Candidat RN faussement accusé d’antisémitisme

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« On s’est complètement trompé sur ce monsieur » : le candidat Joseph Martin sera finalement investi dans le Morbihan par le RN qui ne se couche pas devant Libé.
C’est – selon l’expression de Mathieu Bock-Coté dans sa chronique de Face à l’info de ce mercredi – l’histoire « d’une authentique saloperie ». La « fake news » à fragmentation de l’affaire Joseph Martin allumée par Libé s’est jouée en quatre actes dans un contexte hautement inflammable de montée d’antisémitisme suralimenté par La France insoumise et à un moment précis où l’agression ignoble d’une petite Juive de 12 ans à Courbevoie était révélée.
L’histoire d’une manipulation
Premier acte : mardi 18 juin, Libé apporte sa pierre à la campagne du Nouveau Front populaire et entame sa traque aux candidats investis par le RN pour les élections législatives anticipées. Délits de sale gueule et épluchage des réseaux sociaux, tout est bon pour noyer les personnalités NFP trop rugueuses des Raphaël Arnault (triple fiché S), Aymeric Caron, Mathilde Panot (mise en examen pour apologie du terrorisme), Louis Boyard, Philippe Poutou ou des personnalités proches comme Ismaël Boudjeka (condamné pour apologie du terrorisme et qui annonce faire appel). Quelques profils supposés « racistes », « complotistes » ou « antisémites » sont jetés en pâture. Dans l’escarcelle, un certain Joseph Martin, candidat dans le Morbihan, coupable d’avoir commis, en octobre 2018, ce tweet : « Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah. » Libé tient là son antisémite « maison RN », l’affaire est pliée et les médias s’enflamment.
Acte II : la réaction de la direction du RN ne se fait pas attendre : dans les heures qui suivent, Joseph Martin « n’a plus le soutien du Rassemblement national, il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion » (communiqué auprès de l’AFP).
Acte III : dans la même demi-journée, le compte X de Pierre Sautarel (FdeSouche), qui mène sa propre enquête, lève le lièvre et dévoile le contexte dans lequel, en octobre 2018, Joseph Martin publiait son tweet à grand renfort d’une (mauvaise ?) blague juive, celui de la mort du négationniste Robert Faurisson dont il se réjouit.
Bien maigre pêche aux antisémites côté RN pour Libé qui l’aurait tant voulue miraculeuse : peu admirateur du maréchal Pétain, le candidat breton qui affiche sur son profil FB des posts en soutien à Israël et précise s’être présenté aux élections municipales de 2014 « avec des candidats de confession juive sur [sa] liste » se défend directement auprès de ses contempteurs : « [Je parle de] venger les victimes de la Shoah, est-ce antisémite ? […] C’était ça, mon message de mémoire à toutes les victimes […] je conçois que peut-être la phrase était mal tournée, mais le fond de moi-même était le respect. » Il est soutenu par le Mouvement des étudiants juifs français.

Droit dans ses bottes et bien discipliné, Joseph Martin prend toutefois acte de son exclusion du RN mais n’en tient pas rigueur à sa hiérarchie : « Ils n’ont pas pu résister au matraquage médiatique, mais je reste pour toujours un défenseur du RN et du peuple juif. »
Acte IV : si Libé met un peu d’eau dans le vin de son papier, la désillusion sans doute est trop cruelle pour d’autres médias qui n’assument pas, ne rectifient pas. France Info, Apolline de Malherbe, Adrien Gindre (sur TF1) font comme si rien ne s’était passé et, matraquant à nouveau, agitent la « fake news ». Les deux député RN, Laurent Jacobelli et Jean-Philippe Tanguy « premiers de classe » surfent sur la thématique « Il y a aussi un antisémitisme résiduel qui peut venir de l’extrême droite » et lavent encore plus blanc. L’exercice est périlleux et le pouvoir à portée de main…
34 ans de piège
Et la faute si vite arrivée. Ceux qui ont vécu la grande manipulation de l’affaire Carpentras s’en souviennent. 34 ans, déjà. Un scandale de profanation de corps dans un cimetière sur fond, là encore, d’antisémitisme. Un Front national conspué, accusé, brocardé pour un crime qu’il n’a jamais commis, mais il en gardera à jamais les stigmates.
Pour Joseph Martin, les temps ne sont plus tout à fait les mêmes. Grâce soit rendue à la grande liberté d’informer que sont devenus les réseaux sociaux sur lesquels s’activent des Pierre Sautarel. Par excès de zèle ou de prudence, la direction du RN n’a pour l’instant, à notre connaissance, pas réhabilité son candidat à la réputation blanchie. C’est la vérité, pourtant, qui nous rendra libres.

source
Boulevard Voltaire

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