Dieudonné demande l’asile politique… à Erdogan
LETTRE TURQUE. Le polémiste multicondamné veut trouver refuge en Turquie. Une aubaine pour les médias pro-Erdogan, qui mettent en scène son désir de « liberté ».
ParGuillaume Perrier
La Turquie deviendrait-elle un refuge pour les militants d’extrême droite français ? L’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala, condamné par la justice à de nombreuses reprises ces dernières années pour ses propos racistes et antisémites, a présenté le 15 avril dernier une demande d’asile politique… auprès du président turc Recep Tayyip Erdogan. Ironie de l’histoire c’est une possibilité que lui offre son passeport français puisque la Turquie n’accepte les demandes d’asile que lorsqu’elles proviennent de ressortissants de pays européens. Cette fuite à Istanbul est une provocation de plus au palmarès de ce polémiste, dans une période de fortes tensions entre la France et la Turquie. Et elle n’est pas sans rapport avec sa fréquentation assidue des tribunaux.
Le 12 mai, Dieudonné a été jugé pour « injure publique » et « provocation à la haine » devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Dans le premier dossier, il est poursuivi pour « injure publique envers un fonctionnaire », Frédéric Potier, ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Dans le second, il est accusé d’« injure publique en raison de la religion », « provocation à la haine en raison de la religion » et « contestation de crime contre l’humanité » dans deux vidéos datant du mois de mai 2020. Dieudonné est devenu un habitué des tribunaux. Condamné à de nombreuses reprises pour des propos haineux mais aussi pour fraude fiscale, il a également été banni des principales plateformes de vidéo en ligne. Le 14 avril, il a été condamné à Versailles pour injure et diffamation envers une magistrate. En février, il a écopé de 9 000 euros d’amende pour une chanson à caractère antisémite…
Pour toutes ces raisons, a affirmé son avocat David de Stefano, Dieudonné veut se réfugier en famille en Turquie. Il y retrouvera d’autres militants extrémistes accueillis sur les rives du Bosphore ces dernières années. À commencer par son ami pianiste Stéphane Blet, complotiste antisémite, également proche d’un autre militant d’extrême droite, Alain Soral, et lui aussi condamné à de nombreuses reprises en France pour incitation à la haine. Pour les médias turcs progouvernementaux, ce ralliement à Erdogan est une aubaine, aussitôt exploitée pour nourrir la rivalité avec Emmanuel Macron. Le média public turc TRT a consacré une interview fleuve aux deux provocateurs, réalisée par une propagandiste franco-turque, très active sur les réseaux sociaux. Dans cet article, les deux compères sont présentés comme des « artistes engagés », « obligés de quitter la France en raison de leurs opinions politiques ». Sans jamais que ne soient mentionnés leurs propos racistes et leurs condamnations par la justice.
La Turquie serait pour eux l’endroit idéal pour pouvoir exprimer librement leur prose. Les deux hommes doivent prochainement sortir un disque. « La Turquie résiste, Erdogan résiste. Et nous résistons tous ensemble à un pouvoir qui nous asphyxie. » « Moi, j’ai l’impression que votre pays a rendez-vous avec l’histoire et, une fois de plus, je crois que la Turquie sera au centre du grand débat qui s’annonce », s’enthousiasme Dieudonné.
Il n’est pas le premier à faire part de sa fascination pour Erdogan. À l’évidence, le régime turc se montre plus tolérant pour les antisémites, islamistes ou négationnistes que pour les journalistes ou les intellectuels trop critiques. Istanbul a déjà accueilli le salafiste Idriss Sihamedi, fondateur de l’ONG Baraka City, dissoute en 2020 pour des liens avec l’islamisme radical et le terrorisme. Et l’historien Maxime Gauin, négateur obsessionnel du génocide arménien, officie à Ankara pour des think tanks et des centres de recherche proches de l’État turc.
En accueillant de tels personnages, la Turquie peut renvoyer à la France les accusations qui lui sont portées sur les atteintes à la liberté d’expression et la dérive autocratique du pouvoir. Mais à Istanbul, ce rapprochement du gouvernement islamo-nationaliste turc avec la nébuleuse d’extrême droite française inquiète particulièrement la communauté juive. Pour Ivo Molinas, rédacteur en chef du journal Shalom, édité dans la grande métropole turque, Dieudonné est un « antisémite radical bien connu de ses lecteurs et dont il faut empêcher l’installation à Istanbul »
SOURCE
https://www.lepoint.fr/monde/dieudonne-demande-l-asile-politique-a-erdogan-13-05-2021-2426327_24.php
Il va finir dans une poubelle des bas fonds d’Istanbul.
ou bien dans un bordel
En attendant il va broyer du noir.
c’est deux crapules antisémites !!
Que le gros étron aille voir son idole, le grand dictateur turc genocidaire