Brest : une boucherie halal servait de repaire à une cellule djihadiste
Six hommes sont renvoyés devant la justice pour avoir préparé, jusqu’à début 2020, dans une boucherie halal de Brest, des projets d’attentats. Le commerce breton était sous surveillance des renseignements, qui ont pu écouter durant des années leurs conversations.
Par Marie Darout
Cette boucherie halal de Brest (Finistère) était le lieu de rassemblement d’une cellule djihadiste présumée, confirmant les craintes du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, chargé de la lutte contre le séparatisme islamiste, qui suspectait certains commerces communautaires de servir de foyers de radicalisation, rapporte France 3.
À l’origine de l’enquête, une information reçue de la part de services étrangers en 2019 concernant un réfugié syrien, arrivé en France en novembre 2015 avec un statut de réfugié, qu’il a depuis perdu. Mohamad D., dit Abou Omar Al-Falastini, âgé de bientôt quarante ans, serait un ancien combattant de l’État islamique (EI). Les enquêteurs s’interrogeaient sur sa fréquentation régulière d’une boucherie située à Brest dénommée « Chez Wahid », dont le gérant Wahid B. avait été condamné cette année-là pour des faits d’apologie du terrorisme et était soupçonné d’accueillir des réunions « de la mouvance islamiste radicale de la ville ».
« Tu tues tout le village »
Mohamad D. a donc été placé sur écoute. Il a notamment évoqué, au cours de l’une de ses nombreuses conversations, un projet de tuerie dans un village des environs de Brest. « Tu tues tout le village en une seule nuit, c’est facile », lance-t-il à son interlocuteur. Lors de cette conversation, Mohamad D. met en garde son ami Wahid B. contre un informateur qui travaillerait pour la police. Un autre membre du groupe, Erwan M., un converti, a décidé de se tailler la barbe pour ne pas attirer l’attention. Il parle avec des « kouffars » (mécréants) pour donner le change, dit « un peu des gros mots » et a fait retirer le niqab (voile intégral) à sa femme pour ne pas se faire remarquer. Plusieurs autres projets sont évoqués : match de foot à Brest, Nouvel An chinois… Au regard du risque croissant de passage à l’acte, les autorités décident d’interpeller les suspects en janvier 2020.
Sept hommes sont mis en examen, dont Mohamad D. et Wahid B. À l’issue de trois ans et demi d’instruction, deux juges antiterroristes ont ordonné le renvoi de six d’entre eux pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle ».
Lors de son interrogatoire, Mohamad D. minimise les accusations en expliquant que tout cela n’était qu’un jeu. Son avocat insiste sur le fait qu’aucune action « concrète » n’a été entreprise. L’un des membres du groupe, Mehdi, est le seul à reconnaître son désir de commettre un attentat. En raison de son âge (seize ans au moment des faits), le procès se déroulera devant la cour d’assises spéciale des mineurs. Les accusés devront répondre de leurs actes de mars à avril 2025.
Source
Le JDD
Etonnant non! comme l’écrirais jean-michel aphatie.
Je suis pour une police parallèle qui règle leur compte à ces ennemis de la nation .
Ils ne comprennent que la force .
(suite)
Ne nous faisons aucune illusion, aucune justice ne viendra à bout de ces barbares .