BREST : Menaces et provocation à la haine raciale. Un an ferme au demandeur d’emploi
« Oui, c’est de la haine pure. Je ne vais pas vous le cacher : je suis antisémite ». Hier, à la barre du tribunal correctionnel, ce Brestois de 47 ans, n’éprouvait « aucune honte » en prononçant ces paroles et les a clamées haut et fort à plusieurs reprises durant l’audience. Hier, il comparaissait pour acte d’intimidation et menaces d’un délit envers un chargé de mission de service public mais aussi pour provocation à la haine raciale. Durant des semaines, fin 2014, il a harcelé par téléphone, a proféré des insultés à caractère antisémite, et a menacé des fonctionnaires de Pôle Emploi, notamment celui qui suivait son dossier. « Vous l’avez même menacé de vous présenter à l’agence avec un couteau », constate le juge Duraffour.
Un dessin au message violent Vendredi dernier, le Brestois a suivi le fonctionnaire jusque dans l’une des agences, pour mieux placarder publiquement sur la porte de la structure un dessin des plus dérangeants : un poignard à la lame marquée des initiales SS transperçant une étoile de David… Sans emploi depuis 2006, le quadragénaire a déjà été condamné pour menaces de mort, outrage, ou encore pour avoir tenu des propos racistes. « Ça fait des années que je veux travailler et qu’on ne me trouve rien. Surtout ce type. Je n’ai même pas le droit à une formation pro », se défend-il. « Mais quand même, vous visez violemment un peuple qui a souffert… », s’interroge le juge, sans pour autant convaincre le prévenu. Pour le vice-procureur Le Bris, l’homme « est dans une détresse sociale et se trompe de colère, au lieu de se poser des questions quant à ses propres échecs ».
Conseillant aux lycéens présents à l’audience « de se documenter et de lire le plus possible » sur la Shoah et la Résistance, il requiert un an de prison dont six mois avec sursis et mise à l’épreuve, « assortis d’une obligation de soins ». Me Chanteux-Caron, l’avocate de la défense, tentera bien de convaincre le tribunal que ces propos « déplacés, maladroits » n’étaient qu’un « moyen désespéré de se faire remarquer », Bruno Nicolas a été condamné à un an de prison ferme. Il a été placé sous mandat de dépôt
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Cette condamnation est une très bonne chose, espérons qu’elle va calmer ce sinistre individu. Le vice-procureur a fait preuve d’une bonne initiative en conseillant aux lycéens présents de « se documenter et de lire le plus possible » sur la Shoah et la Résistance.
Encore un dingue à enfermer à l’asile psychiatrique le plus proche.
S’il effectue un an, il aura une formation et un emploi. Pas fou, ce fou là !