo : «Je ne suis pas Charlie ! C’est un journal malfaisant, une arme de destruction massive de la République !» Fondateur d’un mouvement baptisé «Émergence», celui qui soutient avoir voté Marine Le Pen aux dernières élections et s’affiche volontiers aux côtés de Florian Philippot lors des manifestations contre le passe vaccinal, avait même tenté de se présenter à l’élection présidentielle. Sa diatribe contre Charlie (puis les francs-maçons) n’en satisfait pas moins l’assistance, qui applaudit à tout rompre.
Source
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/expulsion-de-hassan-iquioussen-qui-sont-les-rares-soutiens-de-l-imam-en-fuite-20220903
et si ça tombe c’est l’avocat de l’imam Amar Lasfar
qui l’héberge en le planquant chez lui à Wazemmes
ou dans le vieux-Lille et qui n’est autre que le mari
de la maire de Lille Martine Aubry et qui est Jean-Louis Brochen
et qui est l’avocat attitré et d’office de l’imam Amar Lasfar
et pourquoi pas pendant qu’on y est aussi celui de l’imam Hassan Iquioussen
et si ce n’est lui c’est donc son fils qui le serait son avocat comme son papa
Exact !
l’imam de la mosquée de Lille-sud et directeur-recteur du lycée islamique « Averroès » Amar Lasfar et qui à l’époque était également président de l’UOIF
fut un très bon client de l’avocat Jean-Louis Brochen
dont sa clientèle était composée à plus de 80% d’Afro-Maghrébins
de confession musulmane !.. à Lille-Roubaix-Tourcoing