Charlie Hebdo : Zineb El Rhazoui ne “pardonne pas” à Rokhaya Diallo et Tariq Ramadan

By  |  3 Comments

Avant l’ouverture du procès des attentats de janvier 2015, l’ex-collègue des journalistes abattus revient sur ces événements dramatiques.
Quand les uns font le jeu du communautarisme et attisent les flammes d’un l’islamisme galopant, Zineb El Rhazoui vit sous protection policière parce qu’elle défend la laïcité. Dans une interview accordée au Figaro, alors que le procès des attentats de janvier 2015 s’ouvre mercredi 2 août, elle raconte comment elle a vécu, depuis le Maroc, ce dramatique 7 janvier, jour de l’attaque contre Charlie Hebdo.
« J’étais en état de choc »
« Mes deux téléphones étaient inondés d’appels d’amis et de la famille qui voulaient savoir où j’étais. Je ne répondais à personne. Moi, ce qui m’intéressait, c’était de savoir qui était mort, qui était vivant », raconte notamment la journaliste. « Ce n’est qu’à 21 heures que j’ai connu l’identité des douze morts. J’étais en état de choc », poursuit-elle.

Zineb El Rhazoui règle aussi ses comptes avec ceux dont elle estime qu’ils étaient « Charlie, mais »… « Les représentants du CFCM, par exemple, qui ont déclaré, la main sur le cœur et la larme à l’œil, que ‘le terrorisme, c’était mal’, mais condamneront, quelques jours plus tard, la une du numéro des survivants », se souvient-elle. Et de poursuivre : « On a rapidement appris aussi que des gamins, en France, refusaient de respecter la minute de silence en hommage aux victimes des attentats ou qu’il y avait eu des explosions de joie dans certains pays ».
« Je ne pardonne pas à tous ces gens-là »
Dans le viseur de la journaliste, également, plusieurs personnalités de gauche. « Peu de temps après les attentats, Edwy Plenel a tenu une conférence avec Tariq Ramadan et tous ceux qui ont toujours accusé Charlie d’être islamophobe – un délit qui n’existe pas en France – se sont exprimés. Par ailleurs, des personnes comme Rokhaya Diallo, qui ont accusé Charlie d’être raciste pendant des années, ne se sont pas amendées », explique-t-elle. Ou encore : « Je ne pardonne pas à tous ces gens-là, à tous les islamistes qui ont encore pignon sur rue et continuent de prêcher la même haine. Je me souviens de tous ceux qui ont contribué à l’isolement et à la descente aux enfers de Charlie. Ils portent une responsabilité morale dans le sort qui a été réservé à Charlie ».
Source :
https://www.valeursactuelles.com/societe/charlie-hebdo-zineb-el-rhazoui-ne-pardonne-pas-rokhaya-diallo-et-tariq-ramadan-123138

happywheels

3 Commentaires

  1. Carvalho dit :

    Sacré femme et quel courage!! Alors que toute la classe politique devrait l’ériger en exemple, gauche et extrême gauche compris, et même surtout eux puisqu’elle remplit tous les critères: issue de la diversité, éprise de liberté, se bat contre les obscurantismes…Au lieu de ça, on la traite de fasciste, de raciste, de haineuse, les féministes la trainent dans la boue…
    il faut dire aussi qu’elle part avec quelques hadicaps, et pas des moindres: Elle est libre, un peu trop, insolente, se fout du politiquement correct, prone la tolérance zéro avec les racailles et puis…elle aime la France, et ça, ça ne pardonne pas!

  2. Berranger Catherine dit :

    Elle a bien raison de ne pas pardonner : ce sont les renoncements et les lâchetés qui ont menés à ce massacre !

  3. roni dit :

    et dieuducon elle lui pardonne (mbala bala)

    9

Publier un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *