Autriche : les relents « nazis » du vin autrichien le plus consommé

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Un cépage à connotation nazie ? Le monde viticole autrichien s’interroge sur l’opportunité de débaptiser ou non le zweigelt, vin star des tables locales, après qu’un collectif a rappelé qu’il porte le nom d’un ancien militant hitlérien de la première heure. Une polémique sur fond de réflexion du pays sur son passé entre 1938 et 1945.
Une polémique est née, en Autriche, sur fond de difficultés du pays à assumer une partie de son histoire, celle de l’Anschluss et de l’adhésion de certains de ses citoyens aux thèses nazies. Elle n’a que tardivement commencé à regarder en face cette page de son histoire, après s’être longtemps affiché comme une « victime » de Hitler.
Au coeur de l’affaire, un cépage créé en 1922 par le botaniste autrichien Fritz Zweigelt (1888-1964), à partir d’un croisement entre le Saint-Laurent et le Blaufränkisch. Ce cépage produit le vin rouge le plus consommé en Autriche.

Initialement baptisé rotburger, il porte depuis 1975 le nom de son créateur, sous lequel il est commercialisé et servi dans les restaurants. Mais Fritz Zweigelt était un membre de la première heure du parti nazi NSDAP et un antisémite convaincu, souligne l’Institut sans qualités directes, un collectif d’artistes qui a appelé cette semaine à ce qu’il soit débaptisé.
« Le silence est de mise dans le monde viticole autrichien comme dans aucune autre branche qui a été impliquée dans le système de terreur nazi », estime ce collectif basé à Vienne. Dans la foulée, deux viticulteurs et un restaurant viennois ont indiqué qu’ils commercialiseraient désormais le vin sous l’appellation « Blauer Montag » (Lundi bleu), en allusion aux débuts de semaine difficiles après un week-end arrosé.

L’organisme Österreich Wein Marketing, chargé de la promotion du vin autrichien, s’est dit ouvert à la discussion, tout en soulignant que le dossier devait être davantage étayé. Un point de vue partagé par l’historien Robert Streibel, qui a toutefois estimé qu' »une fois que tout sera prouvé et inattaquable, il sera difficile de cautionner le nom zweigelt ».
Ce nom de vin n’est pas le premier à faire polémique dans l’espace germanique. Un cépage appelé « Dr. Wagnerrebe » sous le Troisième Reich en hommage à un dirigeant agricole nazi avait ainsi dû être débaptisé après la Seconde guerre mondiale. Renommé scheurebe en Allemagne, d’après le nom de son inventeur, il est aujourd’hui encore produit et commercialisé en Autriche sous le nom de sämling 88 (semis 88).
Source :
https://www.midilibre.fr/2018/12/14/autriche-les-relents-nazis-du-vin-autrichien-le-plus-consomme,5472890.php


Des bouteilles de mauvais goût
ITALIE. La loi italienne ne permet pas aujourd’hui d’interdire les objets à l’effigie de Mussolini ou de Hitler. Associations et politiques se battent pour faire modifier les textes.
« On marchait dans une avenue de Rimini (Italie) quand mon sang n’a fait qu’un tour. A la devanture d’une boutique, j’ai vu des bouteilles de bière avec des étiquettes à l’effigie de Hitler. » Franck Chaouat a encore la voix qui tremble alors qu’il se souvient de ce moment. De passage sur la côte de Romagne avec sa famille, ce croisiériste d’origine parisienne a découvert que les commerces locaux vendaient des bouteilles de vin et de bière « décorées » à l’image du dictateur nazi. « Avec le salut hitlérien, la croix gammée et aussi le briquet siglé de cette même image… je me suis dit : C’est pas possible, je rêve. »

Un coup d’oeil aux alentours suffit à lui faire comprendre que cette vitrine n’est pas une exception. Tabliers, tasses, verres où figurent Mussolini et Hitler, les gadgets de ce type sont légion en Italie. La vente de bouteilles de bière ou de vin à l’effigie des dictateurs représente un business de 350 000 EUR selon des chiffres publiés par le quotidien « La Repubblica ».

Régulièrement dénoncée par les touristes et les médias transalpins, ce type de vente n’est ici pas puni par la loi. « Selon un texte de 1952, ce genre de commerce ne peut être un délit que si l’on considère que la diffusion de l’image du Duce constitue une apologie du fascisme, explique Mirco Botteghi, représentant de l’Anpi (association de résistants italiens). Et concernant le nazisme, il y a un vide juridique… » Depuis des années, l’Anpi est mobilisée contre la vente de ces objets d’un goût plus que douteux. Mais le travail de sensibilisation des consommateurs et les campagnes auprès des revendeurs se heurtent aux lois du marché.

Depuis le siège de son entreprise, où il produit le vin aux étiquettes controversées, Alessandro Lunardelli refuse d’abord de s’exprimer. « J’ai été plusieurs fois traîné en justice, mais j’ai toujours fini par gagner. L’étiquette représentant le Führer est une étiquette historique et n’est pas considérée comme une apologie du nazisme. Ces dictatures sont finies, elles font partie du passé. » Ce producteur du Frioul refuse de renoncer à la vente de ces produits qui représentent 40 % de son chiffre d’affaires. « J’en vends énormément sur Internet : en France, en Espagne et en Allemagne. Si j’arrête, je mets la clé sous la porte. » Son entreprise se partage le marché avec deux autres, qui assurent aussi vendre au-delà des frontières. « Il n’y a rien de politique dans tout ça, poursuit Lunardelli. C’est juste un business. » Un argument que l’Anpi n’entend plus laisser passer : « La vente de ces produits est complètement déplacée, et les autorités semblent ne plus vouloir la cautionner », déclare Mirco Botteghi. En juillet, sous l’impulsion de la gauche, la région Emilie-Romagne a adopté une résolution prévoyant l’extension du délit d’apologie du fascisme aux gadgets à l’effigie du Duce, boissons comprises. Mais elle doit encore être appliquée. « Nous espérons que ça fera caisse de résonance au niveau national », confie Mirco Botteghi. Franck Chaouat, écoeuré, ajoute : « Il y a des déportés qui ont eu leur numéro tatoué sur le bras. Voir ces objets, c’est un cauchemar ! »
Source :
http://www.leparisien.fr/faits-divers/des-bouteilles-de-mauvais-gout-17-09-2016-6126985.php

happywheels

5 Commentaires

  1. Jacko lévi dit :

    bof

    LE NAZISME IL VIT DANS LES COEURS ET LES ESPRITS

    et surement pas dans une bouteille de picrate médiocre

  2. next time dit :

    bientot le facho nouveau va t il arriver avec son gout de pisse.

  3. In Memoriam dit :

    Un vin rouge et brun !

    • next time dit :

      rouge couleur du sang et chemises noires plus le fond blanc sur l étiquette c est parfait , le vin a forte dose rends généralement con et le gros pif a petite moustache rends totalement dingue , quelle tristesse.

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