BALANCE TON ANTISEMITE : L’antisémite Chalençon Christophe condamné 8 mois de prison en appel
@JCoupable
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14h
Chalençon Christophe condamné 8 mois de prison en appel. Nous remercions le
@Le_CRIF
et leurs avocats, l’
@ObservatoireOjf
et l’
@Association_OJE
pour leur réactivité et leur ténacité. L’antisémitisme est un poison que nous combattrons sans relâche. BTA.
Vaucluse : l’ex-gilet jaune Christophe Chalençon écope de 8 mois de prison en appel
Le forgeron contestataire a été condamné ce mardi 27 juin par la cour d’appel de Nîmes qui a confirmé les peines de prison prononcées en première instance pour toute une série de menaces et propos violents. Il est reparti en prison.
Du plateau de Sault aux plateaux de télévision, jusqu’à la prison : curieuse trajectoire que celle de Christophe Chalençon, qui comparaissait ce mardi 27 juin devant la cour d’appel de Nîmes.
Il y a l’avant gilets jaunes et l’après. L’avant, c’est un artisan doté d’un savoir-faire reconnu, bien intégré dans la vie locale puisqu’il fut conseiller municipal dans un petit village, élu à la chambre de commerce et d’artisanat ou encore impliqué dans la vie culturelle du plateau en présidant une association.
Et il y a l’après : propulsé, avant même l’acte 1 du mouvement, en novembre 2018, comme un de ses leaders, Christophe Chalençon est à de multiples reprises sollicité par la presse nationale. On le voit sur les chaînes d’infos, il est reçu à Matignon, rencontre les autorités italiennes. Mais, très vite, le discours se radicalise. Fin 2018, il appelle à une « insurrection citoyenne. » En février 2019, il évoque une « intervention paramilitaire. » En 2020, il commence à produire des vidéos, sur les réseaux sociaux au nom d’un mouvement politique baptisé « Evolution citoyenne. » Vidéos de plus en plus vindicatives et, dans la forme, violentes.
Cinq fois condamné en deux ans
Entre avril 2021 et mars 2023, il cumule cinq condamnations, prononcées par les tribunaux de Valence et Carpentras, pour des menaces, provocation à s’armer contre l’autorité de l’état, injures et autres, ce qui finit par le conduire en prison après un passage devant le tribunal de Carpentras en mars dernier.
Ce mardi, à Nîmes, trois de ces condamnations étaient rejugées en appel. Pour sa défense, Christophe Chalençon dit qu’il est « provocateur. », qu’il porte un « message politique ». « Je fais peur au pouvoir et il veut me faire taire », dit-il encore, versant dans une forme de complotisme en décrivant « une connivence entre le procureur, bras armé du régime, et les journalistes. » . Son avocate, Me Josserand, dit de lui qu’il est « profondément écorché, ne supporte pas l’injustice et utilise une forme excessive pour se faire entendre. Ou encore que « ses propos orduriers et violents lui permettent de prendre la lumière. »
Aurait-il mal vécu le fait que cette lumière braquée sur lui s’éteigne aussi subitement qu’elle avait pu naître lors de la crise des Gilets jaunes ? Probablement. Cela peut-il justifier de telles outrances ? Certainement pas.
Une violence verbale qui dérape jusqu’à de l’antisémitisme
Car tout le monde en prend pour son grade dans ces centaines de vidéos : journalistes, notamment une de nos consœurs de La Provence, à laquelle il promet de couper les doigts avec un sécateur, président de la République, actuel ou passés, que l’on veut pendre, personnalités jugées « sionistes », vouées à des supplices que n’aurait pas reniés un bourreau médiéval. Une violence verbale qui dérape jusqu’à de l’antisémitisme, aux yeux de la loi, même si Christophe Chalençon s’en défend avec véhémence.
Certes, jamais aucun passage à l’acte n’a été esquissé, ni par l’auteur des propos, ni par un de ses suiveurs, de moins en moins nombreux au demeurant. Mais, pour l’avocat général, Dominique Sié, « on n’est pas dans le délit d’opinion. Ce n’est que de la délinquance. » Il estime que la méthode employée par Christophe Chalençon est « la négation même du jeu démocratique. » L’avocat général demande une peine d’un an de prison ferme avec maintien en détention.
Le tribunal a confirmé les peines de prison prononcées en première instance, notamment la dernière, 8 mois avec mandat de dépôt. Le forgeron devra indemniser ses victimes, journaliste, Conseil représentatif des institutions juives et autres. Christophe Chalençon est reparti en prison. Il en ressortira bientôt et sa trajectoire devrait le ramener sur le plateau de Sault.
SOURCE
https://www.laprovence.com/article/region/9615695849148215/vaucluse-lex-gilet-jaune-christophe-chalencon-ecope-de-8-mois-de-prison-en-appel?fbclid=IwAR1KfXBtkNItHT-6r8V5-NvalRa_p-Figh6VVMzLygbLu3PkMPn7zTu6vdg