CÔTE-D’OR : Il vend des objets nazis au vide-grenier du lac de Sathenay
Emoi au vide-grenier du lac de Sathenay, à Gevrey-Chambertin ce dimanche matin, où des promeneurs sont tombés sur un stand qui mettait en vente plusieurs objets du IIIe Reich. « On est tombés sur ce stand où un homme et une femme vendaient un drapeau nazi à 150 euros, étalé bien en évidence, mais aussi un aigle nazi, une arme, des animaux empaillés » et des casques militaires allemands, a relaté à nos confrères de l’AFP Alexandra, qui a pris un cliché de cet étalage.
La jeune femme, qui réside dans la capitale des Ducs, a ensuite interpellé l’organisateur du vide-grenier, puis les gendarmes. Ceux-ci ont demandé à ce que les objets nazis ne soient plus visibles du public et ont formulé un rappel à la loi au vendeur. Selon l’article R 645-1 du code pénal, sont interdits le port ou l’exhibition d’uniformes, insignes ou emblèmes rappelant ceux des responsables de crime contre l’humanité. En revanche, leur vente n’est pas interdite. « Le vendeur a dit qu’il en vendait (des drapeaux nazis, ndlr) dans les bourses militaires », aurait aussi relaté le gendarme à l’AFP.
Pour mieux comprendre la situation, nous nous sommes rendus sur place ce dimanche midi, sur les bords du lac de Sathenay. Et nous avons rencontré l’homme qui met en vente ces objets. Il se prénomme Sébastien, est brocanteur et vit à Saint-Appolinaire. Et selon lui, ces objets n’étaient pas exposés en évidence, mais bel et bien dissimulés. Comme la loi l’impose. « Il s’agit d’un drapeau et de deux croix en métal. Ils étaient cachés sous des cartons, tandis que le drapeau était plié et dissimulé sous une gourde », explique-t-il, ajoutant qu’il ne « voit pas où est le problème ».
« Début juin, j’étais en Normandie pour une bourse militaire et je suis tombé sur un stand entier dédié aux objets du IIIe Reich. Et personne n’a rien trouvé à redire, car ce sont des objets qui s’adressent à des collectionneurs. Ils font partie de notre histoire. C’est la première fois que j’ai de tels soucis et j’ai dû accompagner les gendarmes à la brigade pour m’expliquer, alors que tout était en règle. »
A notre arrivée, les objets n’étaient effectivement plus exposés directement sur les étalages, mais entreposés dans une remorque, à l’arrière du stand. Seuls des casques – « américains et non allemands », selon le vendeur – étaient encore visibles, au côté d’armes anciennes, de montres, d’appareils photos numériques, de parfums et de multiples babioles, dont un blaireau et un renard empaillés…
L’un des organisateurs, que nous avons également interrogés, a pour sa part expliqué que « chacun était libre de vendre ce qu’il souhaitait » sur son stand et qu’il ne « comprenait pas pourquoi ces gens (les promeneurs qui ont dénoncé le vendeur, ndlr) avaient fait un tel esclandre ».
« Ils m’ont expliqué qu’ils étaient juifs et que leurs parents avaient été déportés par les Allemands. Je pense que c’est pour cela qu’ils ont été aussi choqués », précise la femme qui accompagne Sébastien sur la brocante de Sathenay ce dimanche.
source :
http://www.bienpublic.com/edition-cote-de-nuits/2015/07/05/dans-un-vide-grenier-de-gevrey-chambertin-un-drapeau-nazi-a-vendre-seme-l-emoi
Objets nazi, un peu fort, je dirai des reliques militaires, l’important c’est que l’on va en faire apres.