Attaque d’une synagogue à La Grande-Motte : le suspect a commencé à être interrogé à l’hôpital

Après la traque, l’enquête. Le principal suspect de l’incendie devant la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte, dans l’Hérault, a commencé à être auditionné ce dimanche, a appris Le Parisien d’une source proche du dossier, confirmant une information de France Inter. Toujours hospitalisé, cet homme de 33 ans de nationalité algérienne a été interpellé samedi à Nîmes (Gard), dans un immeuble du quartier sensible de Pissevin. Deux autres personnes de son entourage ont été placées en garde à vue.
L’homme est suspecté d’avoir volontairement incendié samedi deux véhicules à proximité de la synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte, ainsi que plusieurs portes du bâtiment religieux, sans faire de victimes. Cinq personnes seulement, dont le rabbin, se trouvaient à l’intérieur du site.
Repéré sur les images de caméras de surveillance de la ville, que Le Parisien a pu se procurer, le suspect a agi à visage découvert et portait un drapeau palestinien autour de la taille, ainsi qu’un keffieh sur la tête, au moment des faits.
Sur les images, on aperçoit notamment ce qui semble être la crosse d’une arme de poing à la ceinture. Une source policière a précisé qu’une hache avait été retrouvée non loin de la synagogue.
VidéoSynagogue de la Grande-Motte : « Nous avons échappé à un drame absolu », dénonce Gabriel Attal
Le suspect toujours hospitalisé
Il n’y avait pas d’office en cours au moment des faits, selon une source de la gendarmerie chargée de l’enquête, mais un policier municipal venu sur place a été blessé par l’explosion d’une bouteille de gaz située à proximité d’une voiture incendiée. Il est désormais hors de danger et est rentré à son domicile samedi soir.

Le suspect a été arrêté à Nîmes dans la soirée, vers minuit, au terme d’une quinzaine d’heures de fuite. Blessé au visage et à l’épaule après un échange de tirs avec les forces de l’ordre, il a été hospitalisé mais ses jours ne sont, d’après nos informations, pas en danger. Plus de 200 policiers et gendarmes avaient été mobilisés pour le retrouver.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une enquête pour tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, destructions par moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste, et association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes.
Plusieurs questions restent toujours en suspens, et l’enquête devra désormais s’attacher à reconstituer le mode opératoire, les motivations, les complices du suspect et les conditions de sa fuite à travers l’Hérault, puis le Gard. Trois autres personnes placées en garde à vue aurait été identifiées comme potentiels associés, a indiqué une source proche du dossier.
Source
La Parisien