Des terroristes libérés sans contrepartie

By  |  1 Comment

Par Meir Ben Hayoun

Aussi hallucinant que cela puisse paraitre, des éléments liés au hamas ont été libérés sans contrepartie, sans l’aval et à l’insu du Gouvernement d’Israël. Ceci alors que 120 otages sont toujours détenus par le hamas dans des conditions auxquelles on ne préfère pas trop penser, s’ils sont encore en vie. Comment un tel imbroglio a-t-il pu se produire ?
Aujourd’hui, lundi 1er juillet 2024, le Bureau du Premier ministre Netanyahou vient de réagir au scandale de la libération sans contrepartie du Directeur de l’hôpital Shifa de Gaza, Mouhamad Abou Salmiyeh: “C’est à cause de la cour suprême que cette libération a pu se faire” dit le communiqué’.
En effet, la cour suprême ne cesse de donner gain de cause à des ONG antisionistes et subversives cherchant à obstruer la politique de répression anti-terroriste. La Guerre actuelle et les mesures d’urgence censées en procéder n’ont en rien altéré la motivation de la junte juridique à privilégier l’humanitaire échevelé à la libération de nos otages, entre autres.
En ce moment-même, au lieu de donner fin de non-recevoir à cette saisine, un recours du “Foyer pour la protection de l’individu” et de “l’Association des médecins pour la paix” est débattu à la cour suprême pour permettre l’introduction de malades de la Bande de Gaza dans les hôpitaux israéliens, de surcroit aux frais du système israélien de la santé. Au ministère de la Défense, on souhaiterait conditionner cette mesure dans le cadre de la libération des otages. Or, comme dans les recours précédents, la cour suprême ne semble pas être sensibilisée par cet impératif national. A ce titre, les évènements du 7 octobre n’ont en rien entamé l’inclinaison de la cour suprême à la clémence envers l’environnement nazislamiste favorable au Hamas. Notons que les protestataires insurrectionnels surfant sur la cause des otages ne protestent pas contre cette politique du système judiciaire entravant aux chances de libération des captifs du 7 octobre.
Bouleversé, Avi Marciano, le père de la soldate Noa Marciano, otage exécutée à l’hôpital Shifa: ” Noa a été abandonnée avant le 7 octobre quand on n’a pas écouté ses avertissements. Elle a été abandonnée le 7 octobre quand on n’est pas venu la sauver. Et maintenant sept mois après qu’on l’a enterrée, en décidant de libérer celui qui est directement ou indirectement responsable de son assassinant. Pardon ma fille chérie que même à présent, on continue à t’abandonner”
La décision par des éléments de la Défense de libérer ces prisonniers du Hamas est consécutive à un recours à la cour suprême contre la détention de prisonniers dans l’installation pénitentiaire de Sdeh Teman. Les prisonniers à libérer ont été désignés par ces éléments de la Défense sans que le Gouvernement ne soit consulté, ni même prévenu.
Le Premier ministre a donné comme directive de vérifier ce qui s’est passé avec la libération du directeur de l’hôpital Shifa et comment cela a pu être possible.
Le directeur de l’hôpital Shifa de Gaza a été libéré tôt ce matin en dépit du fait qu’il a octroyé de l’aide aux forces terroristes et que son hôpital a servi de quartier général de commandement du Hamas, de détention d’otages israéliens et que certains y ont été sauvagement exécutés. D’autre part, sa libération a été effectuée sans contrepartie, non dans le cadre d’un échange pour retrouver des otages israéliens.
Yossi Fouks le secrétaire du Gouvernement: “il est inconcevable d’effectuer une telle opération sans réunion du Conseil des ministres. Si pour une transaction de libération d’otages, notre accord est nécessaire, a fortiori d’a fortiori pour la libération de terroristes sans contrepartie. J’exige que tout soit arrêté et de convoquer les ministres.”
Le ministre de la Défense de son côté affirme ne pas avoir été consulté et accuse le directeur du Shabak Ronen Bar: “la libération du directeur de l’hôpital Shifa, est sous la responsabilité du Shabak. Les conditions de détentions des terroristes sont la responsabilité du Shabak et de l’Administration pénitentiaire et ne sont sujettes à l’autorité du ministre de la Défense”
La riposte du Directeur du Shabak, Ronen Bar, n’a pas tardé. Le Shabak confirme avoir permis cette libération, mais accuse le ministre de la sécurité interne Itamar Ben Gvir d’en être responsable : “cela fait déjà une année entière que le service général de sécurité (Shabak) avertit dans tout forum possible de la problématique des conditions de détention, mais en vain”.
Et le communiqué du Shabak de préciser : “dernièrement, une décision a été prise de modifier l’attribution de l’installation de Sdeh Teman, de sorte que les détenus n’y soient détenus uniquement que pour des périodes courtes. Conformément à cela, suite aux délibérations menées par la Comité de sécurité nationale (Malal), Tsahal et le Shabak ont été chargés de prendre les mesures nécessaires pour la libération de dizaines de détenus afin d’évacuer des places.”
Il apparait clairement que le Shabak s’est aligné sur la prise de position de la cour suprême ayant exprimé ses préoccupations quant aux conditions de promiscuité de détention des terroristes. La Conseillère juridique du Gouvernement, Galia Bahrav Myara s’est même inquiétée pour leur régime alimentaire, que les nourrir de saucisses était mauvais pour la santé, qu’il fallait leur fournir plus de fruits et de légumes. Authentique ! Ce n’est pas une blague.
Le Shabak accuse s’être adressé à plusieurs éléments dont le ministre de la sécurité interne, Ben Gvir, que cette pénurie de places dans les installations pénitentiaires conduirait à la libération de terroristes.

Mise en cause par le Shabak, l’Administration pénitentiaire dépendant du ministère de la sécurité interne a réagi: “contrairement à ce qui a été affirmé que la libération du directeur de l’hôpital Shifa est due au manque de place, ce dernier a été libéré de sa cellule à la prison Nafha, et non de Sdeh Teman comme le Shabak l’a invoqué”
Effarés par cette libération sans contrepartie d’éléments liés au Hamas, chez les ministres, c’est le tollé. Le ministre des diasporas, Amihay Shikli a exigé des explications du ministre de la Défense Galant. Le ministre Itamar Ben Gvir a affirmé qu’il était grand temps de limoger le directeur du Shabak, Ronen Bar : “Il fait ce qu’il veut et Galant le soutient. Ils font fi du cabinet de la Défense et du Gouvernement. Il mène une politique indépendante et lors des débats au Gouvernement, il fait l’assistante sociale des terroristes. C’est vrai qu’ils sont serrés les uns contre les autres, mais est-il censé se préoccuper de leurs conditions de détention ?”
On ne peut pas ne pas rappeler la transaction Shalit en 2011 où plus de 1000 terroristes dont Yihia Sinwar avaient été libérés suite à une campagne publique très intense. Le Shabak alors avait donné assurance au Premier ministre Netanyahou qu’il était en mesure de gérer ces libérations de terroristes avec du sang sur les mains. On a vu le résultat patent le 7 octobre.
Notons que les jeunes des collines de Judée Samarie, en détention administrative. C’est-à-dire enfermés en vertu de décrets coloniaux datant de l’époque du Mandat britannique, sans avoir été jugés et non accusés de terrorisme, mais juste à qui on attribue de constituer des facteurs de troubles, le système de la Défense s’arcboute pour les maintenir en détention. Pour ces jeunes Juifs innocents en vertu du Droit, les places en prison ne manquent pas.
Cet imbroglio hallucinant de libération de terroristes sans contrepartie aurait pu être évité. En effet, en adoptant le projet de Loi du Parti Otzma yehoudit déposée en pré-délibération en plénière à la Knesset depuis le 2 janvier 2023, de peine de mort pour les terroristes. Cette solution on ne peut plus moralement juive, soutenue par 70% du public israélien s’impose. Elle éviterait ce scandale sans nom de libérer des terroristes et responsables d’horreurs comme celles perpétrées, entre autres le 7 octobre et à l’hôpital Shifa.
Meir Ben Hayoun

happywheels

1 Comment

  1. Paul06 dit :

    Quelque chose ne tourne pas rond ces jours-ci en Israel

Publier un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *