Des « Blacks, Blancs, Beurs » antisémites attaquent les Juifs à Paris

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Des « Blacks, Blancs, Beurs » antisémites attaquent les Juifs à Paris

En marge de manifestations haineuses de la « rue arabe » hostile à l’opération israélienne défensive « Protective Edge », les synagogues de Belleville, de larue de la Roquette (75011) et des Tournelles à Paris ont été visées les 12 et 13 juillet 2014 par desattaques violentes de « Blacks, Blancs, Beurs », portant souvent des keffiehs, armés de projectiles et de battes de base-ball, brandissant des drapeaux palestiniens, et scandant « Allah Aqbar » (Allah est le plus grand) ainsi que « Mort aux Juifs ». Services policiers déficients, protection communautaire insuffisante, silence médiatique, mutisme des dirigeants islamiques, autorités politiques dépassées, défense de fidèles Juifs par la Ligue de défense juive (LDJ) et le Bétar… De nouveau, comme lors del’Opération Plomb durci (2008-2009), les Français Juifs sont la cible d’agressions antisémites graves dans l’indifférence générale.

Près de la synagogue de la rue de la Roquette, « le cordon de police a été lamentable – cinq policiers ! -, et les renforts policiers tardifs : ils sont arrivés 10-15 minutes après le début de l’attaque. Si nous n’avions pas été là, il y aurait eu un carnage ce dimanche. C’est très grave », relate un membre de la LDJ.

Et de décrire l’attaque contre ce lieu de culte : « Ce dimanche après-midi, la synagogue de la rue de la Roquette a accueilli environ 150 Juifs venus exprimer leur soutien à Israël attaqué par le Hamas. La police n’avait pas installé de barrières de sécurité rue de la Roquette, qui n’était donc pas sécurisée. Il y avait cinq-six policiers près de la synagogue, dix personnes du SPCJ (Service de protection de la communauté juive) et une dame du BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme). Il y avait environ 1 500 manifestants à la Bastille. De la Bastille et de Voltaire, quatre-vingts à cent manifestants, alertés par des éclaireurs leur ayant dit « Les Juifs sont là », se sont dirigés vers la rue de la Roquette. Ils étaient munis de projectiles – bouteilles en verre, les objets dans les poubelles, des sortes de bombes artisanales, etc. – qu’ils lançaient contre nous, de fumigènes, armés de battes de base ball ou métalliques, et même d’une hache. A 20-30 mètres de la synagogue de la rue de la Roquette, ils criaient : « Allah Aqbar », « Égorgez les Juifs », et des slogans en arabe. Certains portaient le keffieh. C’était des Arabes, des Noirs, des Blancs aussi, des skinheads. Des racailles qui étaient venus en découdre avec les Juifs, comme pour dire à Israël : « Vous tuez des Palestiniens à Gaza. Les Juifs ne sont pas en sécurité en France. On va en tuer. Cela va calmer Israël ». Ils avaient la rage en eux. C’était de la haine. C’était monstrueux. Nous avions pressenti le problème avec l’attaque contre la synagogue de Belleville samedi – les agresseurs avaient crié « Mort aux Juifs », « Égorgez les Juifs » -, et en sachant qu’un défilé contre Israël partirait de Barbès à la Bastille. Nous étions 60 de la LDJ, avec quelques jeunes du Bétar. Nous avions nos poings et notre courage. Les agresseurs nous ont chargés à quatre reprises. Comme dans l’Intifada : ils nous ont caillassés. Les deux premières charges, on a tenu. C’était une bataille rangée. A la troisième charge, on a reculé. Des jeunes Juifs ont été sévèrement frappés à la tête, aux yeux… Ils ont saigné. Joël Mergui, président des Consistoires israélites de Paris et de France, et Gil Taieb, vice-président du CRIF, sont arrivés à la fin, et ont pu porter secours aux Juifs blessés. Dix à quinze CRS sont restés autour de la synagogue. Mais les agresseurs nous attendaient dans les rues avoisinantes avec des couteaux ».

Bilan : deux jeunes Juifs et quatre policiers français blessés, neuf individus interpellés par la police.

Indifférence, silence et inaction
Occultée par les mainstreams medias, révélée par Radio Shalom en fin d’après-midi, cette guerre antisémite déclarée était relatée en direct sur les réseaux sociaux, et en particulier sur Twitter, par des Internautes postant des photos et des vidéos effrayantes, et décrivant avec effroi les violences et les slogans de cette « France Black Blancs Beurs » cimentée par l’antisémitisme et la peur des 150 fidèles réunis à la synagogue de la Roquette.

« Quand les synagogues se comportent comme les ambassades il n’est pas étonnant qu’elles subissent les mêmes attaques qu’une ambassade », a twitté Pierre Minnaert, délégué d’Europe Ecologie les Verts auprès du Parti Vert européen , le 12 juillet 2014 au soir. Bien que réprouvé vertement par ses collègues, notamment par le député Christophe Cavard, il persiste et signe : «Je ne vois pas comment on peut lutter contre la dérive antisémite de jeunes de banlieue quand les synagogues soutiennent Israël ».

Bref, c’est encore et toujours la faute des Juifs ! Des Juifs français sommés de se désolidariser d’Israël à peine de subir l’antisémite des jeunes de banlieue. Et même lorsqu’ils excluent de défiler dans Paris et abandonnent les artères de la capitale à la « rue arabe » et à ses alliés antisémites, même lorsqu’ils se réunissent dans une synagogue, ils sont tancés s’ils expriment leur soutien à l’Etat Juif ! C’est le périmètre des libertés des Juifs qui est réduit de facto. Et ce, depuis l’Intifada II.

RAS (Rien à signaler). C’est l’impression donnée par la dépêche de l’AFP (Agence France Presse) sur cette manifestation à Paris, et par l’ensemble des médias, notamment par RCJ (Radio de la communauté juive) soutenue par le FSJU (Fonds social juif unifié), dans son bulletin matinal du 14 juillet 2014. Volonté de ne pas effrayer les Juifs et de donner l’image d’une France apaisée souhaitée par le Président François Hollande, et ce, à la veille des célébrations du 14 juillet ? Indifférence ? Banalisation d’une violence récurrente secouant périodiquement la France et venant des mêmes « jeunes de banlieue » ?

Dans la soirée, le Premier ministre socialiste Manuel Valls a condamné « avec la plus grande fermeté les violences qui ont eu lieu [aux abords] des synagogues de la rue des Tournelles et de la rue de la Roquette. La France ne tolérera jamais que l’on essaie par la violence des mots ou des actes d’importer sur son sol le conflit israélo-palestinien ». C’est insuffisant. D’autant qu’il avait été alerté.

Le 13 juillet 2014, le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme) « s’attendait à ce que des agressions contre les personnes et les biens de la communauté juive allaient être commises, comme c’est à chaque fois le cas lorsqu’il y a des turbulences au Moyen-Orient, notamment lorsque l’Etat d’Israël exerce son droit naturel de légitime défense, contre les terroristes islamo-palestiniens du Hamas de Gaza et du Liban qui bombardent la population civile israélienne. Pour le BNVCA, la sécurité des citoyens est du domaine exclusif de l’Etat qui doit prendre des mesures préventives de tous ordres ». Le BNVCA avait rappelé « que l’antisionisme et la propagande propalestinienne sont la source de l’antisémitisme depuis 14 ans. Le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le Président de l’Assemblée nationale l’ont confirmé. Le BNVCA demande que les mosquées salafistes du département de Seine-Saint-Denis qui font des prêches antisionistes soient fermées et leurs responsables sanctionnés. Le Hamas est une organisation terroriste qui commet des crimes de guerre en utilisant sa population comme bouclier, et des crimes contre l’humanité en bombardant les populations civiles d’Israël. Le BNVCA demande au Ministre de l’Intérieur de ne pas autoriser les manifestations organisées en France par ceux qui soutiennent les terroristes. Il demande au Préfet de Police d’interdire la manifestation prévue à Paris dimanche 13 juillet à Barbès qui va certainement comme d’habitude provoquer des troubles graves. Il a reçu un grand nombre de témoignages rapportant que dans les manifestions qui se sont déroulées à Paris ce samedi 12 juillet, des cris de « Mort aux Juifs » ont été scandés en français et en arabe. Le BNVCA demande aux médias de veiller à ce que leurs reportages soient sans parti pris, sans état d’âme, en veillant scrupuleusement à ne pas se faire le relais de la propagande mensongère palestinienne. Pour le BNVCA si ces mesures préventives ne sont pas observées l’antisémitisme va exploser ».

Attaques contre les synagogues d’Aulnay-sous-Bois (11-12 juillet 2014), de Belleville (12 juillet 2014), de la rue des Tournelles et de la rue de la Roquette (13 juillet 2014) à Paris… Rien de neuf. Le 22 mars 2003, des manifestants arabes, sortant d’un défilé boulevard Beaumarchais contre une intervention militaire en Iraq, se sont approchés du Cercle Bernard Lazare, rue Saint-Claude (75003) à Paris en s’enquérant : « Y’a des Juifs là-bas ? » Lors de l’opération Plomb durci (décembre 2008-janvier 2009), des haineux manifestant contre Israël se sont dirigés vers des synagogues pour « casser du Juif » et ont tabassé deux jeunes Juifs du mouvement Hachomer Hatzaïr. Cette tentative de pogrom le 13 juillet 2014 n’était-elle pas évitable ? Pourquoi le ministère de l’Intérieur chargé des Cultes et la préfecture de police de Paris n’ont-ils pas adopté les mesures préventives adéquates en 2014 ? Comment des dirigeants français combattant les islamistes au Mali ont-ils toléré des manifestants brandissent des drapeauxde mouvements djihadistes ?
Recevant le 11 juin 2014 une délégation menée par le Centre Simon Wiesenthal (CSW), le Président François Hollande a déclaré : « Nous aimerions être un exemple mondial dans la lutte contre l’antisémitisme ». Pourquoi le Président Hollande ne réagit-il pas aux slogans antisémites – « A mort les Juifs ! On va vous cramer » – et racistes – « Sales blancs », et refuse-t-il de faire du combat contre l’antisémitisme une cause nationale comme le demande le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) ? Quel est le sens des exhortations des dirigeants français Juifs appelant la France à assurer sa mission régalienne de maintien de l’ordre public quand les dispositifs policiers ont révélé leur extrême faiblesse ?

Quid de la société française et des dirigeants musulmans si silencieux ?

Le 14 juillet 2014, Le CRIF a dénoncé « l’attaque violente des synagogues de la rue de la Roquette et de la rue des Tournelles qui a eu lieu dimanche 13 juillet à l’issue de la manifestation pro-palestinienne en faveur du Hamas. Ces synagogues ont été prises d’assaut par des groupes nombreux et haineux proférant des slogans antisémites. Ces débordements ne sont pas tolérables, ils mettent en péril la sécurité voire même la vie des juifs de France. Le CRIF demande aux autorités françaises un très important renforcement de la sécurité des lieux communautaires, l’interdiction des manifestations, de rassemblements ostensiblement violents et radicaux qui représentent un trouble à l’ordre public, dont notamment celui qui doit avoir lieusamedi prochain à Paris. Le CRIF demande la dissolution des groupes qui ont appelé à l’agression de juifs et une sévérité exemplaire envers les auteurs des exactions commises. Le CRIF estime que la situation se dégrade dangereusement, le pire aurait pu arriver. De tels événements peuvent à nouveau se reproduire dès demain. Des mesures fortes et exemplaires doivent être prises dans les plus brefs délais pour mettre fin à cette sauvagerie antisémite ».

Interviewé sur Judaïques FM, Sammy Ghozlan, président du BNVCA, a loué les forces de l’ordre qui ont barré la rue des Tournelles afin d’empêcher les émeutiers d’attaquer la synagogue où était célébré un mariage. A Belleville, les attaquants ont crié « Mort aux Juifs », « Israël, casse-toi, la Palestine n’est pas à toi », et les « CRS ont fait évacuer les manifestants ». Il a estimé « inadmissible que cette manifestation ait pu être organisée et autorisée. J’avais prévenu le cabinet du préfet de police de Paris et le ministre de l’Intérieur, car il y a toujours des dérapages induits par ce genre de manifestations. Ces manifestants ne défilent pas pour les 200 000 victimes de Syrie ou les étudiants israéliens assassinés. Ils veulent terroriser la communauté Juive et l’empêcher de vivre. Ils veulent montrer que l’islamisme, l’islam est fort en France. Ils se renforcent et se regroupent. Les Juifs sont un clignotant » révélant les dangers. Sammy Ghozlan a exhorté à l’interdiction de la manifestation similaire prévue le 19 juillet 2014.

Pour lutter contre cette haine antisémite déchaînée, les Juifs français sont seuls. Et leur Service de protection ne pallie pas les carences publiques.
lire l’article de Véronique CHEMLA en cliquant sur le lien ci-après
Des « Blacks, Blancs, Beurs » antisémites attaquent les Juifs à Paris

En marge de manifestations haineuses de la « rue arabe » hostile à l’opération israélienne défensive « Protective Edge », les synagogues de Belleville, de larue de la Roquette (75011) et des Tournelles à Paris ont été visées les 12 et 13 juillet 2014 par desattaques violentes de « Blacks, Blancs, Beurs », portant souvent des keffiehs, armés de projectiles et de battes de base-ball, brandissant des drapeaux palestiniens, et scandant « Allah Aqbar » (Allah est le plus grand) ainsi que « Mort aux Juifs ». Services policiers déficients, protection communautaire insuffisante, silence médiatique, mutisme des dirigeants islamiques, autorités politiques dépassées, défense de fidèles Juifs par la Ligue de défense juive (LDJ) et le Bétar… De nouveau, comme lors del’Opération Plomb durci (2008-2009), les Français Juifs sont la cible d’agressions antisémites graves dans l’indifférence générale.

Près de la synagogue de la rue de la Roquette, « le cordon de police a été lamentable – cinq policiers ! -, et les renforts policiers tardifs : ils sont arrivés 10-15 minutes après le début de l’attaque. Si nous n’avions pas été là, il y aurait eu un carnage ce dimanche. C’est très grave », relate un membre de la LDJ.

Et de décrire l’attaque contre ce lieu de culte : « Ce dimanche après-midi, la synagogue de la rue de la Roquette a accueilli environ 150 Juifs venus exprimer leur soutien à Israël attaqué par le Hamas. La police n’avait pas installé de barrières de sécurité rue de la Roquette, qui n’était donc pas sécurisée. Il y avait cinq-six policiers près de la synagogue, dix personnes du SPCJ (Service de protection de la communauté juive) et une dame du BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme). Il y avait environ 1 500 manifestants à la Bastille. De la Bastille et de Voltaire, quatre-vingts à cent manifestants, alertés par des éclaireurs leur ayant dit « Les Juifs sont là », se sont dirigés vers la rue de la Roquette. Ils étaient munis de projectiles – bouteilles en verre, les objets dans les poubelles, des sortes de bombes artisanales, etc. – qu’ils lançaient contre nous, de fumigènes, armés de battes de base ball ou métalliques, et même d’une hache. A 20-30 mètres de la synagogue de la rue de la Roquette, ils criaient : « Allah Aqbar », « Égorgez les Juifs », et des slogans en arabe. Certains portaient le keffieh. C’était des Arabes, des Noirs, des Blancs aussi, des skinheads. Des racailles qui étaient venus en découdre avec les Juifs, comme pour dire à Israël : « Vous tuez des Palestiniens à Gaza. Les Juifs ne sont pas en sécurité en France. On va en tuer. Cela va calmer Israël ». Ils avaient la rage en eux. C’était de la haine. C’était monstrueux. Nous avions pressenti le problème avec l’attaque contre la synagogue de Belleville samedi – les agresseurs avaient crié « Mort aux Juifs », « Égorgez les Juifs » -, et en sachant qu’un défilé contre Israël partirait de Barbès à la Bastille. Nous étions 60 de la LDJ, avec quelques jeunes du Bétar. Nous avions nos poings et notre courage. Les agresseurs nous ont chargés à quatre reprises. Comme dans l’Intifada : ils nous ont caillassés. Les deux premières charges, on a tenu. C’était une bataille rangée. A la troisième charge, on a reculé. Des jeunes Juifs ont été sévèrement frappés à la tête, aux yeux… Ils ont saigné. Joël Mergui, président des Consistoires israélites de Paris et de France, et Gil Taieb, vice-président du CRIF, sont arrivés à la fin, et ont pu porter secours aux Juifs blessés. Dix à quinze CRS sont restés autour de la synagogue. Mais les agresseurs nous attendaient dans les rues avoisinantes avec des couteaux ».

Bilan : deux jeunes Juifs et quatre policiers français blessés, neuf individus interpellés par la police.

Indifférence, silence et inaction
Occultée par les mainstreams medias, révélée par Radio Shalom en fin d’après-midi, cette guerre antisémite déclarée était relatée en direct sur les réseaux sociaux, et en particulier sur Twitter, par des Internautes postant des photos et des vidéos effrayantes, et décrivant avec effroi les violences et les slogans de cette « France Black Blancs Beurs » cimentée par l’antisémitisme et la peur des 150 fidèles réunis à la synagogue de la Roquette.

« Quand les synagogues se comportent comme les ambassades il n’est pas étonnant qu’elles subissent les mêmes attaques qu’une ambassade », a twitté Pierre Minnaert, délégué d’Europe Ecologie les Verts auprès du Parti Vert européen , le 12 juillet 2014 au soir. Bien que réprouvé vertement par ses collègues, notamment par le député Christophe Cavard, il persiste et signe : «Je ne vois pas comment on peut lutter contre la dérive antisémite de jeunes de banlieue quand les synagogues soutiennent Israël ».

Bref, c’est encore et toujours la faute des Juifs ! Des Juifs français sommés de se désolidariser d’Israël à peine de subir l’antisémite des jeunes de banlieue. Et même lorsqu’ils excluent de défiler dans Paris et abandonnent les artères de la capitale à la « rue arabe » et à ses alliés antisémites, même lorsqu’ils se réunissent dans une synagogue, ils sont tancés s’ils expriment leur soutien à l’Etat Juif ! C’est le périmètre des libertés des Juifs qui est réduit de facto. Et ce, depuis l’Intifada II.

RAS (Rien à signaler). C’est l’impression donnée par la dépêche de l’AFP (Agence France Presse) sur cette manifestation à Paris, et par l’ensemble des médias, notamment par RCJ (Radio de la communauté juive) soutenue par le FSJU (Fonds social juif unifié), dans son bulletin matinal du 14 juillet 2014. Volonté de ne pas effrayer les Juifs et de donner l’image d’une France apaisée souhaitée par le Président François Hollande, et ce, à la veille des célébrations du 14 juillet ? Indifférence ? Banalisation d’une violence récurrente secouant périodiquement la France et venant des mêmes « jeunes de banlieue » ?

Dans la soirée, le Premier ministre socialiste Manuel Valls a condamné « avec la plus grande fermeté les violences qui ont eu lieu [aux abords] des synagogues de la rue des Tournelles et de la rue de la Roquette. La France ne tolérera jamais que l’on essaie par la violence des mots ou des actes d’importer sur son sol le conflit israélo-palestinien ». C’est insuffisant. D’autant qu’il avait été alerté.

Le 13 juillet 2014, le BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme) « s’attendait à ce que des agressions contre les personnes et les biens de la communauté juive allaient être commises, comme c’est à chaque fois le cas lorsqu’il y a des turbulences au Moyen-Orient, notamment lorsque l’Etat d’Israël exerce son droit naturel de légitime défense, contre les terroristes islamo-palestiniens du Hamas de Gaza et du Liban qui bombardent la population civile israélienne. Pour le BNVCA, la sécurité des citoyens est du domaine exclusif de l’Etat qui doit prendre des mesures préventives de tous ordres ». Le BNVCA avait rappelé « que l’antisionisme et la propagande propalestinienne sont la source de l’antisémitisme depuis 14 ans. Le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, le Président de l’Assemblée nationale l’ont confirmé. Le BNVCA demande que les mosquées salafistes du département de Seine-Saint-Denis qui font des prêches antisionistes soient fermées et leurs responsables sanctionnés. Le Hamas est une organisation terroriste qui commet des crimes de guerre en utilisant sa population comme bouclier, et des crimes contre l’humanité en bombardant les populations civiles d’Israël. Le BNVCA demande au Ministre de l’Intérieur de ne pas autoriser les manifestations organisées en France par ceux qui soutiennent les terroristes. Il demande au Préfet de Police d’interdire la manifestation prévue à Paris dimanche 13 juillet à Barbès qui va certainement comme d’habitude provoquer des troubles graves. Il a reçu un grand nombre de témoignages rapportant que dans les manifestions qui se sont déroulées à Paris ce samedi 12 juillet, des cris de « Mort aux Juifs » ont été scandés en français et en arabe. Le BNVCA demande aux médias de veiller à ce que leurs reportages soient sans parti pris, sans état d’âme, en veillant scrupuleusement à ne pas se faire le relais de la propagande mensongère palestinienne. Pour le BNVCA si ces mesures préventives ne sont pas observées l’antisémitisme va exploser ».

Attaques contre les synagogues d’Aulnay-sous-Bois (11-12 juillet 2014), de Belleville (12 juillet 2014), de la rue des Tournelles et de la rue de la Roquette (13 juillet 2014) à Paris… Rien de neuf. Le 22 mars 2003, des manifestants arabes, sortant d’un défilé boulevard Beaumarchais contre une intervention militaire en Iraq, se sont approchés du Cercle Bernard Lazare, rue Saint-Claude (75003) à Paris en s’enquérant : « Y’a des Juifs là-bas ? » Lors de l’opération Plomb durci (décembre 2008-janvier 2009), des haineux manifestant contre Israël se sont dirigés vers des synagogues pour « casser du Juif » et ont tabassé deux jeunes Juifs du mouvement Hachomer Hatzaïr. Cette tentative de pogrom le 13 juillet 2014 n’était-elle pas évitable ? Pourquoi le ministère de l’Intérieur chargé des Cultes et la préfecture de police de Paris n’ont-ils pas adopté les mesures préventives adéquates en 2014 ? Comment des dirigeants français combattant les islamistes au Mali ont-ils toléré des manifestants brandissent des drapeauxde mouvements djihadistes ?
Recevant le 11 juin 2014 une délégation menée par le Centre Simon Wiesenthal (CSW), le Président François Hollande a déclaré : « Nous aimerions être un exemple mondial dans la lutte contre l’antisémitisme ». Pourquoi le Président Hollande ne réagit-il pas aux slogans antisémites – « A mort les Juifs ! On va vous cramer » – et racistes – « Sales blancs », et refuse-t-il de faire du combat contre l’antisémitisme une cause nationale comme le demande le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) ? Quel est le sens des exhortations des dirigeants français Juifs appelant la France à assurer sa mission régalienne de maintien de l’ordre public quand les dispositifs policiers ont révélé leur extrême faiblesse ?

Quid de la société française et des dirigeants musulmans si silencieux ?

Le 14 juillet 2014, Le CRIF a dénoncé « l’attaque violente des synagogues de la rue de la Roquette et de la rue des Tournelles qui a eu lieu dimanche 13 juillet à l’issue de la manifestation pro-palestinienne en faveur du Hamas. Ces synagogues ont été prises d’assaut par des groupes nombreux et haineux proférant des slogans antisémites. Ces débordements ne sont pas tolérables, ils mettent en péril la sécurité voire même la vie des juifs de France. Le CRIF demande aux autorités françaises un très important renforcement de la sécurité des lieux communautaires, l’interdiction des manifestations, de rassemblements ostensiblement violents et radicaux qui représentent un trouble à l’ordre public, dont notamment celui qui doit avoir lieusamedi prochain à Paris. Le CRIF demande la dissolution des groupes qui ont appelé à l’agression de juifs et une sévérité exemplaire envers les auteurs des exactions commises. Le CRIF estime que la situation se dégrade dangereusement, le pire aurait pu arriver. De tels événements peuvent à nouveau se reproduire dès demain. Des mesures fortes et exemplaires doivent être prises dans les plus brefs délais pour mettre fin à cette sauvagerie antisémite ».

Interviewé sur Judaïques FM, Sammy Ghozlan, président du BNVCA, a loué les forces de l’ordre qui ont barré la rue des Tournelles afin d’empêcher les émeutiers d’attaquer la synagogue où était célébré un mariage. A Belleville, les attaquants ont crié « Mort aux Juifs », « Israël, casse-toi, la Palestine n’est pas à toi », et les « CRS ont fait évacuer les manifestants ». Il a estimé « inadmissible que cette manifestation ait pu être organisée et autorisée. J’avais prévenu le cabinet du préfet de police de Paris et le ministre de l’Intérieur, car il y a toujours des dérapages induits par ce genre de manifestations. Ces manifestants ne défilent pas pour les 200 000 victimes de Syrie ou les étudiants israéliens assassinés. Ils veulent terroriser la communauté Juive et l’empêcher de vivre. Ils veulent montrer que l’islamisme, l’islam est fort en France. Ils se renforcent et se regroupent. Les Juifs sont un clignotant » révélant les dangers. Sammy Ghozlan a exhorté à l’interdiction de la manifestation similaire prévue le 19 juillet 2014.

Pour lutter contre cette haine antisémite déchaînée, les Juifs français sont seuls. Et leur Service de protection ne pallie pas les carences publiques.
lire l’article de Véronique CHEMLA en cliquant sur le lien ci-après
http://www.veroniquechemla.info/2014/07/des-blacks-blancs-beurs-antisemites.html

happywheels

6 Commentaires

  1. Moredh'ai dit :

    dans le mot AMEN
    il y a la notion EMUNA mal traduite (foi ultime)
    Et dans la EMUNA qui est un entrainement quotidien,
    Il y a EMUNIM les entrainements
    Alors entrainez vous avec cette cavana , les uns avec les autres et la Shechina fera le reste en miracles .
    Betah,LDJ,BNVCA,les haverim et toutes les instances de gauche UEJF, bnai brit etc…
    _ »Fêtes du 14 juillet » un front commun de protection juif vous etes suffisamment intelligents pour adapter les défenses aux différentes agressions

    ishach koach on prie pour vous aussi ,
    AAM ISRAEL CHAI (ba seret achi yaffe she yesh)
    abusez et buzzez les media, hakez sans arret la vermine virtuelle,
    que les grands freres financent les petits freres
    l’Ete est chaud sous la pluie de Paris

  2. Harry dit :

    Bravo la LDJ !…
    Hazak et merci. Je comprends votre frustation d’être souvent considérer comme de « violents marginaux » par certains officiels qui pensent qu’en se démarquant de vous ils vont apaiser la haine de nos ennemis. Mais croyez moi, dans notre for intérieur nous sommes tous avec vous !… Nous sommes conscients de vos interventions efficaces contres les pro-dieudonné, de votre vigilance, de vos prises de risques… Hier, devant la Roquette vous avez sauvé la vie et l’honneur des Juifs de France… Que D.ieu vous garde et vous protège.

  3. Mendi B David dit :

    Un rabbin tabassé à Casablanca. Moshe Ohayon, rabbin de la communauté juive de Casablanca, a été sauvagement agressé, vendredi au moment où il se rendait à la synagogue, par un jeune homme dont l’identité n’a pas été révélée. Une agression qui inquiète la population juive du pays. « Moshe Ohayon, rabbin de la communauté juive de Casablanca, a été sauvagement agressé, vendredi au moment où il se rendait à la synagogue, par un jeune homme dont l’identité n’a pas été révélée. C’est ce que rapporte la deuxième chaine d’information israélienne, reprise par plusieurs sites comme « jpapdates.com » et « arutzsheva.com ». Rabbi Moshe Ohayon qui aurait en vain appelé à l’aide, s’en est sorti avec le nez et des côtes cassées suite aux coups de pied dont il a été victime alors qu’il était à terre, selon les mêmes sources. Une agression qui met en émoi la communauté juive de Casablanca et ses responsables religieux qui ont appelé les autorités marocaines à renforcer les mesures de sécurité autour des lieux de culte hébraïques. »

  4. simon dit :

    Bravo et merci pour ce que vous faites vous etes la preuve qu aujourdhui nous ne sommes plus des victimes
    Am israel hai

  5. Sacha dit :

    Bravo pour votre courage,
    Des videos circulent a foison sur internet vous montrant, et ne montrant que vous, ne montrant pas les attaques, les insultes antisemites.
    L image du juif calme et serein peut etre entachée par vos actions.
    Merci aussi d y songer
    Il serait bon de filmer vos interventions…
    Avec vous
    Sacha

  6. Ariel Liniado dit :

    Mon solidarité comme juif argentin, ici, parfois il est trop difficille de comprendre la realité d’antisemistisme en Europe, et France particulierement.
    L’haine va jamais gagner.
    Avec vous, Ariel.

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